21.12.20

[NOW PLAYING] Mes derniers jeux vidéo récents !


Bonjour tout le monde !

Aujourd'hui sera le dernier article de 2020, car pendant deux semaines je vais faire une pause sur le blog. Je ne suis pas en vacances, loin de là, mais je veux quand même profiter de cette période de fêtes de fin d'année pour me remettre à la lecture et continuer à jouer à tous mes jeux vidéo laissés en plan.

Transition parfaite pour le sujet de cet article, dans lequel je vais parler brièvement de mes récents jeux finis

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Premier jeu : Trine (Switch)

Je me suis achetée la compilation des quatre jeux Trine sur Switch, pour enfin me plonger dans ces petites pépites mêlant plate-forme et énigme. Le premier opus est assez introductif en terme de gameplay, mais le principal est là, et j'ai bien aimé la personnalité et les compétences de chaque personnage. Certaines énigmes sont retorses, et même si l'écran de la Switch est grand je trouve qu'il est compliqué de voir des détails importants. En tout cas c'est beau, avec une difficulté bien dosée, de bonnes idées en terme d'énigmes et de résolution, et l'OST est vraiment enchanteresse. Le deuxième opus est déjà entamé, il me tarde de le finir !

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Deuxième jeu : Paper Mario - The Origami King (Switch)

Je suis fan de la saga Paper Mario : les musiques, l'univers, les mécaniques de gameplay et surtout l'humour (mélange de jeux de mot et d'absurde). Pourtant, ceux sur 3DS et WiiU m'ont déçu, j'avais du mal à retrouver le charme des premiers jeux. Celui-ci m'a pas mal surprise, je suis heureuse du retour en force du titre. Nous somme de nouveau plongés dans un monde de papier et le Royaume Champignon croule sous la menace d'Olly, un origami qui a "origamisé" la princesse Peach ainsi que ses sujets ! Les mondes traversés sont colorés, grands, avec des événements et des rencontres mémorables (ou à mourir de rire). Le système de combat qui introduit des phases d'énigmes est une bonne idée, surtout quand il s'agit des boss. Cela fait plusieurs mois que je l'ai terminé mais j'en garde encore de bons souvenirs (CETTE MUSIQUE PAR EXEMPLE ), ce qui me conforte dans l'avenir de la série !

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Troisième jeu : Final Fantasy VII Remake (PS4)

Un énorme coup de cœur pour ce jeu, dont je connaissais juste l'histoire dans les grandes lignes en lisant des résumés sur internet. Le jeu, sorti en 1997 sur PS1, a eu tellement de succès qu'il a enfin droit à un remake d'une qualité rare. Suivre l'histoire de Cloud, Aerith, Barret, Tifa et Nanaki est un véritable plaisir, malgré leurs erreurs, leurs lourds secrets/passés, leurs douleurs. Le monde dans lequel ils vivent est loin d'être parfait à cause de la Shinra, qui exploite l'énergie de la Terre a des fins douteuses... Il y a beaucoup de réflexion sur l'écologie, la façon de lutter pour ses idéaux, l'endoctrinement et l'armée, et tout cela a encore une résonnance à notre époque. Les musiques sont toutes mémorables, et la VF est agréable. Je suis tellement impatiente de jouer à la suite et de découvrir le reste du monde.

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Quatrième jeu : Kingdom Hearts - Melody of Memories (Switch)

J'avais tellement hâte de jouer à ce jeu, le dernier de la saga autour de Xehanort. Il y a peu de cinématiques et d'avancement par rapport à l'histoire principale, mais il introduit parfaitement ce qu'il va se passer pour le prochain chapitre (et ça annonce du lourd). Je suis également contente de voir Kairi et son évolution, ainsi que des détails intéressants sur son passé. Pour ce qui est du jeu en lui-même, c'est un pur jeu de rythme permettant de retracer toute l'aventure de Sora et d'autres personnages principaux. Etant une accro aux compositions de Yoko Shimomura ce n'est que du plaisir, surtout qu'il y a des tas de bonus à collecter et de défis à réaliser. De longues heures m'attendent encore afin de compléter ma collection de cartes - il m'en faut peu pour être heureuse (comme le dit si bien Baloo).


Pour terminer, je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année, même si le contexte est particulier et que tout ne se passera sans doute pas comme vous l'espériez. Prenez soin de vous et de vos proches, c'est le plus important. 

Merci de m'avoir suivi en 2020 car sans cela, sans vos commentaires, je n'aurais pas autant investie de temps sur mon blog dont je suis fière

Je vous retrouve donc en 2021 avec un très gros bilan de l'année passée 🥰

20.12.20

Souffle de vie



❝ Maliki est dessinatrice, et ça tombe bien, car elle a toujours une anecdote à raconter sur sa petite vie bien remplie. Que ce soit pour comprendre la physique quantique avec Fort Boyard, savoir regarnir un pouf ou décrypter les affreuses comptines de notre enfance (et autres sujets palpitants), cet ouvrage est fait pour vous. Et en plus, il peut se vanter d'avoir un bilan carbone neutre. La planète vous dit déjà merci ! ❞


Pour la deuxième fois consécutive j'ai participé à la campagne Ulule de Maliki, dont je suis les strips publiés sur son blog depuis de longues années. Encore une fois, je ne suis pas déçue par le livre et encore moins par les goodies offerts en contrepartie. De plus, ayant contribué pour le palier « super collector », j’ai eu droit à un petit dessin – il s’agit de Freya, l’un de leur chat, décédé il y a un moment.


Il n’y a pas de véritable fil rouge. Ce recueil, le troisième dans son genre en autoédition, rassemble tous les strips de l’auteur dans un magnifique livre-objet d’excellente qualité. Il s’agit pour Maliki de raconter des anecdotes de dessinateur et de convention, parler de son quotidien en Bretagne avec tous ses animaux, évoquer son mariage avec Becky (sa partenaire de dessin également !) mais aussi un autre heureux événement. Sans oublier des thématiques qui lui tiennent à cœur, comme l’écologie, le futur, l’adoption de chats… Avec un mélange d’émotions et d’humour, on suit donc le quotidien mouvementé de Maliki et sa bande, avec une touche de fantastique !

J’ai vraiment passé un bon moment en relisant ces petites histoires, qui me font toujours rire – et parfois j’ai eu un petit pincement au cœur avec quelques planches. Je suis également heureuse de l’évolution de la vie de l’auteur, qui a trouvé sa voie, des convictions fortes à défendre et les bonnes personnes avec qui partager sa vie et affronter les difficultés. Je l’ai ressentie plus d’une fois au cours de ma lecture, et c’est un plaisir de sentir cette confiance et ce sentiment d’accomplissement.

Je suis particulièrement friandes de leurs anecdotes de convention et de leur récit du quotidien qui tourne souvent au n’importe quoi/vinaigre. J’aime également leur petit photo-reportage du Japon, avec ce qu’il y a de plus beau… et de plus étrange dans ce pays.

Bien sûr, afin d’apporter du contenu supplémentaire à travers cette diversité narrative, il y a des courtes histoires dessinées par d’autres illustrateurs, ainsi qu’un concours de dessin, avec de chouettes découvertes en terme de talent ! Mais je suis plutôt fan du complément propre à l’édition collector, qui permet de présenter tout le travail autour de la campagne Ulule avec le pixel art, qui est quelque chose que j'adore depuis de longues années - nostalgie -

Le dernier mot
J'aime toujours autant le travail de ce duo, qui me fait rire, évader et apprendre une façon de vivre autrement (tant au niveau du respect de la nature que pour son rapport avec la chaîne du livre). Tout n'est pas rose, mais son humour et son trait est efficace ; on relativise et rigole beaucoup !

17.12.20

Spy x Family, tome 2


! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Deux nations voisines partageant une haine réciproque, une paix fragile menacée par des hommes politiques ambitieux... Tel est le décor de Spy X Family, avec, en premier rôle, Twilight, espion de Westalis missionné pour éviter la guerre qui se prépare en coulisses. Accompagné d'Anya, sa (fausse) fille adoptive, et de Yor, sa (fausse) épouse et vraie tueuse, Twilight alias Loid Forger doit approcher le chef du parti Nation Unifiée. Le plan consiste à faire admettre la petite Anya à la prestigieuse école Éden, où se retrouvent les enfants de l'élite d'Ostania, puis de la faire figurer parmi les meilleurs élèves de l'école. Un objectif qui relève de l'impossible, à moins de déployer des trésors de ruse et d'ingéniosité... Mais n'est-ce pas là, justement, le cœur du métier d'espion ? ❞


L’histoire reprend directement après la fin du premier tome, juste au moment où Anya attend ses résultats – afin de savoir si elle va pouvoir intégrer la prestigieuse école Eden. Pour rappel, Twilight (son père adoptif, espion talentueux) doit impérativement s’approcher d’un ennemi de sa nation, et c’est la seule solution pour mettre son plan en marche. Cette famille composée par les liens du hasard, où chaque membre cache sa véritable identité, va devoir affronter encore bien des épreuves, même après la réussite d’Anya, désormais écolière !

Cette suite garde les mêmes ingrédients que le tome précédent, pour mon plus grand plaisir, et c’est ce qui fait le charme du titre. La famille de Twilight est vraiment bien construite, que ce soit les nouveaux liens tissés entre eux ou bien les secrets cachés depuis le début. Il y a un tout un jeu de rôle, souvent amusant, quelque fois touchant, surtout que les deux parents s’attachent vraiment à Anya. Et j’admets que je suis gaga devant cette petite ♥️

Je me demandais comment l’histoire allait tourner, à partir du moment où Anya intègre l’école. J’aime beaucoup les nouveaux personnages introduits ici, que ce soit Damien ou Becky. Ils vont rendre cette partie du récit dans l'école intrigante et amusante ; en tout cas c'est déjà bien parti pour !

Aussi, côté famille, j’aime également la tournure que cela prend. Le frère de Yor fait une entrée fracassante, complexifiant l’intrigue avec son métier (et son secret !), et je sens que je ne vais pas m’ennuyer avec la suite. Le petit chapitre bonus à la fin du tome est très sympathique ; il a été réalisé afin de faire découvrir le manga à un plus large public, et c'est en effet fidèle à l'esprit et l'humour de l'histoire principale.

Le dernier mot
Un second tome qui confirme mon intérêt pour le manga : l'histoire se développe, le trio de protagoniste devient plus attachant et on a un aperçu des problématiques à venir pour le bien de la mission de Twilight et de sa famille. Je compte bien lire la suite et voir où le mangaka va me mener !

Chroniques des tomes précédents

12.12.20

Les Mondes d'Ewilan, tome 1 (BD)



! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Tandis que ses parents explorent les territoires sauvages de l’Autre monde, Ewilan se retrouve prisonnière sur terre d’une sinistre institution. Au cœur de ce laboratoire clandestin, la Sentinelle félonne Elea Ril’Morienval fomente son retour en Gwendalavir, qu’elle cherche à conquérir. Privée de son don et réduite à l’impuissance par de terribles expériences, Ewilan ne pourra compter que sur le courage de Salim pour s’échapper… ❞


Pierre Bottero et moi, c’est une grande histoire d’amour. Surtout ce qui tourne autour d’Ewilan. Alors si j’ai adoré l’adaptation en bande-dessinée de la saga La Quête d’Ewilan – en sept tomes -, je suis ravie de voir la suite prendre forme à son tour !

On reprend bien plus tard après les événements de la précédente saga, lorsqu’Ewilan sauve ses parents des pouvoirs d’Eléa Ril’Morienval, délivrant au passage la route vers les Spires. L’Imagination est de nouveau accessible à Gwendalavir, et le groupe de héros se sépare pour continuer leur vie. Ewilan et Salim doivent à présent retourner sur Terre pour contacter Akiro – le frère d’Ewilan ; mais tout ne se passe pas comme prévu. Pire : Salim perd de vue Ewilan, désormais prisonnière dans uns institution étrange, éloignée de la société…

Ce tome reste une grande introduction à ce nouveau pan de l’histoire. Il n’y a donc pas réellement d’action (sauf dans l'institution) et il y a beaucoup de dialogues, les informations distillées ici et là étant importantes pour la suite des événements. 
On ne retrouve pas non plus la plupart des têtes connues comme Edwin, Ellana, Duom ou encore Bjorn. J’avoue que c’est assez frustrant, surtout avec le rythme de parution des tomes, mais je saurais prendre mon mal en patience avant de les revoir en pleine forme !

Je suis cependant ravie de revoir Ewilan et Salim, qui est un duo iconique à mes yeux. Leur relation est puissante, touchante, amusante. L’adaptation fait une fois de plus un magnifique travail afin de rendre honneur à leur complicité. Je suis épatée par la puissance qui se dégage des planches sans dialogues. 

Ce tome est aussi le moment d’introduire un Maniel changé, avec un rôle capital auprès d’Ewilan, ce qui le rend plus attachant et moins distant par rapport à la première saga. Mais pour ce qui est de son serment, je vous laisse le découvrir en détail, car c’est probablement l’un des moments les plus marquants de ce premier tome.

Le dernier mot
Je suis tellement contente que la deuxième trilogie de roman sur Ewilan obtienne son adaptation graphique, surtout après le coup de cœur que j'ai eu avec La Quête d'Ewilan. Revenir dans cet univers c'est comme revenir à la maison, et il me tarde de revoir ce beau monde l'année prochaine.

9.12.20

L'Atelier des sorciers, tome 7


! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ À l'Académie, les apprenties sorcières ont passé avec brio leur épreuve de rattrapage pour le deuxième examen. Mais dans la foulée, Coco se fait convoquer, en pleine nuit, par Berdalute, l'un des trois grands sages. À sa grande surprise, il lui propose de rester à l'Académie pour devenir sa disciple et la mettre à l'abri de la confrérie du Capuchon et de Kieffrey. Coco, perplexe, se demande pourquoi elle devrait renoncer à son maître. Avant de prendre sa décision, elle décide de partir à la recherche de la vérité et se dirige vers la Tour-bibliothèque... ❞


J’attendais la suite de ce manga avec tellement d’impatience, surtout que c’est l’occasion de continuer ma lecture commune avec Marine (son avis est juste ici) ! Encore une fois j’ai passé un excellent moment, surtout que mes deux personnages préférés sont mis en avant ici, je parle bien sûr de Kieffrey et Olugio.

Coco va découvrir quelques secrets au sujet de maître Kieffrey, en l’occurrence son passé trouble et son lien avec la Confrérie du Capuchon. Déstabilisée, Coco doute sur son objectif à elle, et se précipite à la Tour-Bibliothèque. De son côté, Kieffrey se remet de sa blessure et part à sa recherche, avec à ses côtés Olugio qui compte bien comprendre son meilleur ami et ses intentions…

Ce tome va sans aucun doute se classer parmi mon préféré de la saga, sans l’ombre d’un doute. Les sujets traités, les liens tissés entre Coco/Kieffrey et Kieffrey/Olugio, les révélations importantes et terribles apportées, sans oublier les nuances dans l’art de la magie – avec tout ce qu’elle a de beau mais aussi de plus cruel ; la mangaka maîtrise son univers et son histoire. Ce tome est incroyable en terme d’émotions.

Coco est véritablement attachante, je suis fière de son évolution malgré ses doutes et ses angoisses. Je suis ravie de découvrir une protagoniste avec un aussi bon développement, et qui est cohérent avec ce qu’elle apprend sur la magie, ses amis et son maître. 
Pour ce qui est de Kieffrey, j’ai adoré les révélations sur son passé, et je suis contente de comprendre enfin ses agissements – bien que je sois dévastée par un de ses choix ! J’adore sa relation avec Olugio, qui est aussi un personnage dont je suis satisfaite de l’importance croissante dans l’histoire. Il est rempli de bienveillance, aussi bien envers son meilleur ami Kieffrey qu’envers ses apprenties.

Désormais, au vu de ce qu’il s’est passé à la toute fin, que va-t-il leur arriver ? L’attente de la suite va être terrible, surtout que je suis curieuse à propos de cette fête de la nuit d’argent !

Le dernier mot
Un tome incroyable en terme de révélation et d'émotions. L'histoire principale n'avance pas réellement, mais tout ce qui a été abordé ici aura son importance pour la suite. Je continue de m'attacher à Coco et aux autres sorciers, dans un monde qui m'émerveille mais qui a aussi des aspects plus sombres.

Chroniques des tomes précédents

6.12.20

Stand Still Stay Silent, tome 3


! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Ayant découvert une série d’indices évoquant un possible remède élaboré dans un hôpital fortifié, l’équipe d’explorateurs abandonne les ruines de Copenhague derrière elle et s’enfonce
plus profondément dans les terres silencieuses, entraînant à sa suite les esprits étranges. ❞


Une de mes grosses attentes de l’année en terme de sortie littéraire. J’ai eu un gros coup de cœur pour ce comics post-apo fantastique au style graphique époustouflant, et j’avais tellement hâte de replonger aux côté de Lalli, Tuuri, Emil, Sigrun, Mikkel et Reynir – le petit nouveau de la bande. Je  ressors de ma lecture une nouvelle fois satisfaite, mais avec le cœur en miettes.

Le groupe d’aventuriers nordiques continuent leur périlleux voyage dans des endroits reculé et inhabités… si l’on ne compte pas les créatures mortelles et les fantômes tout aussi dangereux ! Leur but est de récolter un maximum d’informations leur permettant de trouver un vaccin contre la terrible épidémie qui ravage  le monde depuis des générations. Pourtant, alors qu’ils réussissent à collecter ce dont ils ont besoin pendant la dernière étape de l’excursion, le retour ne va pas se passer comme prévu.

L’histoire suit tranquillement son bout de chemin, comme depuis le premier tome. Je suis évidemment habituée à ce rythme, qui permet de mettre en évidence les liens tissés dans le groupe mais aussi de s’imprégner de l’atmosphère étrange et pesante qui règne constamment. Je suis ravie de voir que la part de fantastique est toujours présente, dans des mises en scène toujours aussi sublimes. 

Cependant, contrairement aux deux tomes précédents, le danger est assez présent. De ce fait, il y a plus d’actions que d’habitude, et je suis contente que Reynir prenne un peu d’importance dans son rôle de mage ! Il m’a d’ailleurs fait rire à de nombreuses reprises avec son côté maladroit.

Pour parler des personnages, je les aime toujours autant, pour des raisons diverses et variées. Ils ont chacun leurs qualités et leurs défauts. Leurs caractères. Leurs craintes. Et oui, Lalli reste mon chouchou, même si ici il passe la plupart de son temps à bouder pour des raisons plus ou moins claires. Pourtant, leurs liens vont se fragiliser plus d’une fois. Le doute, les barrières linguistiques, les blessures plus ou moins graves… et le deuil. 

J’aurais dû m’y attendre pourtant, au vu du contexte. Comme je l’ai dit au début, j’ai eu le cœur brisée vers la fin du tome, et je ne doute pas qu’à partir d’ici l’histoire va changer de cap. Et cela va sans doute avoir des conséquences sur le remède tant attendu. En tout cas, je suis encore plus attachée aux protagonistes à présent, même si je vais devoir attendre un bon moment avant de les revoir.

Le dernier mot
Un troisième tome toujours aussi prenant, et dont l'univers onirique et dystopique continue de me fasciner. Le groupe que l'on suit est attachant malgré les terribles épreuves qu'ils traversent, et je vais mettre un bon moment avant de me remettre de cette fin. A découvrir d'urgence si ce n'est pas encore fait !

Chroniques des tomes précédents

3.12.20

Les mille visages de notre histoire


[TW maladie – grossophobie – homophobie - deuil]


❝ Tout le monde croit connaître Libby Groby, pourtant, personne ne s’est jamais intéressé qu’à son obésité. Elle a longtemps vécu recluse dans sa chambre, cachant son corps et ses angoisses. Cette année, sa vie peut changer : Libby s’est inscrite au lycée.
Tout le monde croit connaître Jack Masselin : étudiant rebelle, sexy… aux réactions imprévisibles. Sous son arrogance, Jack a enfoui un secret douloureux.
Une histoire d’amour rédemptrice. Des ados justes et charismatiques et le courage de s’accepter tel que l’on est. ❞


Ce roman est une excellente surprise, surtout que je découvre pour la première fois la plume de Jennifer Niven, une autrice plutôt bien appréciée. Il n'a pas fait long feu d'ailleurs : en moins de trois jours je l'avais terminé, ce qui est bon signe !

Nous suivons l’histoire de deux adolescents, de leur rencontre et du lien qu’ils vont tisser entre eux. Libby est une adolescente obèse, qui a souffert du décès de sa mère étant jeune, et même si elle a réussi à perdre du poids afin de poursuivre sa vie, ses kilos en trop font d’elle une source de moquerie. Peu importe : elle adore la danse et ne se laisse plus faire pour vivre sa première année de lycée à fond. De l’autre côté il y a Jack, atteint d’une maladie qui va lui créer beaucoup de problème et des situations cocasses. Pour cacher sa prosopagnosie à sa famille et son école, il adopte un caractère qui ne lui correspond pas tellement.

Je sors un peu de ma zone de confort en terme de lecture, surtout que j’avais peur que l’histoire soit trop dramatique pour me plaire au vu du résumé. Je me suis complètement trompée ! Il y a effectivement pas mal de scènes peu réjouissantes, tendues, avec des personnages cruels, violents ou stupides. Les deux protagonistes vont également apprendre de leurs erreurs, ils sont loin d’être parfaits, ils apprennent l’amitié et l’amour. Cependant il y a des messages importants, de l’optimisme et de l’espoir, ça fait un bien fou de lire ceci.

C’est une belle briquette, mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. La personnalité de Libby est juste incroyable. Elle est forte, étincelante, drôle. Elle s’accepte. Je ne risque pas de l’oublier avant un long moment ! Jack est également touchant à suivre, j’ai appris beaucoup de choses sur sa maladie rare. L’autrice a mis son âme dans ce texte, étant concernée par les sujets principaux : les situations sont donc réalistes, et je pense que c’est cela qui m’a convaincu, en plus de sa plume et de sa sensibilité.

Si je devais chipoter sur des détails, je suis un brin déçue du traitement des personnages secondaires. Il y en a un paquet tout au long de l’histoire, et certains me laisse un souvenir flou ou un sentiment d’inachevé. La famille de Jack n’est pas vraiment exploitée malgré ce qu’il s’y passe, et j’aurais aimé en savoir plus sur leur situation, notamment à la fin du roman. Le père de Libby est également discret, tout comme ses amies du lycée ou Rachel, celle qui l’a aidé depuis des années. Ils avaient du potentiel chez eux mais ils sont trop en retrait.

Le dernier mot
Une très bonne découverte de l'autrice, de son style et de son univers. J'ai adoré suivre Libby et Jack, ainsi que leur relation plus ou moins houleuse / passionnée. Le ton est toujours juste, l'humour fait mouche, les messages véhiculés sont importants. Je compte bien lire Tous nos jours parfaits, qui attend sagement dans ma PAL.

26.11.20

Tokyo Vice


[TW sang - violence physique/psychologique - suicide - 
prostitution infantile - contenu sexuellement explicite - dépression]


❝ " Vous supprimez cet article, ou c'est vous qu'on supprime. "
Derrière la fumée de sa cigarette, Jake n'est pas vraiment en position de négocier. Premier journaliste occidental à travailler pour le quotidien japonais Yomiuri Shinbun, il court après les bons sujets. Et là, il en tient un. Un sérieux, un fumeux, un dangereux : le yakuza le plus célèbre du Japon s'est fait opérer secrètement aux Etats-Unis. L'article vaut son pesant d'or. la mafia japonaise le sait. Et elle ne fera pas de cadeau à Jake. ❞


J’avais déjà lu son deuxième livre, Le dernier des Yakuzas (ma chronique est disponible ici), et j’avais plutôt bien appréciée cette lecture instructive sur le Japon et ses faces cachées. Il était donc logique que je me penche vers son premier livre, histoire de mieux comprendre le parcours de l’auteur – qui est journaliste d’investigation. Encore une fois j’ai adoré ma lecture, bien que certains passages soient durs à lire et que je déplore des longueurs.

Ce roman-documentaire retrace le parcours de Jake Adelstein, de ses débuts en journalisme dans un des plus grands journal du pays, le Yomiuri, à ses changements de poste le conduisant de plus en plus dans les noirceurs du Japon. Il va commettre des erreurs, rencontrer un tas de personnes (aux bonnes ou mauvaises intentions), se marier, mais aussi faire bouger les choses dans la société japonaise. Ce pays a beau vendre du rêve, il a de gros défauts, et la mafia va vite avoir Jake dans le viseur…

Le style d’écriture, tout comme les sujets abordés, ne vont pas plaire ni convenir à tout le monde. Il y a énormément d’informations : des retranscriptions d’articles de journaux, des pages entières de conversations, des contextes historiques, des biographies, le tout sous un format de roman un peu étrange à lire au début. Mais si je me suis habituée au genre, j’ai eu du mal à rester concentrer sur le livre à cause des longueurs – les fausses pistes et points morts sont légions. A être trop pointilleux sur des détails j’étais parfois perdue dans des noms, des lieux, des dates...

Aussi, il y a des passages peu importants pour l’avancement de ses enquêtes, mais pourtant essentiels afin de comprendre l’évolution de Jake. Je ne suis pas sûre d’avoir tout le temps compris les choix et décisions de l’auteur, pourtant j’ai été touchée à plusieurs reprises par ce qui lui arrivait, lui et ses proches – je pense notamment à l’histoire d’Helena.

Étant curieuse sur le Japon et sa culture, je reste satisfaite de ma lecture, même si des événements plombent le moral. Nous sommes loin d’un Japon accueillant, beau, amical – malgré des personnes attachantes aidant Jake dans son travail. Est dépeint ici un pays corrompu dans certains domaines, violent, où la compétition est rude. Les TW que j’ai indiqué en début de chronique sont donc à prendre en compte, surtout que ce sont des faits réels.

Le dernier mot
C’est une bonne lecture avec laquelle j'ai appris beaucoup de choses sur le métier de journalisme d'investigation, sur le journalisme en général au Japon, ainsi que les dessous de ce pays. Cependant, à lire à tête reposée !

22.11.20

Bakamon, tome 1



❝ La vie de notre jeune héros va basculer le jour où une nouvelle loi oblige chaque enfant de 12 ans à accomplir son VIPDB , « voyage initiatique pour devenir dresseur Bakamon ». Il est donc tenu de choisir un bakamon dans le laboratoire le plus proche et démarrer sa carrière de sans domicile fixe pour partir à l’aventure, afin « d’entuber » un maximum de Bakamon. Son périple s’annonce riche en découvertes et combats épiques.
Malheureusement, notre héros déteste les Bakamon ! ❞


A force de voir cette bande-dessinée sur la chaîne d'Alex bouquine en Prada, j'avoue que j'ai fini par craquer. Je ne suis pas une grande fanatique de Pokémon mais j'aime bien cette licence, et mon enfance a été marqué, entre autre, par Pokémon version bleue (ah là là, la Game Boy Color ❤). D'ailleurs, je pose ça ici : ma génération préférée restera la troisième, la version Rubis étant un gros coup de cœur. Pour en revenir à ce premier tome inspiré par cette licence de jeux vidéo, je suis ressortie conquise et pliée en deux. Munissez-vous cependant d'un second degré, sinon vous allez passer à côté de la formule.

On va suivre l'aventure d'un jeune garçon qui a tout juste fêté ses douze ans. Comme la coutume l'oblige, il va devoir se faire virer de chez lui afin de passer son VIPDB et devenir le meilleur dresseur. Seul soucis : il déteste les Bakamon, des créatures mystérieuses et étranges qui font partie du quotidien des Humains. Ainsi commence le périple de Crétin et de son fidèle Corniaisdeglace, pour récupérer les huit badges d'arènes - et éviter d'être sans-emploi.

Bakamon, c'est une parodie de Pokémon, et il y a effectivement de nombreuses références/clins d'œil qui sont disséminés un peu partout. Les créatures à dresser et faire évoluer, le tableau des types, les arènes, le rival et les antagonistes, l'histoire de base ; j'ai ressenti tout l'amour des auteurs pour cet univers, même détourné de façon ridicule. Et du moment qu'on aime la licence, ça ne peut que toucher la corde sensible et raviver de bons souvenirs.

Cependant, c'est plus qu'une simple parodie. Il y a beaucoup d'originalité autour des Bakamon (du plus mignon au plus étrange), et je fond déjà pour Chapoire, Meufouine ou encore Chenouille. Les personnages principaux et secondaires ont une personnalité qui les rend déjà attachants et drôles, je suis donc curieuse de revoir le rival de Crétin ou encore Sophie-Justine Warria. Je trouve d'ailleurs l'idée d'ajouter les fiches des Bakamon excellente, car en un seul tome l'univers est assez fouillé et cohérent. Au niveau des dessins je n'ai rien à redire : c'est coloré, expressif, un vrai plaisir pour les yeux.

Au fait, chaque lecteur.ice a une carte Bakamon dans le tome. Vous avez lequel ? Personnellement je suis tombée sur Pantimide, une culotte toute mimi ❤

Le dernier mot
Ce premier tome est aussi excellent à lire en tant que parodie, mais aussi en tant que bande-dessinée tout court. C'est original, haut en couleur, cynique, et la petite adoratrice de Pokémon que je suis est charmée par le résultat !

17.11.20

The Promised Neverland, tome 16



! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Pour percer le mystère de la "fille au sang maudit", Emma et Ray ont repris le chemin des Sept Murs. Une fois la porte passée, ils se retrouvent prisonniers d'un univers qui ressemble étrangement à Grace Field House mais où règne une inquiétante atmosphère. Perdus dans ce labyrinthe qui se joue des lois de l'espace et du temps, parviendront-ils à trouver la sortie ? ❞


Encore une fois j’ai passé un excellent moment avec ce tome, et on sent que la fin approche doucement avec les différentes intrigues et les quelques révélations supplémentaires livrées ici.

La narration m’a totalement absorbée : on suit ainsi Emma et Ray dans leur périple à travers les Sept Murs, on découvre le trajet de Don et Gilda pour retrouver deux anciens amis, mais la petite surprise reste ce pan du passé dévoilé – et qui permet de mieux comprendre l’origine de la promesse entre Humains et Démons.

Je suis légèrement déçue par certains aspects des Sept Murs : c’est trop étrange et tiré par les cheveux, et je ne suis pas convaincue par la résolution des problèmes rencontrés par le duo. Cependant, une rencontre que j’attendais depuis un moment a rattrapé le tout, et je suis curieuse d’en savoir plus sur le plan d’Emma !

Ma partie préférée reste celle autour de Don et Gilda. Je suis ravie qu’ils soient de nouveau mis en avant ! J’aime d’ailleurs beaucoup le nouveau personnage introduit ici, Ayshe, et qui apporte à son tour de la nuance dans l’histoire. De ce fait, je me demande vraiment comment tout le monde pourra s’en sortir, ou du moins être satisfait par la suite des événements.

C’est vraiment une bonne idée d’introduire un fragment du passé, surtout à ce moment clé de l’intrigue. Il y a d’ailleurs des clins d’œil au présent, notamment avec les personnages mis en scène et leurs idéaux. Je suis ravie d’en savoir enfin plus sur la promesse initiale, et les circonstances glaçantes autour. Mais quelle tête aura la nouvelle promesse qu’Emma souhaite conclure ?

Le dernier mot
Un tome qui pose les derniers éléments avant d'enchaîner sur l'arc final. Je suis ravie de tout ce qui a été introduit ici en terme de révélations ainsi que l'évolution des personnages, et je sens que la suite va être tout aussi incroyable.

Chroniques des tomes précédents

14.11.20

Cursed



❝ Nimue a échappé au massacre de son village. Sa mère, avant de mourir, l'a chargée d'une mission : remettre l'épée du pouvoir à Merlin, le sorcier redoutable.
Accompagnée d'Arthur, faux chevalier menteur et séducteur, et de la dévouée Morgane, Nimue sent grandir en elle la magie noire et ancestrale de l'épée.


L'arme fait d'elle une combattant féroce, rebelle, et le seul espoir de son peuple : la Sorcière Sang-de-Loup. Mais Nimue n'est qu'à l'aube de son destin. ❞
J'avais plutôt hâte de découvrir ce roman qui a fait un petit peu de bruit à sa sortie, malgré les avis mitigés dessus. J’en ressors satisfaite, surtout que je n'avais pas d'attente spécifique !

Nimue est une jeune femme maudite, et de par ses pouvoirs étranges - sans oublier son attitude désagréable, son village la fuit, la déteste, la méprise. La réciproque est valable, puisque Nimue désire partir vivre sa propre aventure, tout comme Gauvain, un ami d'enfance. Seulement, après une fugue, elle découvre que tout son village a été massacré par des Paladins Rouges. Pire : elle est recherchée par ces soldats car elle possède une épée convoitée par bien des personnes influentes. Son voyage ne fait que commencer...

C'est une réécriture du mythe arthurien assez sombre, très violente. Cela m'a plu, mais ça ne sera pas fait pour tout le monde, c'est une certitude. Les femmes ont d’ailleurs un rôle plus important : elles sont fortes, courageuses, audacieuses. Nimue et Morgane sont passionnantes à suivre et à découvrir ainsi. D'autres personnages de cette légende sont surprenants à aborder ; je pense notamment à Lancelot, un jeune homme loin de son image idéal, ou encore Genièvre, qui fait une entrée fracassante.

J’ai eu du mal à accrocher au début, surtout à cause du caractère imbuvable et capricieux de Nimue ; mais lorsqu’elle commence à croiser Arthur, Morgane ou encore Merlin, je ne pouvais plus décrocher jusqu’à la fin. Il y a énormément d’action, de drama, de combat, d’infiltration : je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer avec ce récit assez complexe. La romance, pour mon plus grand plaisir, n’est pas un élément principal de l’histoire, surtout qu’elle n’a pas su me conquérir – mais à ce sujet vous commencez à savoir que je suis difficile !

Il y a aussi beaucoup d’enjeux politiques entre les différents royaumes et même entre peuples : les alliances (temporaires ou non) ainsi que les trahisons sont légions. Et si j’ai vu venir certaines révélations, j'ai eu quelques petites surprises. En ce sens, Merlin reste mon personnage préféré du roman, surtout avec sa répartie !

Petit bémol : je n’accroche pas vraiment aux illustrations de Frank Miller. Ce n’est pas un style qui me parle et surtout qui m'évoque un univers de fantasy, surtout avec ces traits bruts. Cependant, certaines illustrations sont colorées, ce qui est plus chouette à regarder.

Le dernier mot
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui a su reprendre le mythe arthurien de façon originale, moderne et intrigante. Une fois passé les chapitres introductifs j'ai été absorbée par la quête initiatique de Nimue, tout comme par les personnages qui vont graviter autour d'elle. Si la suite existe un jour, je compte bien la lire.

11.11.20

Dracula l'Immortel



❝ En 1888, six intrépides ont réussi à détruire Dracula aux portes de son château de Transylvanie. Vingt-cinq ans plus tard, ils se sont dispersés mais le souvenir de cette périlleuse aventure où l'un d'eux a laissé la vie les poursuit.

Une mort inexpliquée devant un théâtre parisien et un deuxième assassinat d'une effroyable cruauté au cœur de Londres vont réveiller la peur. Du Quartier latin à Piccadilly Circus, l'ombre de Dracula semble à nouveau planer... Les héros d'autrefois devront faire face à un ennemi insaisissable aux attaques sournoises ou d'une violence inouïe, mais aussi à leurs propres démons. De quoi brouiller les pistes et troubler les esprits, dans une intrigue menée avec maestria qui ressuscite le fantasme et la malédiction de l'immortalité. ❞


Cela faisait quasiment deux ans que ce roman traînait dans ma PAL, et ayant plutôt bien aimée Dracula, premier du nom, j'étais intriguée par cette "suite". Mais au fil des chapitres mon enthousiasme est vite retombé, j'ai même failli abandonner à plusieurs reprises. C'est bien une des rares fois où je suis aussi déçue par une lecture...

Je ne le fais pas souvent d'habitude, mais je reste contente d'avoir lu les notes des auteurs à la fin du roman afin de comprendre pourquoi ils sont arrivés à ce résultat... étrange et catastrophique. Il y a d'abord une histoire de droit d'auteur et de volonté à redorer le blason des Stoker, et là-dessus je ne peux pas juger les choix de la famille, c'est trop personnel. Mais il y a une deuxième raison, la plus importante : faire revivre ce vampire à travers une histoire moderne qui remplie tous les trous du roman précédent (surtout sur des propos ambigus ou l'histoire de certains personnages), tout en plaisant à un maximum de personne. Et c'est là que le bât blesse...

A vouloir contenter tout le monde et fermer les frontières de l'imagination des fans, l'histoire part dans tous les sens avec trop de points de vue et de flashback, ajoutant au passage une intrigue policière qui ne sert absolument à rien puisque l'on sait déjà tout autour de Dracula et le groupe de Jonathan & cie (si vous n'avez pas lu le roman d'origine, la lettre du début dévoile les grandes lignes). Pour ajouter un peu de piment et d'action, il y a un deuxième antagoniste, Jack l'Eventreur, qui se pointe au milieu... sans parvenir à relever le récit. Par ailleurs, justifier son rôle de "méchant" à cause de son viol et du non respect de sa sexualité, c'est assez bof comme message. Les auteurs sont même allés jusqu'à bouger des lieux et des dates pour coller à LEUR suite et non au matériel d'origine, créant de nombreuses incohérences. Je reste donc dubitative sur ces choix, qui ne sont pas les meilleurs à mon sens.

De plus, l'horreur moderne ne correspond pas à cet univers et à ses personnages, ça ne rend pas vraiment hommage à cette bande qui a su me plaire auparavant... Dites bonjour au gore à foison, aux protagonistes hantés par leur passé, alcooliques ou drogués, absolument pas attachants, et dont le destin m'a laissé perplexe. Si j'aime les dramas et la fatalité dans la fiction, ceux-là étaient trop prévisibles ; vers la fin cela tenait même plus du running gag qu'autre chose. C'est franchement dommage, car il y avait de bonnes idées, notamment autour de Dracula et de Mina. Mais là aussi c'était assez mal exploité, la fin en est la preuve.

Le dernier mot
Pour être honnête, cette "suite" est franchement dispensable et décevante. Le roman est bien trop long pour ce qu'il a à offrir, et si les auteurs avaient de bonnes intentions au début du projet le résultat reste bien en-deçà du roman d'origine, avec une écriture maladroite. Je suis déçue par les protagonistes et leur évolution, par les intrigues inutiles, par cette vision du vampire malgré des idées intéressantes et osées.

8.11.20

Ici et maintenant



❝ Suivez les règles.
Souvenez-vous de ce qui s'est passé.
NE TOMBEZ JAMAIS AMOUREUX.

Voici l'histoire de Prenna James, une jeune fille de dix-sept ans qui a immigré aux Etats-Unis, à New York, à l'âge de douze ans. Mais Prenna ne venait pas d'un autre pays. Elle venait... d'une autre époque, du futur. Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu'au temps présent, doivent suivre un ensemble de règles strictes pour assurer la survie du genre humain : ne jamais révéler d'où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l'Histoire, et ne jamais développer de relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais Jenna rencontre Ethan Jarves... ❞


J'ai une grande fascination sur les récits portant autour des voyages dans le temps, et de ce qui découle niveau action et interaction. Ce roman ne déroge pas à la règle par rapport à son résumé ; j'ai donc passé un bon moment, mais sans plus, la faute à quelques éléments scénaristiques assez moyens.

Nous suivons donc l'histoire de Prenna, une jeune fille venant du futur, afin d'échapper à son époque catastrophique. Elle n'est pas seule dans ce cas : une communauté entière s'est formée et est contrainte à des règles afin de ne jamais bouleverser l'ordre des choses. Ne pas parler de sa situation ni du futur. Ne pas être proche des individus "normaux". Se fondre dans la masse sans faire de bruit. Pour Prenna, au bout de quatre ans, c'est une situation compliquée mais gérable. Cependant, lorsqu'un de ses camarades de classe, Ethan, va commencer à se rapprocher d'elle, la jeune femme risque de tout faire voler en éclat. Sans compter que sa communauté a bien des secrets...

Malgré mon manque d'enthousiaste à la fin du roman, j'ai quand même appréciée certains éléments ! La science-fiction était le point fort du livre : j'ai adoré en savoir plus sur le quotidien de Prenna à son époque, ainsi que les malheurs qu'elle a enduré. Il y a une forte portée écologique qui continue d'être d'actualité (le roman étant sorti en 2014), mais ça ne s'arrête pas là. L'autre résonance impactante du récit réside dans les maladies et ses conséquences tragiques. Autant dire qu'on a littéralement les pieds dedans, ce qui est un peu perturbant. En tout cas, l'autrice est très engagée et cela se ressent dans son style, si bien que j'ai lu le roman d'une traite.

Si ces histoires de voyages dans le temps apportent des éléments scénaristiques intéressants - il y a pas mal de choses qui m'ont fait grincer des dents. Et dans un premier lieu, c'est la romance qui n'a pas su me plaire. Elle est omniprésente et gâche même le rythme du récit, déjà assez haché et rapide. Là où il y a urgence pour agir et sauver des vies, mais à la place ils s'amusent à la plage et à flirter. La perte de crédibilité du danger se fait ressentir à plusieurs reprises, surtout vers la dernière partie de l'histoire, ce qui est dommage. Sans parler des quelques révélations soit convenues, soit farfelues.

Autre chose qui m'a manqué dans le roman : le point de vue d'Ethan. C'est un jeune garçon intelligent, courageux, dévoué, mais je suis passée malgré tout à côté du personnage car ses pensées sont constamment inaccessibles. De plus, il est toujours là au bon moment, surtout pour sauver Prenna. Il y a, selon moi, une partie de l'enquête qui tombe à l'eau à cause de ces zones d'ombre. Heureusement que la protagoniste reste attachante et touchante à suivre, surtout avec une telle fin, qui pour le coup m'a surprise par son amertume. J'en suis quand même ravie, l'autrice a fait un choix osé !

Le dernier mot
Un roman qui a su me plaire pour sa dimension science-fiction, mais la romance n'est pas du tout passée, gâchant une partie de l'action ainsi que le rythme du livre. Les thématiques restent cependant bien traitées, importantes, et Prenna m'a touché plus d'une fois à travers son histoire et ses choix.

5.11.20

Le château de Pictordu


❝ Alors que Mr Flochardet ramène de pension sa fille unique de huit ans, Diane, un accident sans gravité les contraint à passer une nuit au château de Pictordu, abandonné et en partie en ruines. Ce lieu a la réputation d’être hanté : est-il vraiment gardé par la mystérieuse « Dame au voile », dont Diane croit avoir entendu l’invitation à entrer après l’accident ? ❞


George Sand fait partie de mes lacunes en terme de classique de la littérature française que j'avais réellement envie de combler. Cette nouvelle a attisé ma curiosité, de par son résumé et sa couverture intrigante. Je ressors assez surprise... car je ne pensais pas autant aimer ma lecture !

Nous suivons l'histoire de Diane Flochardet, une petite fille malade pour une raison inconnue, alors qu'elle voyage avec son père afin de revenir à la maison. Sur le chemin, la petite famille a un accident et est contraint de se réfugier la nuit dans un château réputé hanté, le château de Pictordu. Ici, une étrange femme au visage voilé apparaît à Diane et l'invite à visiter son château en ruines. Sans le savoir, cette nuit-là, Diane va être intimement liée à cet endroit, et ce pour des années...

L'histoire est courte et rapide à lire, surtout que la plume de George Sand est moderne et donc très accessible. Les dialogues sont très bien construits, tout comme les descriptions des endroits fréquentés par Diane - j'ai adoré les détails autour du château, je m'y suis vraiment cru. L'autrice réussit à construite en quelques pages une ambiance particulière, mystérieuse, et j'ai facilement compris tout l'amour que porte Diane à ce lieu au fil du temps.

Car oui, le récit ne se porte pas que sur la "petite" Diane ; on la voit grandir, atteindre la vingtaine, mais son parcours de vie, semé de doute, de tristesse, de maladie, sera toujours lié de près ou de loin à Pictordu et sa figure féminine qui la hante. J'ai été surprise pas les thématiques traitées, surtout que le public visé initialement est jeune - par certains aspects on se rapproche du conte, notamment avec les touches de fantastique. Les messages sont cependant assez beaux, avec une note d'espoir, d'acceptation, de pardon. L'histoire familiale de Diane est dure mais la conclusion n'en est que plus belle après tant d'épreuves. J'avoue avoir quand même eu du mal avec la belle-mère de Diane, odieuse et infecte dans chacun de ses mots et gestes.

Le dernier mot
Un très beau conte rempli de douceur et de mélancolie, qui permet de se familiariser avec la plume de George Sand. Diane est un personnage touchant à découvrir au fil des pages, et j'ai aimé suivre son évolution malgré des passages durs (et une belle-mère clichée à souhait).