26.2.21

A quoi rêvent les étoiles

[TW] Deuil, dépression, maladie (trouble bipolaire), sang (blessure légère), abandon familial


❝ Titouan ne sort plus de sa chambre. Alix rêve de théâtre. Luce reste inconsolable depuis la mort de son mari. Gabrielle tient trop à sa liberté pour s'attacher. Armand à construit sa vie entière autour de sa fille. 
Cinq personnages, cinq solitudes que tout sépare. Il suffira pourtant d'un numéro inconnu s'affichant sur un téléphone pour que leurs existences s'entrelacent... 
"Hasard, destin, alignement de planètes... Appelez ça comme vous voulez, moi j'appelle ça magie". ❞


L'un des romans que m'a sélectionné Justine dans le cadre du challenge Livra'deux pour pal'Addict. Et bon sang, je te remercie de me l'avoir fait sorti de ma PAL car j'ai adoré ma lecture - même si j'ai eu peur au début à cause de sa lenteur : c'est un mini coup de cœur

Ce roman choral nous donne l'occasion de découvrir cinq personnages qui, malgré leur différence d'âge et de parcours, vont se retrouver liés par le hasard. Un jeune garçon qui ne souhaite plus sortir et voir du monde ; une fille qui vit que pour le théâtre ; un papa dont l'unique préoccupation se se résume à son enfant ; une femme pour qui s'engager sentimentalement est impossible ; une personne âgée veuve qui doit retrouver le goût de vivre. Quand ce petit monde se rencontre, se sépare, se parle ou se dévoile, un panel d'émotions ressurgit. Les quotidiens de Titouan, Alix, Luce, Gabrielle et Armand vont changer du tout au tout.

Ce livre est écrit avec une rare justesse, surtout que les histoires de chaque personnage sont réalistes, impactantes, modernes. L'autrice a une plume riche, libératrice, c'est un vrai plaisir de la lire. Beaucoup de thématiques sont ainsi traitées, mais s'il y a des notes d'espoir et quelques traits d'humour pas mal de passages peuvent être difficiles à lire, d'où mes TW en début de chronique, à tenir absolument en compte.

Je lis très peu de roman de ce genre, mais le résultat de celui-ci me plaît, surtout qu'il se lit facilement. Chaque personnage a sa voix, son rythme de vie, son flux de pensée (organisée mais stricte - comme Gabrielle, ou un peu chaotique et brut de décoffrage - coucou Alix). Avec toutes ces personnalités uniques impossible de ne pas s'attacher à la plupart d'entre eux. J'ai d'ailleurs une énorme préférence pour Luce, Titouan et Alix. Armand et Gabrielle sont sympathiques à suivre, mais je me suis moins sentie concernée par leurs problèmes, leurs doutes, leurs façons de voir les choses. Simple question d'âge et d'expérience.

Titouan aborde les malaises de l'adolescence, il m'a assez touché, surtout qu'il est vraiment adorable et rempli de bonnes intentions. Alix m'a fait vibrer avec sa passion pour le théâtre (passion partagée et qui me manque cruellement depuis le lycée 💔). Pour ce qui est de Luce, son histoire personnelle est marquante, tout comme sa passion... Mais ça, je vous laisse la surprise !

Le dernier mot
Un début assez mou et curieux, mais lorsque les liens entre les personnages principaux se sont (dé)construits au bout de quelques chapitres impossible de lâcher ! Chaque personnages a son histoire, ses défauts, ses rêves, ses convictions. La plume de Manon Fargetton est poétique, impactante, douce : un mélange complexe d'émotions mais réaliste. C'est un très beau roman choral !

23.2.21

La légende continue ▲


(cliquez sur les mots en gris pour écouter ma sélection de musiques)



Des centaines et des centaines d’heures de jeu à m’évader avec Link. Partir à l’aventure à cheval. Explorer des îles. Parcourir les cieux. Conduire un train. Vivre dans un rêve éveillé. Découvrir Hyrule et sa cité animée. Rencontrer des peuples atypiques et amicaux. Les Zoras notamment, mes petits préférés. Jouer de l’ocarina, de la harpe ou de la flûte de pan. Affronter les dangers et les énigmes de tout un tas de donjons. Sans oublier les combats contre des boss, souvent épiques ou difficiles. Jouer à des mini-jeux jusqu’à ne plus avoir un seul rubis. C’est pas de ma faute, c’est addictif ces trucs ! Protéger la mythique princesse Zelda du danger, des ténèbres, de Ganon(dorf)encore et encore. Mais d’autres antagonistes se cachent dans l’ombre, aussi inquiétants que leur maître. Rencontrer des acolytes mémorables, drôles, touchants. Faire face à la fin du monde, quitte à jouer avec le temps. Explorer les moindres secrets de quelques villages, s’imprégner de leur atmosphère

Achever sa quête avec succès et des étoiles plein les yeux, en revivant les meilleurs moments

Et guetter ce qu’il va se passer dans le futur, après un souffle nouveau...

21.2.21

The Promised Neverland, tome 18


! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Malgré leurs efforts, Emma et Ray arrivent trop tard. Norman a mené son plan à bien : les démons de la cour et ceux du clan Geelan se sont entretués. Au milieu du charnier, Emma pousse un ultime cri du cœur pour tenter de convaincre Norman de renoncer à son projet de guerre d'extermination. Parviendra-t-elle à faire vaciller celui qui est désormais le "boss" d'une troupe de radicaux ? ❞


Je ne surprendrais personne dans cette chronique, mais une fois de plus j'ai passé un excellent moment de lecture avec ce tome !

Les évènements s'enchaînent à une vitesse incroyable : Norman a mis en marche son plan contre les démons, et malheureusement pour Emma elle arrive trop tard... Pourtant, la jeune fille ne lâche rien, et compte bien sauver son ami de toujours ainsi que les survivants. Mais la reine des démons, la terrible Legravalima, n'a pas dit son dernier mot.

En réalité, il se passe peu de choses en terme d'action, mais la tension est à son maximum. Des révélations (dont une prévisible sur Norman) m'apportent enfin quelques réponses satisfaisantes, et à l'approche de la fin du manga c'est une bonne nouvelle. Des ficelles scénaristiques sont encore un peu faciles, mais je suis tellement à fond dans l'histoire que je passe outre sans problème.

Le trio Norman/Emma/Ray reste le plus important à suivre ici, j'aime énormément leur lien d'amitié indéfectible et rempli d'émotions. Pourtant, à chaque tome, je redoute ce qu'il va advenir d'eux... Ma grande surprise reste du côté de Mujika et Sonju - surtout ce dernier ; ils gagnent en importance dans l'intrigue, et j'en suis ravie ! Pour ce qui est de la reine Legravalima, ce démon en impose pas mal : cruelle, insensible, redoutable, son combat et ses dialogues avec les protagonistes apportent une bonne dose de gravité et de tension.

Le dernier chapitre est terrible au sujet de quelques personnages et de leur sort, et ce malgré l'espoir d'Emma et de son groupe : le grand final a désormais commencé, et il se déroulera dans un endroit riche de sens. J'ai à la fois hâte et peur de lire les deux tomes restants - et j'espère en apprécier la conclusion !

Le dernier mot
Encore une très bonne lecture. Il y a des révélations intéressantes, surtout du côté des protagonistes et des antagonistes : je suis ravie d'avoir quelques réponses ! La fin du tome est également incroyable : une tension qui remonte crescendo et surtout tout est prêt pour le grand final. J'ai hâte de découvrir tout ceci !

Chroniques des tomes précédents

14.2.21

La Trilogie hussite, tome 1


❝ La fin du monde ne survint pas en l'an de grâce 1420. Pourtant, bien des signes l'avaient présagée.
Les sombres prophéties des chiliastes ne s'accomplirent pas. Ils avaient annoncé la fin des temps avec précision : en février de l'an 1420, le lundi suivant la Sainte-Scolastique. Mais voilà... le lundi passa, vint le mardi puis le mercredi... et rien. Le Temps du Châtiment et de la Vengeance précédant la venue du royaume de Dieu n'advint pas.

Mais, pour sûr, on ne s'ennuyait point !

C'est ce que pensait Reinmar von Bielau, surnommé Reynevan, un savant herboriste lié aux puissants de l'époque, espion et magicien à ses heures. Ce jeune homme, épris de la belle et fougueuse Adèle, l'épouse d'un seigneur silésien vivait des moments de passion inoubliables. Jusqu'au jour où les amants furent surpris par les frères du mari trompé.
Ce fut le début des ennuis pour Reynevan... ❞

Je suis une grande fan du Sorceleur (et par la même occasion des jeux The Witcher). Bien évidemment, si la traduction de sa nouvelle série arrive en France je ne vais pas dire non ! Hélas, ça ne c'est pas aussi bien passé que prévu puisque j'ai abandonné vers la moitié de ce premier tome...

L'histoire se résume simplement à cette phrase : Reinmar, jeune homme pratiquant la magie malgré la haine/la peur envers les sorciers et les conflits politiques de son pays, passe son temps à fuir les frères de l'homme dont il a trompé à plusieurs reprises sa femme. Pourtant, il cherche malgré tout à la revoir, quitte à s'attirer des tas de problèmes, rencontrant une galerie de personnages particuliers et mystérieux.

Au bout de 200 pages, le constat est terrible : l'intrigue ne bouge pas d'un iota. Je n'ai même pas compris où voulait en venir l'auteur avec les péripéties souvent grotesques de Reinmar... C'est hasardeux, maladroit, des tas de dialogues ne servent finalement pas à grand-chose. La superposition d'intrigues donne envie de survoler des pages entières, surtout que la plupart des personnages ne sont pas attachants ou intéressants à découvrir. A la rigueur Charley m'a donné un petit regain d'intérêt dès son apparition, mais c'est maigre par rapport au reste. 

Le côté historique a également eu raison de moi. Trop d'informations ruine le rythme du récit, surtout qu'il faut vite retenir pas mal de prénoms pour savoir qui fait quoi, qui est l'ennemi de qui, pourquoi untel se retrouve là... C'était présent dans sa saga du Sorceleur, mais je n'ai jamais eu de problèmes à assimiler quoique ce soit. Au final, je m'attendais plus à de la fantasy, surtout venant de la part de l'auteur, mais à part quelques tours de passe-passe je n'ai pas eu le droit à grand-chose. 

Du coup, avec un protagoniste qui ne me séduit pas, des descriptions féminines limites/problématiques (une nana est décrite comme "belle, quoiqu'un peu enveloppée" ??), un manque de rebondissement et d'action, j'ai décidé d'arrêter le massacre avant de m'ennuyer définitivement.

Le dernier mot
J'ai essayé pendant presque 200 pages, mais clairement ça ne l'a pas fait. Je suis passée à côté de l'histoire, des personnages, de la portée historique (pourtant bien documentée, je ne peux pas le nier). Tant pis. Je resterais avec mon excellent souvenir de Geralt et Ciri.

10.2.21

Tous nos jours parfaits


[TW suicide / maladie mentale / dépression / violence familiale]


❝ Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie.
Finch est la "bête curieuse" de l'école. Il oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et les phases "d'éveil" où il déborde d'énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissée submerger par la culpabilité.
Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante: l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir. ❞


J’avais plutôt bien aimée ma lecture de Mille visages de notre histoire, surtout grâce à son duo dynamique, touchant, marquant dans leur combat et leur maladresse. Suite à ma chronique de ce roman vous m’avez recommandé un autre livre de Jennifer Niven, à savoir Tous nos jours parfaits, que j’avais également dans ma PAL bien au chaud. J’ai passé un bon moment, cette fois-ci accompagnée de Finch et Violet, mais il m’a manqué un truc pour accrocher totalement au roman.

Nous allons suivre le quotidien de deux adolescents, Finch et Violet, décidés à sauter du haut du toit de leur école pour des raisons différentes. La vie ne leur a pas fait de cadeaux : la mort d’une sœur, la fin d’un projet important, un cadre familial toxique, une maladie… De cette rencontre va pourtant naître une histoire d’amour, d’acceptation, de pardon. Vont-ils enfin ouvrir une nouvelle parenthèse, plus douce, plus heureuse ?

Je sens que l’autrice a une fois de plus écrit ce roman pour défendre des thématiques importantes, dures, surtout auprès d’un public adolescent (cf. mes TW indiqués en début d’article). Et une fois de plus elle a réussi ce pari avec une plume poétique et des mots remplis de justesse et d’espoir. Le roman se lit vite et bien, aucun chapitre ou événement n’est de trop. Je ne me suis pas ennuyée avec ce duo aussi touchant qu’unique.

Cependant, contrairement au duo de Mille visages de notre histoire, j’ai un peu moins accroché à celui-ci. La faute sans doute à une romance trop précipitée, étrange, mais non dénuée d’humour par moment. J’ai également eu du mal à accrocher à leurs interactions auprès de leurs amis et de leurs familles : beaucoup de situations sont sources d’angoisses, de stress, et des personnages sont assez violents dans leurs propos et/ou leurs actions. Si on rajoute la fausseté, le mensonge, l’hypocrisie, l’histoire garde des notes amères qui ne laissera personne indifférent. De ce fait, même si j’avais vu la fin venir, ça reste un crève-cœur à lire.

Le dernier mot
C'est le deuxième roman de l'autrice que je lis, et une fois de plus elle réussit à traiter des thématiques importantes et compliquées avec justesse et espoir. Finch et Violet étaient touchants à suivre malgré quelques réserves sur la romance et certaines relations avec des personnages secondaires. Cela reste une bonne lecture, même s'il m'a manqué un petit truc pour vibrer.

3.2.21

La création d'un Prodige



❝ Préparez-vous à une immersion palpitante dans les coulisses de l'art de la fabrication de l'un des plus révolutionnaires des jeux vidéo jamais conçus : The Legend of Zelda : Breath of the Wild !

Votre aventure démarre avec près de cinquante pages d'illustrations, de documents promotionnels et de designs de personnages de l'illustrateur Takumi Wada. Explorez ensuite trois cent pages de création artistiques annotées et collectées par les développeurs eux-mêmes. Puis, faites une pause et relaxez-vous tout en vous laissant absorber par l'histoire d'Hyrule et de ses peuplades fascinantes. Enfin, rencontrez les maîtres en personne comme le réalisateur, Hidemaro Fujibayashi, le directeur artistique, Satoru Takizawa, l'illustrateur, Takumi Wada, et le producteur de la série, Eiji Aonuma, et laissez-les vous conter leur périple dans la création d'un Prodige ! ❞


C’est le petit dernier de la collection d'artbooks, tout juste sorti l’année dernière en France. Breath of the Wild est devenu rapidement l’un de mes Zelda préférés, et même s’il est très différent des autres jeux de la licence il mérite le succès mondial qu’il a obtenu il y a presque quatre ans déjà. Et écrire ceci me fait halluciner, le temps passe vite !

Ce livre, contrairement aux autres, est axé sur un seul jeu ; pourtant il est tout aussi épais que ses prédécesseurs – le contenu étant riche et varié. La première partie ouvre le bal avec les illustrations officiels, des connus et des inédits. La qualité du papier est excellente pour ce genre de contenu, j’ai adoré passer du temps sur chacune des images et faire de petites découvertes graphiques !


En deuxième partie est abordée une de mes thématiques préférées dans les artbooks : la création des personnages, des ennemis et des lieux. Séparés par peuple et par région, ce sont des centaines de pages autour des premières esquisses, des idées plus ou moins originales, des concepts pour offrir une bonne expérience aux joueurs. C’est toujours aussi fourni en matières de dessins et de détails écrits, et je passe un temps fou à tout regarder. Une fois de plus j’ai pu constaté le travail incroyable qu’il y a eu derrière ce jeu afin de le rendre agréable, unique et crédible, ce qui me fascine.

Puis vient la troisième partie à propos de l’histoire. C’est en général là où j’apprends le plus de choses sur les jeux et ses coulisses, et cet ouvrage n’est pas avare en infos, ce qui m’a vraiment plu. Il faut savoir que Breath of the Wild est un jeu à monde ouvert (un open world), très dense en matière de contenu, mais avec beaucoup de zones d’ombres autour du Grand Fléau et la vie désormais fragilisée des Hyliens et autres peuples. Je suis contente d’avoir pu remettre de l’ordre dans cette chronologie, avec des explications claires et des captures d’écrans explicites. De quoi approfondir l'expérience de jeu de façon ludique !


Le dernier mot
Un ouvrage magnifique qui donne qu'une seule envie : replonger dans le jeu du même nom ! Je suis ravie du contenu : illustrations inédites, esquisses des personnages, armes et tenues de Link, chronologie de l'histoire, focus sur des lieux, interviews... Une pépite pour les fans de la licence, et contrairement à l'encyclopédie "bâclée" celui-ci a reçu beaucoup d'attention dans la traduction, ce qui m'a soulagé !