30.9.20

Final Fantasy XV : The Dawn of the Light


Final Fantasy XV : The Dawn of the Future
- Jun EISHIMA -
Editions Mana Books - 395 pages - 17€
2020

Ma note finale : 19/20

☆☆☆

« Lutter contre les dieux ou se soumettre au destin ? Voilà la question à laquelle seront confrontés les personnages de The Dawn of the Future.

Sauveur d’un nombre incalculable de vies menacées par le Mal de la planète, Ardyn était destiné à devenir le premier roi du Lucis, mais fut finalement rejeté et exilé.

Alors que l’empire du Niflheim vit son dernier jour, le commandant Aranea Highwind se voit confier la protection d’une jeune fille très spéciale.

L’Oracle Lunafreya est ressuscitée et découvre en sortant de son sommeil de mort que son corps a changé : elle possède à présent un nouveau pouvoir.

Après avoir contemplé l’éternité, Noctis est désormais prêt à affronter son destin en tant que Roi élu.

À travers ces histoires, une aube nouvelle se lève sur Éos. »

☆☆☆

Ce livre est composé de quatre nouvelles autour de l’univers du jeu vidéo Final Fantasy XV – qui est un de mes plus gros coup de cœur vidéoludique de ces dernières années. Sans rentrer dans les détails car l’histoire de la création du jeu est complexe, il faut juste garder en tête que tout n’a pas pu être fait, notamment au niveau des contenus additionnels – permettant d’ajouter des histoires supplémentaires, d’approfondir des personnages, d’éclaircir des événements passés sous silence, et de proposer une fin alternative. Faute d’avoir ce contenu jouable, ce roman est sorti, afin de contenter les fans. J’étais donc impatiente de mettre la main dessus, et il n’a pas fait long feu dès sa réception. J’ai passé un excellent moment de lecture !

Nous suivons donc les histoires de quatre personnages, à savoir Ardyn, Aranea, Lunafreya – appelée par son diminutif Luna -, ainsi que Noctis – le personnage principal du jeu. Au programme : destins cruels, tragédies familiales, menaces divines, nuit éternelle menaçante et vengeance millénaire. Chaque histoire a son personnage à suivre, sa propre temporalité et son importance pour le reste du récit. Le livre propose d’ailleurs au début un récapitulatif des événements du jeu, afin de rafraîchir la mémoire, et c’est un bon point !

Je ne peux pas être objective quand il s’agit de Final Fantasy XV. J’ai donc dévoré sans modération ce roman dès que je l’avais en main, et j’ai été comblée par son contenu. La traduction est d’ailleurs réussie : j’ai retrouvé les intonations de chaque personnage dans les dialogues, et voir certaines phrases du jeu copiées mot pour mot à des moments clés de l’intrigue, c’était sympathique. Bien que je connaissais déjà l’histoire d’Ardyn, la toute première du recueil, j’ai été surprise par le reste, bien que cela reste cohérent avec l’univers de base. On retrouve d'ailleurs les thématiques principales de cet opus, ce qui me plaît d'autant plus.

Je suis ravie de voir qu’Aranea et Luna sont plus approfondies que dans le jeu. Ce sont des deux personnages féminins qui ont tellement à apporter, de par leur caractère, leur rôle dans le destin de Noctis, leur force. J’ai donc adoré les suivre, surtout Luna qui doit apprendre à déconstruire ses croyances en tant qu’Oracle et accepter la terrible vérité autour de celui qui tire les ficelles depuis le début… Son évolution est marquante et bluffante.

La conclusion du roman est complètement différente de celle du jeu, mais sincèrement, j’aime les deux versions. L’une est plus amère et tragique, l’autre est épique et remplie d’espoir et d’amour. Mon seul regret est que, bien évidemment, je ne pourrais jamais vivre ces événements sur l’écran, et ce constat est terrible après ma lecture !


En conclusion j’ai passé un excellent moment, entourée de personnages qui m’ont marqué il y a presque deux ans maintenant. Pour les fans de la licence et de cet opus en particulier, je ne peux que le recommander pour terminer en beauté l’aventure de Noctis et sa bande, malgré la malchance autour du jeu. Merci Mana Books d’avoir traduit en français ce roman que j’attendais avec une grande impatience !

29.9.20

Spy x Family, tome 1


Spy x Family, tome 1
- Tatsuya ENDO -
Editions Kurokawa (Shonen) - 207 pages - 6€90
2020

Ma note finale : 16/20

☆☆☆

« Twilight, le plus grand espion du monde, doit pour sa nouvelle mission créer une famille de toutes pièces afin de pouvoir s’introduire dans la plus prestigieuse école de l’aristocratie. Totalement dépourvu d’expérience familiale, il va adopter une petite fille en ignorant qu’elle est télépathe, et s’associer à une jeune femme timide, sans se douter qu’elle est une redoutable tueuse à gages. Ce trio atypique va devoir composer pour passer inaperçu, tout en découvrant les vraies valeurs d’une famille unie et aimante. »

☆☆☆

Ce titre était très attendu en France, surtout qu’il a beaucoup de succès au Japon. J’admets ne pas en avoir entendu parler avant que Kurokawa obtienne les droits, et le résumé m’intriguait pas mal. C’est une bonne surprise pour un premier tome, j’ai apprécié ma lecture !

On découvre la mission de Twilight, un espion de grande renommée : il doit absolument se rapprocher d’un individu néfaste pour son pays, Donovan Desmond. Pour cela, il devra… adopter un enfant et se trouver une femme pour s’introduire sans soupçons dans une école d’aristocrate ! 
Dans ce tome assez introductif, on découvre avec émotion, humour et action le nouveau quotidien de Twilight, l’adoption d’Anya – qui est en réalité télépathe - , et de sa rencontre avec sa future femme, Yor – qui est en réalité une tueuse à gages. Cela risque d’être compliqué avec cette nouvelle famille, alors Twilight va-t-il pouvoir mener sa mission à bien ?

Déjà, il y a un point qui m’a séduite de suite : hormis la petite fille qui est courant de tout grâce à ses pouvoirs, les deux adultes ne connaissent pas les secrets des autres. L’histoire est donc plutôt centrée sur les quiproquos, les faux-semblants, les mensonges, la vision naïve d’Anya sur ses deux parents adoptifs. Je ne pensais pas que ça allait être aussi drôle et barré que cela - rien que le chapitre consacré à l’école et les épreuves d’admission vaut son pesant d’or, mais je suis contente du résultat final : ça fonctionne, et j’en redemande déjà !

Je me suis sans problème attachée aux personnages principaux. Twilight est froid, intelligent, compétent dans l’art du déguisement et du mensonge, mais il va aussi apprendre à travailler avec d’autres personnes, et à apprécier cette petite famille qu’il a composé pour sa mission. J’aime particulièrement sa relation avec Anya, il forme avec elle un duo assez touchant en fin de compte.

Anya est juste à mourir de rire, elle ne comprend pas tout ce qu’il se passe autour d’elle, et encore moins les pensées et les véritables motivations de ses parents, mais elle a beaucoup de bonne volonté et de l’énergie à revendre. Sa bouille dénote un peu des autres, cependant ce n’est pas gênant à la lecture.

Yor est un peu plus particulière à appréhender, je ne suis pas spécialement fan de son côté « tueuse », mais elle est bien assortie avec Twilight. De plus, elle offre une vision amère de la société dans laquelle les protagonistes vivent : une femme célibataire, passée un certain âge, c’est indécent et même passible d’être dénoncé à la police ! Pour sauver sa peau – et éviter les pressions extérieures, notamment celle de son frère, elle va tout faire pour rester avec le jeune homme. J’attends donc de voir son évolution !


En conclusion, ce tome est plutôt introductif mais présente à merveille les ingrédients principaux du manga et donne le ton pour la suite. J’ai passé un agréable moment avec cette drôle de famille, et certaines situations m’ont bien fait rire. Je serais donc curieuse de lire la suite pour avoir un avis plus constructif, car je sens que suivre ce trio et leurs péripéties va me plaire !

27.9.20

Otaku Otaku, tome 5


Otaku Otaku, tome 5
- FUJITA -
Editions Kana (Big) - 122 pages - 7€45
2019

Ma note finale : 16/20

☆☆☆

« Narumi, Hirotaka, Hanako et Taro décide d'aller à un festival, mais tout ne se passe pas comme prévu pour les couples... 
De plus, Narumi participe encore une fois au Comiket, mais cette fois-ci Hanako l'entraîne du côté obscur de sa passion : le cosplay.

En parallèle, Kô se révèle à Naoya : fou rire garanti ! »

☆☆☆

Chroniques des tomes précédents → tome 1 / tome 2 / tome 4

☆☆☆

J'aime toujours me plonger dans un tome de cette série, c'est la bonne humeur garantie !

Dès le premier chapitre il se passe quelque chose entre Narumi et Hirotaka ; j’étais tellement heureuse de ce pas franchi par le couple, c’était très mignon ! Ce tome démarre très fort, mais cela va continuer lors d’un festival, avec une autre scène que j’ai énormément aimé. Ce couple reste décidément mon préféré du manga 

Le fil rouge était plutôt intéressant à suivre : il s’agit de suivre des moments du quotidien de Narumi et Koyanagi lors de la préparation d’une convention. Entre couture et écriture, les deux femmes papotent passion et se motive chacune, c’était à la fois inspirant et drôle à suivre. Le dernier chapitre sur cette histoire m’a d’ailleurs rappelé pas mal de souvenirs de différentes conventions, l’ambiance unique qui y est présente. J’ai pas mal ri mais je suis ravie de les voir épanouies ainsi. La chute m’a d’ailleurs fait pleurer de rire.

Autre événement que j’attendais avec impatience : la réconciliation entre Kô et Nao, qui se sont quittés précipitamment dans le précédent tome suite à un quiproquo. Entre problème de communication, accorder le pardon et repartir sur de bonnes bases, le tout en jouant à un MMORPG, le duo m’a offert un bon moment, et c'est chouette d'avoir un peu plus de sensibilité chez les personnages. Je sens réellement que je vais les adorer !


En conclusion j'aime toujours ce que propose la mangaka, ainsi que ses thématiques, son humour et l'évolution de ses personnages. C'est plus intime, plus sincère, plus crédible. Evidemment, on reste dans le ton de la rigolade la majeure partie du temps, et ça fonctionne encore chez moi. Il me tarde de découvrir la suite de leurs péripéties relationnelles !

24.9.20

L'ère des Cristaux, tome 10


L'ère des Cristaux, tome 10
- Haruko ICHIKAWA -
Editions Glénat (Seinen) - 194 pages - 7€60
2020

Ma note finale : 17/20

☆☆☆

« J'ai beau être dans une impasse totale, impossible de m'arrêter de réfléchir...

Dans un avenir lointain, les cristaux au corps immortel sont divisés. Certains sont partis sur la Lune suite à l'invitation de Phosphophyllite, alors que d'autres sont restés sur la Terre pour bâtir une nouvelle relation avec maître Vajra.

De retour chez les Séléniens après l'échec de son raid sur l'école, Phos apprend que le projet de régénération de ses compagnons changés en sable avance... »

☆☆☆

Chroniques des tomes précédents tome 8 / tome 9

☆☆☆

L’histoire de ce tome suit directement la fin du tome 9 et du combat qui a découlé entre les Cristaux du côté de Phos et ceux du côté de Vajra. Il y a eu de la casse dans les deux camps, mais rien de très grave ; cependant, Phos va se rendre compte qu’il est aussi bien incapable de convaincre ceux restés sur Terre que de motiver ceux qui sont sur la Lune, à ses côtés. De plus, Vajra semble incapable de mener jusqu’au bout la mission qu’on lui a confié. Mais quelque chose va contrebalancer cet échec : Morion et Aechmea semblent être fait l’un pour l’autre. Un heureux événement approche !

Je continue à éprouver de l’empathie pour Phos, qui se démène malgré les doutes, les difficultés et les nombreux revers qu’il va essuyer dans ce tome. Mais j’ai également ressenti beaucoup de tristesse lors de ces moments de questionnement et de solitude. Il est contraint à faire des choix terribles, sans voir d’issue heureuse pour tous ses amis. Son éloignement avec Morion est d’ailleurs un fil rouge important pour comprendre la psychologie de Phos et son évolution... Sa détermination est toutefois admirable, et finir le tome sur cette entrevue tant attendue est une torture : je vais avoir du mal à attendre la suite !

Une bonne partie de l’histoire reste centrée sur la relation entre Morion et Aechmea. C’est ce qui se rapproche le plus d’une relation amoureuse humaine, un fragment délicat et naïf de leur héritage incomplet, mais c’est très beau (et drôle) à découvrir. J’ai adoré leurs dialogues, leurs petites disputes, et surtout l’événement majeur qui y découle. Je suis impatiente de les revoir, et surtout de voir ce que ce couple réserve encore comme surprise.

Ce que j’ai également appréciée, ce sont les parties du récit consacrées à l’aspect scientifique des cristaux, leurs propriétés, et aussi leur régénération. C’est passionnant, et je continue d’adorer cet univers onirique, nostalgique, poétique, qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Je suis cependant un peu déçue de ne pas revoir tant que ça tous les autres Cristaux, surtout qu’il y a pas mal de personnages depuis le premier tome ; certaines têtes me manque ou sont peu bavardes. Pourtant, Cinabre a eu une évolution importante, tout comme Euclase, et Diamant (qui est un de mes Cristaux préférés) est relayé en arrière-plan. Bien que ce soit l’histoire de Phos, ça reste aussi celle des Cristaux. J’espère les revoir en forme très bientôt.


En conclusion ce tome reste à la hauteur des précédents, avec toujours son lot de mystères, de joie, de rire et d'émotions. J'ignore encore si à ce stade de l'histoire on se rapproche de la fin ou non, mais avec tous ces bouleversements majeurs depuis quelques tomes je sens que l'épilogue ne doit plus être très loin - j'ose l'espérer, j'ai trop peur que le manga traîne en longueur malgré ses bonnes qualités...

21.9.20

The Promised Neverland, tome 11


The Promised Neverland, tome 11 - Kaiu SHIRAI et Posuka DEMIZU
Editions Kazé (Shonen) - 189 pages - 6€89
2019

Ma note finale : 17/20

☆☆☆

« La puissance écrasante de Leuvis oblige Emma et ses amis à repousser leurs limites et à se jeter à corps perdu dans la bataille. L'arrivée en renfort de Ray et de son guide permettra-t-elle de renverser cette situation désespérée et de venir à bout de cet effroyable démon ?! »

☆☆☆

Chroniques des tomes précédents → tome 1 / tome 2 / tome 3 / tome 4 / tome 5 / tome 6 / tome 7 / tome 8 / tome 9 / tome 10

☆☆☆

Toute la première partie est centrée sur le combat entre Leuvis et le groupe de Goldy Pond – ainsi que Ray et le mystérieux inconnu. C’est d'ailleurs le moyen d’en savoir plus sur les démons et leur organisme, avec des détails que j'ai trouvé fascinant. 

Le combat final était intelligent, riche en suspens et en retournement de situation. Emma m’a énormément plu par sa détermination, et j’ai eu très peur pour elle ! J’ai d’ailleurs adoré une planche pendant l’affrontement, c’était osé et particulier comme choix, mais cela m’a marqué et je trouve l’idée excellente !

En seconde partie du tome, l'épilogue de l’arc autour de Goldy Pond prend place : c’est l’occasion de voir tout le monde se réunir dans un endroit sûr, malgré l’état critique de certains personnages et quelques pertes. Jusqu’au dernier moment je n’étais pas sûre de l’issue du combat, mais avoir un moment de calme et de retrouvaille m’a fait du bien et m’a redonné le sourire.

Je suis contente que l’homme mystérieux change de caractère en l’espace de quelques tomes, prenant autant d'importance dans l'histoire. Il évolue en mieux, cicatrise ses blessures, accorde désormais sa confiance et prend ses responsabilités ; et surtout il confie enfin son nom aux enfants (une des révélations que j’attendais le plus) ! C’est fou comme je me suis peu à peu attachée à lui, alors que ce n’était pas bien parti dès sa première apparition.

Cependant, il est temps de penser au plan initial d’Emma depuis leur fuite de Grace Field House, à savoir sauver tous les autres enfants enfermés dans les fermes d’élevage. Tout commence à prendre du sens, même les petits détails, mais la tâche s’annonce compliquée face aux nombreuses inconnues dans l’équation. Il me tarde donc de voir comment tout cela va se dérouler, de découvrir les futures révélations sur les ennemis, et enfin de connaître le rôle de William Minerva !


En conclusion ce tome clôt à merveille cet arc, apportant de l'action, de l'émotion, de nouveaux personnages importants pour l'intrigue et une évolution des protagonistes. J'ai adoré en savoir plus sur les démons, Minerva et l'univers dans lequel évolue les enfants : j'ai hâte de suivre ce nouveau groupe dans la suite de leur périple !

19.9.20

La Neuvième Maison


Alex Stern, tome 1 : La Neuvième Maison
Leigh BARDUGO
Editions de Saxus (Fantasy) - 525 pages - 19€90
2020

Ma note finale : 18/20

☆☆☆

« Alex " Galaxy " Stern a vécu une adolescence chaotique. Élevée à Los Angeles par une mère hippie, elle a abandonné l'école très jeune pour se retrouver dans un monde sombre, violent et sans avenir.

À 20 ans, elle est la seule survivante d'un horrible massacre inexpliqué, et c'est sur son lit d'hôpital qu'elle se voit offrir une seconde chance : rejoindre la prestigieuse université Yale en intégrant la maison Léthé. Cette entité, appelée La Neuvième Maison, surveille les huit sociétés secrètes de Yale ; ces dernières forment les futurs décideurs ainsi que les personnes influentes et pratiquent la magie sous différentes formes, bien souvent sinistres et dangereuses.

Alex a été choisie, car elle possède un pouvoir rare et mystérieux : elle peut voir les fantômes. Alors que son mentor a disparu, elle va devoir enquêter sur le meurtre d'une jeune fille. Ce qu'elle va découvrir va bien au-delà de l'horreur... »

☆☆☆

C’est probablement LA sortie de 2020 que j’attendais le plus : je n’ai beau avoir lu que la saga Six of Crows, mon amour pour la plume de Leigh Bardugo me donne envie de découvrir tous ses autres romans. Et pour le Pumpkin Autumn Challenge, celui-ci est juste parfait. J’en ressors conquise

On va suivre le parcours d’Alex Stern, jeune femme de 20 ans, pendant sa première année à l’université de Yale. Mais cette année scolaire est loin d’être ordinaire : en effet, elle a été choisie pour intégrer la Neuvième Maison, celle qui veillera sur les huit autres, afin que la magie et ses rituels restent secrets. Alex a un don plutôt rare : elle peut voir les fantômes aussi nettement que les humains, mais cela est devenue une malédiction pour elle. Alex sera accompagnée d’un tuteur, Darlington, et devra tout mettre en œuvre pour réussir sa nouvelle mission. Mais quand ce dernier disparaît mystérieusement et qu’un meurtre étrange arrive près de l’université, elle va devoir se débrouiller et rester en vie coûte que coûte.

Je tiens à préciser une petite chose avant de donner mon avis. Au début du roman il y a une page où se trouve des TW, et il est important de les prendre en compte avant de commencer à lire le roman. C’est violent, mature, et des sujets sensibles sont abordés/décrits avec précision. Ça reste destiné à un public adulte, donc c’est mieux d’être prévenu à l’avance, ce qui est un bon point de la part de la maison d’édition !

D’abord, je suis sous le charme de l’univers. Je m’y attendais de la part de l’autrice, elle arrive à me mettre dans le bain en peu de temps. C’est sombre, oppressant, mystérieux, avec des touches d’action et une toute petite goutte de romance. Le rythme de l’histoire est assez lent, et j’en conviens que pour toutes les raisons citées juste avant ce roman ne pourra pas plaire à tout le monde. Il faut aimer lire des descriptions de l’univers, des explications sur les sociétés secrètes, les multiples recherches d’Alex pour son enquête, ses réflexions, ses pistes. Perso, j’adore ça, c’est maîtrisé, et j’ai passé un excellent moment – ce pavé a d’ailleurs tenu deux jours entre mes mains.

La narration a également une petite particularité qui nécessite une grande concentration pendant la lecture : l’alternance des récits au passé et au présent. Le suspens a fonctionné chez moi, tout comme les révélations, et c’était une bonne idée de découvrir Alex et Darlington ainsi.

J’ai aimé suivre ce duo, aussi piquant que touchant. J’étais souvent frustrée, surprise ; j’ai même plusieurs fois rigolé devant leur répartie et le caractère cynique de Darlington – qui est mon personnage préféré du roman, et ce dès sa première apparition. Ils sont bien campés, crédibles, fascinants. L’évolution d’Alex est incroyable à voir – tout comme les liens qu’elle créé avec Pammie et North, et le destin de Darlington est… surprenant, pour ne rien spoiler !
Les personnages secondaires sont également réussis : que ce soit les amies d’Alex, la professeur Belbalm, le doyen Sandow, l’inspecteur Turner, et les suspects mêlés dans cette affaire : on les apprécie ou on les déteste, mais ils donnent du relief dans le quotidien de la jeune femme.

La tension qui monte crescendo à la fin de l’enquête est incroyable, et je ne suis déçue que d’une seule chose : la suite n’est toujours pas sortie, il va falloir rester sur ces dernières paroles ; c’est terrible – mais bien joué !


En conclusion c’est un petit coup de cœur pour le premier tome de cette saga. Leigh Bardugo a réussi son entrée dans la littérature adulte, avec ses propres codes et son style qui m’a déjà séduite par le passé. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde avec Alex et Darlington, tout comme j’ai adoré plonger dans cet univers détaillé et fouillé. Il me tarde de découvrir la suite lorsqu’elle sera publiée !

17.9.20

Les carnets de Cerise, tome 5


Les carnets de Cerise, tome 5 : Des premières neiges aux perséides
- Joris CHAMBLAIN & Aurélie NEYRET -
Editions Soleil (Métamorphose) - 76 pages - 15€95
2019

Ma note finale : 18/20

☆☆☆

« Cerise, onze ans, vit seule avec sa mère et rêve de devenir romancière. Elle a déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et surtout les adultes. Elle les observe pour tenter de deviner leurs secrets les plus enfouis Au fil de ses enquêtes, elle a compris à quel point son passé lui manquait et faisait tout pour resurgir. À travers une correspondance avec sa mère, Cerise va replonger dans ses souvenirs, dans son enfance des premières rencontres aux premiers mensonges... Ce voyage lui dévoilera le secret de ses carnets et on comprendra enfin pourquoi elle déteste tant que les adultes dissimulent quelque chose... »

☆☆☆

Il était temps pour moi de finir enfin cette saga jeunesse remplie d’émotions et de douceur, entamée depuis plusieurs années. Ce tome clôt parfaitement Les carnets de Ceriseil ne m’a absolument pas laissée indifférente, et je suis déjà triste de quitter cette petite fille, son imagination et son entourage.

Cerise est pleine de bonne volonté, en plus d’être curieuse et intelligente. Elle a aidé bien des personnes, malgré des secrets lourds, tristes. Mais aujourd’hui, c’est un secret encore plus important que Cerise devra percer à jour : le sien. Plus particulièrement celui autour de son père, grand absent de la famille, ce qui entraîne des tensions entre elle et sa mère. Que va-t-elle découvrir au bout du chemin ? Acceptera-t-elle sa nouvelle vie ?

Comme je l’ai dit précédemment, ce tome ne m’a pas laissée indifférente. Avec de tels sujets, c’est même mission impossible. Cerise m’a vraiment touché. Sa souffrance. Son silence. L’absence de son père. Ses deux amies faisant de leur mieux. Et surtout l’arrivée d’Annabelle dans sa vie, ce qui va lui permettre de se reconstruire. Réussir à aborder de tels thèmes pour un public jeunesse avec douceur et espoir, c’est juste merveilleux, et rien que pour cela cette bande-dessinée est incontournable à mes yeux.

Après tant d’émotions, la deuxième partie du tome aborde l’avenir de Cerise et de sa mère. Un autre secret va d’ailleurs être révélé, mais cette fois cela réjouit notre petite détective. Je suis très contente que tout s’arrange pour elles de cette manière, et cela donne un épilogue émouvant mais plein de promesse. Je sais que cette nouvelle page de vie est abordée dans un hors-série, mais la saga peut très bien se finir sur cette magnifique pluie d’étoiles.

Je n’oublierai pas de parler des dessins d’Aurélie Neyret, toujours aussi doux, expressifs ; et j’apprécie la particularité de cette BD qui place des pages du journal de Cerise pour intégrer ses pensées, ses propres dessins, des photos, afin d'approfondir certains points et de cerner un peu plus le personnage principal - qui communique mieux à l’écrit qu’à l’oral.


En conclusion, ce dernier tome est une réussite et ne peux que conclure à merveille les aventures de Cerise. Cette petite fille a tout pour plaire et devenir un modèle, une référence, un ancrage pour n'importe quel.le jeune lecteur.ice. Je n'oublierai pas les histoires touchantes évoquées dans les différents tomes, tout comme les personnages rencontrés et la patte graphique de la dessinatrice.

13.9.20

The Promised Neverland, tome 10

The Promised Neverland, tome 10 - Kaiu SHIRAI et Posuka DEMIZU
Editions Kazé (Shonen) - 191 pages - 6€89
2019

Ma note finale : 17/20

☆☆☆

« Au cœur de Goldy Pond, les chasseurs sont devenus des proies ! Menés par Emma et Lucas, les enfants traquent désormais les démons sur leurs terres… Luce et Nouma éliminés, il reste encore trois braconniers à abattre, et pas des moindres : Nouth, enragé par la mort de sa compagne, lord Bayon, le maître des lieux… et le plus terrifiant de tous, le grand-duc Leuvis ! Emma parviendra-t-elle à retenir ce dernier jusqu'à l'arrivée de ses camarades ? »

☆☆☆

Chroniques des tomes précédents → tome 1 / tome 2 / tome 3 / tome 4 / tome 5 / tome 6 / tome 7 / tome 8 / tome 9

☆☆☆

Il y a beaucoup d’actions, de tensions (et fatalement de pertes) dans les deux camps : la chasse est lancée, pas le temps de s'ennuyer ni de respirer dans ce tome ! Cependant, n’étant pas aussi attachée à ce groupe d'enfants qu’à celui de Grace Field House, ces pertes ne m’ont pas autant touchée que ça, ce qui est un peu dommage. Ces nouveaux personnages manquent légèrement de profondeur à mon goût, et ils ne sont pas aussi charismatiques et attachants comme Don, Gilda ou encore Phil.

A l'inverse, celui qui me marque par son développement n'est d'autre que le démon Leuvis. C'est un antagoniste fascinant, tant par son intelligence que par sa cruauté. Il cherche le frisson de l’existence par le biais de la chasse aux enfants, et n’hésite pas à pousser à bout Emma par tous les moyens, afin de vivre sa meilleure journée. Et accessoirement goûter à un plat à la saveur unique : la jeune fille en personne. Il me tarde de voir son duel contre les survivants, qui sera l'objet du prochain tome !

Revoir (brièvement) Ray et le mystérieux homme m’a fait plaisir, ils arrivent au bon moment. Je suis donc curieuse de découvrir leur rôle dans cette histoire et leur aide envers Emma – et pourquoi pas connaître enfin le nom du guide, un détail qui me titille depuis un moment !


En conclusion, c'est un tome qui place la barre encore plus haut, avec cette fois-ci plus d'action et d'élaboration de plans périlleux. Le rythme est quand même incroyable et m'a soufflé une fois le livre reposé : ce ne sont que quelques minutes dans l’histoire, et ça tient sur un tome entier tellement il se passe de choses. La saga en a encore dans le ventre, et il me tarde de connaître le dénouement de cet arc !

10.9.20

Otaku Otaku, tome 4



Otaku Otaku, tome 4 - FUJITA
Editions Kana (Big) - 123 pages - 7€45
2019

Ma note finale : 16/20

☆☆☆

« Entre Naoya qui essaye de s'améliorer aux jeux vidéo avec Sakuragi et Koyanagi qui essaye de faire lire du BL à Kabakura, leur quotidien n'est pas de tout repos. Lors de leurs échanges, ils en viennent à se rappeler de leur rencontre.
De son côté, Sakuragi essaye de devenir de plus en plus sociale au contact de Naoya. Mais que se passerait-il s'il se rendait compte qu'elle est une fille ? »

☆☆☆

Chroniques des tomes précédents → tome 1 / tome 2

☆☆☆

J’aime toujours autant ce manga, une vraie bouffée d’air frais et d’humour à la sauce otaku, dont les références me parle vu mes passions !

Le quotidien des protagonistes continue tranquillement – ou presque, dans cette suite de chapitre sans un véritable lien continu. Ainsi, on passe d’une scène de boulot à un flash-back, d’un rendez-vous dans une salle d’arcade à une simple visite chez son petit ami. Cet absence de fil rouge ne me dérange pas, surtout qu’il y a maintenant trois duos à suivre, donc plus de fun !

On voit assez peu Narumi et Hirotaka, mon couple chouchou, mais leurs quelques apparitions valent le coup, et j’ai pas mal rigolé sur les quiproquos générés par le jeune homme. Je suis donc légèrement triste de ne pas les avoir vu souvent, surtout que leur couple avance trèèèèès lentement et que j’attends qu’il se passe quelque chose d'important de leur côté.

Ce tome est finalement centré sur le couple Koyanagi/Kabakura, notamment sur leur passé commun et l’histoire de leur première rencontre ! J’ai vraiment adoré en savoir plus sur eux : leur relation déjà houleuse, leur entraînement au volley-ball, et aussi les quelques moments tendres et touchants. C’est un couple auquel j’avais du mal au début du manga, mais je commence à les percevoir autrement, à mieux les comprendre, et aussi à accepter leur caractère de cochon ! Je suis curieuse de voir leur évolution également.

Pour ce qui est de Kô et Nao, j’adore ce duo encore bien maladroit mais trop mignon à découvrir. Pour le moment, c’est des quiproquos à la pelle, mais la dernière scène laisse suggérer que Nao va découvrir qui se cache réellement derrière Kô ! Il me tarde d’en savoir plus sur eux, afin de les apprécier davantage. A suivre !


En conclusion ce tome est une bonne lecture, un vrai petit bonbon rempli d’humour et d’amour. Sans oublier l’univers otaku qui est un autre élément central du titre : on parle conventions, génériques d’animes, BL (Boy’s Love), jeux vidéo… Les sujets me parle, les gags font à chaque fois mouche, et je ne me lasse pas des personnages et de leur vie sentimentale. 
Il me tarde de lire la suite !

7.9.20

Il était une BD #1 : Wika



Il y a quelques mois, j'avais proposé un format de chronique qui m'avait assez plu dans la rédaction, vu que mon avis portait sur la saga entière. Il s'agissait d'un manga de mon enfance ; mais aujourd'hui, je vais me pencher sur un autre type de lecture graphique - la bande-dessinée, et j'inaugure avec une saga à découvrir d'urgence !

Wika, c’est une BD juste extraordinaire, tant pour les illustrations que pour l’univers crée - avec des inspirations steampunk, de la mythologie nordique et une dose de féerie et de légende du Petit Peuple. C’est aussi une trilogie graphique dramatique, romantique, magique, avec des personnages sortant du lot malgré une quête initiatique « classique ».


L’histoire tourne autour de Wika, une fée dont le destin va être bouleversé alors qu’elle n’est encore qu’un nourrisson. Ses parents, roi et reine d'un grand royaume prospère, seront assassinés par le terrible Obéron, qui n’est autre que son chouette oncle ! Depuis cette tragédie, dont elle ne garde aucun souvenir suite à la perte de ses ailes, elle vit paisiblement dans une famille d’adoption, loin des intrigues politiques, loin du danger, et loin de la magie. A l’âge de seize ans, elle entame son propre chemin, qui la mènera sans qu’elle le veuille à la vérité, à reconnaître ses origines, à maîtriser ses pouvoirs, et surtout à affronter son destin. Non loin de là, la colère d’Obéron est toujours d’actualité, mais ses fils et filles sont également de la partie. Réussira-t-elle à survivre et à se venger ?

Ce qui saute aux yeux dans un premier temps, c’est le travail COLOSSAL autour du graphisme. C’est. Hyper. Beau. C’est bourré de détails. C’est coloré. J’ai passé de réelles minutes à contempler chaque planche, à me focaliser sur des expressions du visage ou des environnements, à admirer la puissance qui se dégage d’une planche entière, ainsi que sa composition, son dynamisme, son originalité... Rien qu’en tant qu’objet-livre la qualité est présente, j’en ai eu plein les yeux et je suis admirative par le travail d’Olivier Ledroit, un artiste que je suis avec attention !


L’histoire m’a également conquise du début à la fin. Le résumé que j’ai concocté peut sembler assez bateau pour de la fantasy (et vous n’avez pas entièrement tort) ; cependant, même s’il y a peu de révélations incroyables ou de retournements de situation j’ai été happée par le récit qui est très bien narré, se focalisant sur l’essentiel et les liens que Wika noue avec d’autres personnages au cours de sa quête. Je suis particulièrement fan du deuxième tome avec son entraînement magique auprès des Fées Noires, tout comme j’ai apprécié les nuances apportés par quelques fils d’Obéron – mais là-dessus, je suis obligée de me taire pour ne rien gâcher ! Le troisième tome est sous le signe de la bataille finale, qui a été épique à suivre, mais terrible en perte. L’épilogue est celle que je voulais, alors je suis doublement heureuse !

Globalement, il y a de l’action, un brin d’humour, une histoire d’amour au second plan, mais surtout du drama : tous les ingrédients sont présents pour je puisse adorer cette BD. Bon, pour contrebalancer le positif, je vais au moins citer un élément qui m’a parfois agacée : les plans culottes de l’héroïne lorsque cette dernière a une jupe. Ce n’était pas nécessaire, mais heureusement ce n’est pas fréquent, alors on oublie vite ce soucis.


Pour ce qui est des personnages, je ne peux pas passer à côté de mes deux petits préférés, à savoir Wika et le prince Rage. L’une est mordante, courageuse, badass et elle sait ce qu’elle veut. Je ne dévoilerai pas trop Rage pour des raisons évidentes, mais j’aime son caractère posé, sa réserve envers sa famille, sa relation avec Wika.
A l’opposé, il y a Obéron : je n’ai jamais autant détesté un personnage de fiction (sauf Tamlin dans ACOTAR, mais ça si vous me suivez depuis un moment vous l'avez déjà compris o/). Calculateur sans remords, obsédé par le pouvoir, assassin aux tendances incestueuses : bref un oncle charmant terrifiant qui fait un parfait antagoniste. 
Il y a pas mal de personnages secondaires attachants, drôles, avec chacun un rôle important dans la destinée de Wika, mais ma préférence va pour les trois Fées Noires, dont leur pan de l’histoire m’a fasciné.


En conclusion, c’est une BD fantasy que j’ai dévoré en un après-midi et qui m’a plu par son histoire, son univers, son personnage principal et sa quête de vengeance. Je reste encore aujourd’hui hallucinée par le travail graphique derrière, et je comprends entièrement pourquoi il y eu autant de délai de parution entre chaque tome. C'est une excellente lecture qui me restera en tête pour un long moment !

5.9.20

The Promised Neverland, tome 9

 

The Promised Neverland, tome 9 - Kaiu SHIRAI et Posuka DEMIZU
Editions Kazé (Shonen) - 191 pages - 6€89
2019

Ma note finale : 18/20

☆☆☆

« Prisonnière de Goldy Pond, Emma rejoint une communauté d'enfants à la merci de puissants démons qui s'adonnent à la chasse aux humains ! Dans les entrailles du village, son stylo lui permet de déverrouiller une mystérieuse porte. En l'ouvrant, elle espère enfin découvrir l'identité et les véritables intentions de William Minerva... »

☆☆☆

Chroniques des tomes précédents → tome 1 / tome 2 / tome 3 / tome 4 / tome 5 / tome 6 / tome 7 / tome 8

☆☆☆

Si vous êtes habitué.e.s à mon blog, vous avez compris que j'avais eu un coup de cœur pour le manga The Promised Neverland. Je continue donc ma lecture de la série, et ce tome-ci ne déroge pas à la règle : je suis toujours aussi accro !

Dès le début l’histoire démarre fort, avec des révélations fournies par William Minerva en personne – enfin, un enregistrement vocal. Son identité, ses objectifs et les infos qu’il fournit à Emma et son nouveau compagnon, Lucas, sont fascinantes et relancent en beauté l’intrigue autour de ce mystérieux personnage. Par ailleurs, j’ai déjà une petite théorie sur le lien entre William et un autre personnage principal, mais j’attends d’en savoir plus avant de m'avancer trop loin ! Quelle perspective attend donc Emma et les autres fugitifs suite à cette nouvelle situation ? La fuite ou la guerre ?

Le bref aperçu de ce qu’il se passe du côté de l’entourage de Minerva est intriguant, surtout l’importance de cette promesse entre les humains et les démons. Les enjeux autour sont importants, aussi bien pour le passé que pour le présent. J’ai tellement hâte d’en savoir plus sur William et son rôle dans toute cette histoire.
J’avais également des doutes sur le destin d’un personnage autrefois « adopté » à Grace Field House, et ce tome confirme mon avis. Que va-t-il se passer de son côté ? En tout cas je suis heureuse de le revoir, même si c'était bref !

Mais pour en revenir à l'arc principal sur Goldy Pond et sur Emma, une autre chasse aux enfants commence, de manière prématurée. Mais cette fois, les démons aussi sont traqués ! Il y a beaucoup d’actions dans la deuxième partie du tome ; on voit l’intelligence et la complicité du groupe introduit précédemment. Que de tension entre Emma et Leuvis, je suis impatiente de connaître le dénouement de leur rencontre !

Je regrette juste l’absence de Ray et de l’homme mystérieux, tout comme celle des autres enfants de Grace Field House. J’espère les revoir bientôt, ils me manque déjà !


En conclusion ce tome est une réussite, avec un équilibre parfait entre découvertes, révélations, actions, émotions. Je ne cesse d'être happée par Emma, sa détermination, l'univers terrible dans lequel elle évolue, et cet arc prouve que le mangaka et la dessinatrice ont encore bien des surprises en réserve ! Il me tarde de me plonger dans la suite !

3.9.20

Gentlemind, tome 1



Gentlemind, tome 1 - Juan Diaz Canales, Teresa Valero & Antonio Lapone
Editions Dargaud - 88 pages - 18€
2020

Ma note finale : 13/20

☆☆☆

« New-York, 1940.
Navit, une jeune artiste désargentée, hérite d'un journal de charme quelque peu désuet : Gentlemind.
Combative, intelligente et audacieuse, elle s'improvise patronne de presse et se lance le défi insensé d'en faire un magazine moderne. Hantée par le souvenir de son amant disparu sur le front en Europe, elle doit affronter la réalité d'une société américaine en plein âge d'or mais résolument machiste...
Un récit profondément touchant, sur trois décennies, du rêve américain au féminin ! »

☆☆☆

Je tiens à remercier NetGalley France ainsi que les éditions Dargaud pour leur confiance !

J’étais curieuse de découvrir cette bande-dessinée sur fond de féminisme, de société machiste, de journalisme dans les années 40, et l’ambiance de la couverture m’a intrigué. Je ressors pourtant mitigée par ma lecture du premier tome.

La vie de Navit n’a pas été toujours rose : elle perd de vue son amant qui est parti en Europe pour la Guerre, se retrouve contraint d’épouser un homme plus âgé qu’elle n’aime pas, et comble du malheur lorsque ce dernier décède d’un arrêt cardiaque elle ne pourra pas toucher l’argent de son héritage. Pourtant, elle va quand même garder le magazine Gentlemind, afin d’en faire un journal moderne et audacieux. Le chemin ne sera pas facile, car la société dans laquelle Navit évolue est encore machiste, et l’équipe de Gentlemind est entièrement masculine. Sans oublier ses histoires de cœur, où elle est encore tourmentée entre son ancien amant et son avocat...

Ce premier tome est assez introductif : on nous présente les personnages principaux de l’histoire, leur vie au fil des années, l’évolution du magazine et du journalisme de l’époque, ce qui est intéressant sur le fond. J’ai pourtant eu du mal avec la forme du récit. Il y a trop d’ellipses, je n’ai pas eu le temps de m’attacher à Navit, à Waldo, aux autres journalistes de Gentlemind, au mystérieux écrivain ; je suis même passée à côté de leur tracas du quotidien et leurs inspirations. Les interactions entre eux ne m’ont pas non plus marqués, surtout quand les dialogues étaient autour du journalisme, et ce manque d’approfondissement est dommage car les thématiques abordées étaient susceptibles de me plaire !

J’ai cependant appréciée les dessins, simples dans les traits et les couleurs, avec un style rétro qui colle à l’époque et à l’ambiance. Là-dessus, rien à dire, j'adhère totalement !


En conclusion, je reste sur ma faim après ma lecture de ce premier tome aux thèmes intéressants mais qui manque de profondeur pour me satisfaire pleinement. Ce côté introductif m’a fait passer à côté des personnages, malgré que je sois curieuse de découvrir l’évolution de Navit et de son nouveau journal. Je ne dirai pas non à la lecture du tome suivant, histoire de mieux cerner les enjeux et d’avoir un avis plus poussé sur la série !