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29.7.21

Nevernight, tome 1 : N'oublie jamais


TW (à surligner si vous souhaitez) : violence / torture / sexe / langage grossier / sang (blessures décrites avec détail)

❝ Dans un pays où trois soleils ne se couchent presque jamais, une tueuse débutante rejoint une école d'assassins, cherchant à se venger des forces qui ont détruit sa famille.

Fille d'un traître dont la rébellion a échoué, Mia Corvere parvient de justesse à échapper à l'anéantissement des siens. Livrée à elle-même et sans amis, elle erre dans une ville construite sur les ossements d'un dieu mort, recherchée par le Sénat et les anciens camarades de son père.
Elle possède un don pour parler avec les ténèbres et celui-ci va la mener tout droit vers un tueur à la retraite et un futur qu'elle n'a jamais imaginé.

À 16 ans, elle va devenir l'une des apprentis du groupe d'assassins le plus dangereux de toute la République : L'Église rouge. La trahison et des épreuves l'attendent dans les murs de cet établissement où l'échec est puni par la mort. Mais si elle survit à cette initiation, elle fera partie des élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre, et elle se rapprochera un peu plus de la seule chose qu'elle désire : la vengeance. ❞


Vu le bruit autour de cette saga je ne pouvais pas passer à côté, surtout qu'on m'a vendu du très bon dessus, dans sa globalité. Je remercie d'ailleurs Marine de me l'avoir choisi pour le challenge Livra'deux pour Pal'Addict. Maaaaais malheureusement, je suis bien moins enthousiaste que tout le monde sur ce premier tome, malgré quelques bons points.

Tout d'abord, la chose pour laquelle j'ai complètement craqué concerne l’univers de l’auteur : c’est dense, très complet sans tout nous dévoiler dès le début - avec en bonus des notes en bas de pages autour du lore de certains personnages, des expressions, des coutumes, des anecdotes cocasses... Tout est maîtrisé, du fonctionnement d’un tour (soit un jour chez nous) à la politique appliquée en cours, de la vie à Sepulcra à celle de l'Eglise Rouge. J'ai savouré chaque détail, m'immergeant un peu plus dans l'histoire à chaque chapitre.

L’ambiance est également incroyable. C’est de la dark fantasy, alors rien de très fun se passe pour la protagoniste, Mia, comme pour les personnages secondaires. Du meurtre, de la manipulation, une école d’assassin avec des élèves talentueux dans divers domaines (poison, combat, vol), sans oublier le background de quelques personnages assez terribles et sanglants. Il y a quelques pointes d’humour noir, pour « apaiser » l’horreur, mais autant savoir à quoi s’attendre avant de démarrer l’aventure. Tout le monde n'appréciera pas le genre, perso ça ne me dérange pas !

Certaines révélations et retournements de situation sont sympathiques, bien amenés et crédibles, donnant suffisamment envie de lire la suite pour avoir un minimum de réponses autour du pouvoir de Mia, et surtout revoir d’autres figures que j’ai apprécié, comme Mercurio ou encore Tric. En tout cas, l’auteur est loin d’avoir tout dévoilé sur son univers et les personnages qui y figure.

Là où le bât blesse, c'est à propos des deux prochains points, et pas les moindres ! Dans un premier temps, le rythme de l’histoire, ainsi que la plume de Jay Kristoff, m'a perdue à plusieurs reprises. C’était assez lourd à lire, surtout quand on enchaîne 200 pages d’affilées pour avancer un minimum dans l’intrigue. Des tournures de phrases sont trop alambiquées, le vocabulaire est également particulier, surtout dans les dialogues (mélange de langage soutenu et grossier, assez déroutant au début). 

De plus, il y a des notes de bas de pages qui sont pas très utiles et font décrocher l’attention. De ce fait, j’ai eu beaucoup de mal à adhérer à la première partie du roman… J’ai quand même bien aimé l’intrigue autour de l’Église Rouge, bien que là aussi des passages restent trop longs à mon goût. Les querelles d'adolescents, les amourettes et les complots dans les complots, je n'ai pas trouvé chaussure à mon pied dans toutes ces intrigues. Par contre, la fin est riche en action et en tension, relevant le niveau du reste !

Pour finir, la quasi-totalité des personnages me laisse indifférente. Je n’ai pas réussi à m’attacher à Mia, malgré son histoire, ses douleurs, sa condition et son but, bien que Gentilhomme soit parfois amusant. Ses alliés et ennemis ne m’ont pas non plus passionnée. Jessamine est l’archétype de la fille insupportable se sentant supérieur aux autres, Ash évolue dans une direction qui ne m'a guère convaincu, les professeurs/habitants de l’Église sont tous hallucinés et antipathiques, les autres élèves du groupe de Mia ne sont pas importants pour le reste du récit. 

Comme cité plus haut, il n’y a que Mercurio et Tric qui ont su relever mon intérêt ; mais on voit assez peu le premier, et je n’aime pas la direction prise par la romance chez le second. Pour une saga proposant un nombre élevé de personnages féminins fortes, indépendantes, impitoyables, c'est un comble que je sois passée à côté de toutes celles-ci !

Le dernier mot
Je suis assez partagée à la fin de ce premier tome. Si l'univers dense et l'aspect dark fantasy sont des bons points à mes yeux, je suis moins satisfaite de la plume assez lourde de l'auteur ainsi que des personnages - dont je n'éprouve aucun attachement, hormis deux/trois exceptions. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si le final remonte le tout. Et encore tant de mystères autour de Mia et Gentilhomme... à voir si je lis la suite, mais pour le moment je marque une pause dans la saga.

21.3.21

Le Destin d'Orïsha, tome 1

[TW] Mort (meurtres, massacre de population) / sang (tortures, scarification) / 
viol (tentative) / racisme


❝ Il fut un temps où la terre d'Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l’a faite disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n'était alors qu'une enfant. Aujourd'hui, elle a le moyen de ramener la magie et rendre la liberté à son peuple ; même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer.

Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s'élance dans une quête périlleuse…❞


J'étais tellement curieuse à propos de cette saga dont j'avais lu pas mal de bien que je n'ai pas tardé à craquer. Et après avoir fini ce premier tome, je suis conquise malgré quelques crissements de dents !

Dès le début le ton est donné : la guerre fait rage entre le Royaume et les majis. Si le roi asservi sans honte celles et ceux qui détenaient auparavant la magie, c'est dans un monde rempli de haine et hanté par ses morts que Zélie grandit. Elle est une maji, facilement identifiable avec ses cheveux blancs, mais tout pouvoir a disparu de son peuple depuis plusieurs années. Pire : à un certain âge, l'esclavage est leur seul sort. Mais un jour, sa route croise celle d'Amari, la fille de l'actuel roi, et malgré leurs différences la destinée d'Orïsha reposent entre leurs mains et un antique parchemin. Est-ce que la magie reviendra ? Et surtout est-ce que la paix entre leurs peuples sera possible ?

J'ai été happé par ce tome, notamment par l'univers de l'autrice. On découvre petit à petit l'histoire du royaume, des dieux, de la magie (qui n'est pas que bénéfique selon qui la manipule), et ce qu'il s'est passé du côté du royaume, du point de vue de trois personnages. C'est bien amené, cohérent, loin d'être manichéen, mais c'est surtout violent et réaliste. Cette histoire a beau se passer dans une Afrique imaginaire, les faits sont tous inspirés d'une triste réalité : des personnes noires tuées sans raison, victimes de racisme et d'abus de pouvoir. Le récit est engagé, et pour cela aucun des protagonistes n'est épargné pour susciter l'indignation et tirer la sonnette d'alarme sur les événements de nos jours.

J'ai un coup de cœur pour Amari, la fille de l'actuel roi d'Orïsha. Si au début elle a tout pour être agaçante - n'ayant jamais vécu dans la pauvreté et entouré de servantes, on devine rapidement ses blessures, ses convictions, son envie d'aider Zélie malgré tout, quitte à trahir sa famille. Elle a une évolution marquante, et je suis fière de son rôle. J'aime la relation qu'elle entretient avec Zélie et son frère Tzain. Ce dernier est également un pilier fort et rassurant dans le récit, malgré des réactions disproportionnées peu supportables.

L'histoire de Zélie est touchante, et je suis ravie qu'elle ne soit pas parfaite. Au vu de son passif, de sa famille et du destin qui repose sur ses épaules, il est évident qu'elle doute, se détourne du chemin, commette des erreurs. Je l'apprécie ainsi, avec ses forces et ses faiblesses, elle est bien construite. Mais, pourquoi, POURQUOI, lui avoir collé cette relation ennemies to lovers avec ce personnage en particulier ? J'ai trouvé toute cette romance malsaine et à côté de la plaque avec le reste du récit. Inutile de préciser que je n'ai pas aimé une seule seconde le personnage masculin en question, qui m'a semblé faux tout du long, en plus d'être insupportable à se plaindre sans arrêt. J'espère que le prochain tome ne reviendra pas sur cette "romance".

Le dernier mot
Un roman qui m'a transporté, écœuré, fait vibrer. Alors j'ai grincé des dents devant certaines réactions immatures et une "romance" en particulier, mais pour le reste c'est une excellente fantasy dont les pages ont défilé rapidement. Les protagonistes ne sont pas épargnés face à la tyrannie et à la magie. Amari reste ma petite chouchou. La suite ne tardera pas à atterrir dans ma PAL !

10.3.21

Le Faiseur de rêves, tome 2


[TW] Sang (blessures plus ou moins graves) / mort (massacre de peuple, noyade, suicide) / torture / viol (mentionné)
! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde

Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin.

Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier.

Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action. ❞


J’avais lu il y a quelques années déjà le premier tome, qui avait été un coup de cœur à l’époque. Si j’avais hâte de lire la suite, ce n’est qu'aujourd'hui que j’ai pu me plonger dedans. Et si je ressors contente de ma lecture et de sa fin, je le trouve un poil moins bon que son prédécesseur à cause de quelques défauts…

L’intrigue reprend directement là où l’autrice avait laissé ses personnages dans le premier tome. Sarai est désormais un fantôme, et Lazlo ainsi que les autres enfants de la citadelle sont sous le joug de Minya, qui ne songe qu’à une chose : la vengeance. Il est temps pour le faiseur de rêves et la muse des cauchemars d’affronter la mort et la vérité, et ainsi sauver ceux qu’ils aiment. En parallèle, nous suivons le destin de deux sœurs, Kora et Nova, dont l’histoire va chambouler celle de Désolation à jamais.

Je commence déjà par le positif : l’univers. Laini Taylor a un don unique pour créer des univers cohérents, magiques, poétiques, tragiques. Ce tome apporte pas mal de révélations autour des origines de Lazlo, la fameuse tragédie de Désolation, le secret de Minya, et bien d’autres éléments que je ne compte pas spoiler. C’est riche, bien développé, la duologie a une sacrée consistance et ce sont des choses qui me font toujours plaisir quand je me plonge dans une saga.

Pourtant, j’ai eu du mal à me plonger dans ce tome à cause de sa première partie. C’était trop lent. Je sais que c’est la plume de l’autrice qui donne ce résultat, mais attendre presque 400 pages pour que Kora bouscule le rythme du récit et apporte de la tension c’est tard. Beaucoup trop tard. 
Alors que s’est-il-passé avant tout ceci ? Un manque cruel de dialogue et de compréhension entre les personnages principaux, une romance trop guimauve entre Lazlo et Sarai, et une terrible impression de surplace dans l'intrigue. J’étais plus captivée par les quelques chapitres autour de Kora et Nova, et c’est grâce à elles et leur terrible destin que j’ai continué à m’accrocher. 

De ce fait, la deuxième partie du tome est plus réussie : les révélations s’enchaînent, les personnages évoluent enfin, le danger est véritablement présent, jusqu’à une conclusion en apothéose. Minya m’a pas mal surprise, dans le bon sens du terme.
La fin ne plaira pas à tout le monde car c’est une fin ouverte (quoiqu’un peu rapide sur certains points) : perso elle me plaît bien, surtout après tout ce que les personnages – principaux et secondaires – ont vécus. Je reste cependant sur ma fin avec le groupe de Nero qui n’a pas été bien exploité dans cette aventure, j'en attendais plus de leur part.

Le dernier mot
La première partie m'a clairement perdue. C'était trop long, trop niais dans la romance, et l'action était absente. Heureusement que l'arrivée de Kora débloque le tout ! L'univers reste le gros atout de cette saga, ainsi que ses personnages bien campés, avec une évolution intéressante. J'ai quand même adoré ma lecture, et la duologie dans son ensemble, malgré ses défauts.

Chroniques du tome précédent

7.3.21

ACOTAR, tome 3.5


[TW] Sang (blessures) / traumatisme (guerre, mort) / sexe / viol (mentionné)
! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !

❝ Depuis la fin de la guerre qui a ébranlé Prythian, Feyre, Rhysand et leurs fidèles amis s'attachent à reconstruire la Cour de la Nuit.
Mais si le solstice d'hiver apporte une période de repos bien mérité, il semble que l'atmosphère festive ne parvienne pas à chasser les fantômes du passé…
Alors que le cœur de Feyre guérit peu à peu, ses sœurs et ses amis dissimulent des blessures encore profondes.
Et si le temps des batailles est bien révolu, les tensions perdurent et menacent une paix encore fragile.
Les cicatrices et les rancunes accumulées jadis auront-elles raison du fragile équilibre de ce nouveau monde ? ❞


C’est un excellent tome de transition, aussi bien pour finaliser la trilogie ACOTAR que pour amorcer le petit nouveau de la saga, à savoir A court of Silver Flames. J’ai passé un bon moment en retournant à Velaris avec mes personnages chouchous.

La guerre est finie, il faut désormais penser à l’après. Non seulement il s’agit de réparer les dégâts matériels, mais aussi se préoccuper des dégâts physiques / psychologiques… Personne n’est sorti indemne de ces terribles épreuves, encore moins la nouvelle famille de Feyre. Profitant d’une accalmie avec le Solciste d’hiver et ses festivités, il est temps pour eux de souffler, de guérir, de réapprendre à vivre. Seulement, cela s'annonce compliqué...

Ce tome a beau être un hors-série, il est important d’un point de vue des personnages et de leurs évolutions. Ainsi, il n’y pas d’action, de combats, de péripéties ou de grandes révélations comme dans la trilogie initiale. L’autrice se concentre sur les émotions, les traumatismes, l’espoir, les moments de rigolade, les joutes verbales qui font mouche. Je suis donc une fois de plus passée du rire aux larmes, parfois même dans un seul chapitre.

Car si j’ai vibré avec le couple Feyre/Ryhsand - toujours aussi fusionnel et émouvant, j’ai eu beaucoup de peine pour Nesta, dont la situation est préoccupante. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le prochain tome va se porter sur elle et Cassian, qui a bien du mal à rester serein face à la jeune femme. Je suis curieuse de découvrir leur propre histoire !

Je suis également heureuse d’avoir revue brièvement Mor, Azriel, Amren, Elain, et d’avoir rencontré des personnages secondaires importants pour Feyre et sa guérison. L’épisode avec la tisserande reste la plus marquante à mes yeux, et donne le ton de tome et du suivant : la guerre a laissé des marques indélébiles, mais l’espoir subsiste. Est-ce que la nouvelle génération pourra enfin apporter la paix entre les différentes nations ?

Le dernier mot
Un excellent tome de transition. J'ai été contente de revoir tous mes personnages préférés, et de les suivre dans une histoire plus "calme". Cependant, le ton reste le même : sont abordés l'angoisse, les blessures cachées, les traumatismes... Des notes d'espoir surviennent malgré tout. Le ton est donné pour la suite, mais cette fois-ci Nesta entre en jeu ; j'ai hâte de lire le tome 4 !

Chroniques des tomes précédents

14.2.21

La Trilogie hussite, tome 1


❝ La fin du monde ne survint pas en l'an de grâce 1420. Pourtant, bien des signes l'avaient présagée.
Les sombres prophéties des chiliastes ne s'accomplirent pas. Ils avaient annoncé la fin des temps avec précision : en février de l'an 1420, le lundi suivant la Sainte-Scolastique. Mais voilà... le lundi passa, vint le mardi puis le mercredi... et rien. Le Temps du Châtiment et de la Vengeance précédant la venue du royaume de Dieu n'advint pas.

Mais, pour sûr, on ne s'ennuyait point !

C'est ce que pensait Reinmar von Bielau, surnommé Reynevan, un savant herboriste lié aux puissants de l'époque, espion et magicien à ses heures. Ce jeune homme, épris de la belle et fougueuse Adèle, l'épouse d'un seigneur silésien vivait des moments de passion inoubliables. Jusqu'au jour où les amants furent surpris par les frères du mari trompé.
Ce fut le début des ennuis pour Reynevan... ❞

Je suis une grande fan du Sorceleur (et par la même occasion des jeux The Witcher). Bien évidemment, si la traduction de sa nouvelle série arrive en France je ne vais pas dire non ! Hélas, ça ne c'est pas aussi bien passé que prévu puisque j'ai abandonné vers la moitié de ce premier tome...

L'histoire se résume simplement à cette phrase : Reinmar, jeune homme pratiquant la magie malgré la haine/la peur envers les sorciers et les conflits politiques de son pays, passe son temps à fuir les frères de l'homme dont il a trompé à plusieurs reprises sa femme. Pourtant, il cherche malgré tout à la revoir, quitte à s'attirer des tas de problèmes, rencontrant une galerie de personnages particuliers et mystérieux.

Au bout de 200 pages, le constat est terrible : l'intrigue ne bouge pas d'un iota. Je n'ai même pas compris où voulait en venir l'auteur avec les péripéties souvent grotesques de Reinmar... C'est hasardeux, maladroit, des tas de dialogues ne servent finalement pas à grand-chose. La superposition d'intrigues donne envie de survoler des pages entières, surtout que la plupart des personnages ne sont pas attachants ou intéressants à découvrir. A la rigueur Charley m'a donné un petit regain d'intérêt dès son apparition, mais c'est maigre par rapport au reste. 

Le côté historique a également eu raison de moi. Trop d'informations ruine le rythme du récit, surtout qu'il faut vite retenir pas mal de prénoms pour savoir qui fait quoi, qui est l'ennemi de qui, pourquoi untel se retrouve là... C'était présent dans sa saga du Sorceleur, mais je n'ai jamais eu de problèmes à assimiler quoique ce soit. Au final, je m'attendais plus à de la fantasy, surtout venant de la part de l'auteur, mais à part quelques tours de passe-passe je n'ai pas eu le droit à grand-chose. 

Du coup, avec un protagoniste qui ne me séduit pas, des descriptions féminines limites/problématiques (une nana est décrite comme "belle, quoiqu'un peu enveloppée" ??), un manque de rebondissement et d'action, j'ai décidé d'arrêter le massacre avant de m'ennuyer définitivement.

Le dernier mot
J'ai essayé pendant presque 200 pages, mais clairement ça ne l'a pas fait. Je suis passée à côté de l'histoire, des personnages, de la portée historique (pourtant bien documentée, je ne peux pas le nier). Tant pis. Je resterais avec mon excellent souvenir de Geralt et Ciri.

12.12.20

Les Mondes d'Ewilan, tome 1 (BD)



! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Tandis que ses parents explorent les territoires sauvages de l’Autre monde, Ewilan se retrouve prisonnière sur terre d’une sinistre institution. Au cœur de ce laboratoire clandestin, la Sentinelle félonne Elea Ril’Morienval fomente son retour en Gwendalavir, qu’elle cherche à conquérir. Privée de son don et réduite à l’impuissance par de terribles expériences, Ewilan ne pourra compter que sur le courage de Salim pour s’échapper… ❞


Pierre Bottero et moi, c’est une grande histoire d’amour. Surtout ce qui tourne autour d’Ewilan. Alors si j’ai adoré l’adaptation en bande-dessinée de la saga La Quête d’Ewilan – en sept tomes -, je suis ravie de voir la suite prendre forme à son tour !

On reprend bien plus tard après les événements de la précédente saga, lorsqu’Ewilan sauve ses parents des pouvoirs d’Eléa Ril’Morienval, délivrant au passage la route vers les Spires. L’Imagination est de nouveau accessible à Gwendalavir, et le groupe de héros se sépare pour continuer leur vie. Ewilan et Salim doivent à présent retourner sur Terre pour contacter Akiro – le frère d’Ewilan ; mais tout ne se passe pas comme prévu. Pire : Salim perd de vue Ewilan, désormais prisonnière dans uns institution étrange, éloignée de la société…

Ce tome reste une grande introduction à ce nouveau pan de l’histoire. Il n’y a donc pas réellement d’action (sauf dans l'institution) et il y a beaucoup de dialogues, les informations distillées ici et là étant importantes pour la suite des événements. 
On ne retrouve pas non plus la plupart des têtes connues comme Edwin, Ellana, Duom ou encore Bjorn. J’avoue que c’est assez frustrant, surtout avec le rythme de parution des tomes, mais je saurais prendre mon mal en patience avant de les revoir en pleine forme !

Je suis cependant ravie de revoir Ewilan et Salim, qui est un duo iconique à mes yeux. Leur relation est puissante, touchante, amusante. L’adaptation fait une fois de plus un magnifique travail afin de rendre honneur à leur complicité. Je suis épatée par la puissance qui se dégage des planches sans dialogues. 

Ce tome est aussi le moment d’introduire un Maniel changé, avec un rôle capital auprès d’Ewilan, ce qui le rend plus attachant et moins distant par rapport à la première saga. Mais pour ce qui est de son serment, je vous laisse le découvrir en détail, car c’est probablement l’un des moments les plus marquants de ce premier tome.

Le dernier mot
Je suis tellement contente que la deuxième trilogie de roman sur Ewilan obtienne son adaptation graphique, surtout après le coup de cœur que j'ai eu avec La Quête d'Ewilan. Revenir dans cet univers c'est comme revenir à la maison, et il me tarde de revoir ce beau monde l'année prochaine.

14.11.20

Cursed



❝ Nimue a échappé au massacre de son village. Sa mère, avant de mourir, l'a chargée d'une mission : remettre l'épée du pouvoir à Merlin, le sorcier redoutable.
Accompagnée d'Arthur, faux chevalier menteur et séducteur, et de la dévouée Morgane, Nimue sent grandir en elle la magie noire et ancestrale de l'épée.


L'arme fait d'elle une combattant féroce, rebelle, et le seul espoir de son peuple : la Sorcière Sang-de-Loup. Mais Nimue n'est qu'à l'aube de son destin. ❞
J'avais plutôt hâte de découvrir ce roman qui a fait un petit peu de bruit à sa sortie, malgré les avis mitigés dessus. J’en ressors satisfaite, surtout que je n'avais pas d'attente spécifique !

Nimue est une jeune femme maudite, et de par ses pouvoirs étranges - sans oublier son attitude désagréable, son village la fuit, la déteste, la méprise. La réciproque est valable, puisque Nimue désire partir vivre sa propre aventure, tout comme Gauvain, un ami d'enfance. Seulement, après une fugue, elle découvre que tout son village a été massacré par des Paladins Rouges. Pire : elle est recherchée par ces soldats car elle possède une épée convoitée par bien des personnes influentes. Son voyage ne fait que commencer...

C'est une réécriture du mythe arthurien assez sombre, très violente. Cela m'a plu, mais ça ne sera pas fait pour tout le monde, c'est une certitude. Les femmes ont d’ailleurs un rôle plus important : elles sont fortes, courageuses, audacieuses. Nimue et Morgane sont passionnantes à suivre et à découvrir ainsi. D'autres personnages de cette légende sont surprenants à aborder ; je pense notamment à Lancelot, un jeune homme loin de son image idéal, ou encore Genièvre, qui fait une entrée fracassante.

J’ai eu du mal à accrocher au début, surtout à cause du caractère imbuvable et capricieux de Nimue ; mais lorsqu’elle commence à croiser Arthur, Morgane ou encore Merlin, je ne pouvais plus décrocher jusqu’à la fin. Il y a énormément d’action, de drama, de combat, d’infiltration : je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer avec ce récit assez complexe. La romance, pour mon plus grand plaisir, n’est pas un élément principal de l’histoire, surtout qu’elle n’a pas su me conquérir – mais à ce sujet vous commencez à savoir que je suis difficile !

Il y a aussi beaucoup d’enjeux politiques entre les différents royaumes et même entre peuples : les alliances (temporaires ou non) ainsi que les trahisons sont légions. Et si j’ai vu venir certaines révélations, j'ai eu quelques petites surprises. En ce sens, Merlin reste mon personnage préféré du roman, surtout avec sa répartie !

Petit bémol : je n’accroche pas vraiment aux illustrations de Frank Miller. Ce n’est pas un style qui me parle et surtout qui m'évoque un univers de fantasy, surtout avec ces traits bruts. Cependant, certaines illustrations sont colorées, ce qui est plus chouette à regarder.

Le dernier mot
J'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui a su reprendre le mythe arthurien de façon originale, moderne et intrigante. Une fois passé les chapitres introductifs j'ai été absorbée par la quête initiatique de Nimue, tout comme par les personnages qui vont graviter autour d'elle. Si la suite existe un jour, je compte bien la lire.

27.10.20

ACOTAR, tome 3

 


! ATTENTION AUX SPOILERS DANS LE RESUME !


❝ Devenue Grande Dame de la Cour de la Nuit, Feyre a offert son cœur à Rhysand.
Après la trahison de Tamlin, pourtant, la jeune femme n'a eu d'autre choix que de suivre celui-ci à la Cour du Printemps, qu'elle considérait autrefois comme sa maison. Mais Feyre n'a qu'une idée en tête : découvrir ce que manigance Tamlin, qui s'est rangé aux côtés du roi d'Hybern, et rentrer au plus vite à la Cour de la Nuit.
Car la guerre contre Hybern est imminente, et Feyre et Rhysand doivent à tout prix rallier les Grands Seigneurs à leur cause... ❞


Et voilà, une page qui se tourne avec la fin de cette trilogie. Alors oui, il y a un tome hors-série qui raconte ce qu'il se passe après - et je ne vais pas tarder à me le procurer ; mais officiellement, les aventures de Feyre s'achèvent ici. J'ai passé un excellent moment de lecture, entre tension, rire et larmes, malgré quelques longueurs dans l'intrigue. Et petite fierté personnelle : je l'ai lu en VO sans aucune difficulté de compréhension !

Les événements prennent place directement à la fin du deuxième tome. Feyre décide de revenir malgré tout à la Cour du Printemps, non pas pour Tamlin (et ses beaux yeux) mais pour enquêter sur ses agissements. Ce dernier s'est allié avec le roi d'Hybern, un être qui ne vit que pour la guerre et qui menace aussi bien le monde des Faes que celui des Humains. Tout renseignement est bon à prendre pour Feyre et le reste de la Cour de la Nuit, car la bataille s'annonce rude, et les Grands Seigneurs ne seront pas faciles à convaincre à cause de leur terrible réputation...

L'intrigue est bien amenée, j'ai adoré suivre la filature chez Tamlin, l'élaboration des plans de bataille, le conseil des Grands Seigneurs, les conflits voisinaux, les alliances (parfois étonnantes). Si le deuxième tome est marqué par l'émerveillement et la reconstruction de Feyre, celui-ci est définitivement placé sous le signe de la guerre, de la violence, des sacrifices. Personne ne va en ressortir indemne, surtout pas après la bataille finale ; une bataille qui m'a scotché sur mon lit par ailleurs, j'ai rarement lu quelque chose d'aussi intense.

Je ne peux pas parler plus longtemps de l'histoire afin de ne rien gâcher/spoiler, mais j'ai été surprise plus d'une fois par les personnages, principaux ou secondaires, protagonistes ou antagonistes. Le seul bémol à mon sens pour ce dernier tome, c'est qu'il y avait des longueurs inutiles : je ne compte pas le nombre d'aller-retour qui n'aboutissait... à rien. Ca augmente la tension, certes, mais au bout d'un moment c'est exagéré !

Feyre a vraiment une belle évolution depuis le début de la saga. Désormais elle sait ce qu'elle veut et qui protéger ; elle se comporte comme une véritable Grande Dame malgré encore quelques erreurs de confiance. Rhysand reste mon petit chouchou, parfait du début à la fin, quoique moins cynique - ce qui est justifié par l'intrigue. Le reste de la Cour de la Nuit a été une vraie surprise à suivre : chacun à ses secrets, en raison d'un passé traumatisant, et j'ai été marqué par un passage avec Mor. Et que dire des sœurs de Feyre, à savoir Elain et Nesta ? Je suis heureuse qu'elles prennent autant d'importance dans ce tome, elles ont apportées un vrai plus à l'histoire. Je voudrais conclure sur Tamlin, qui m'a exaspéré à chaque dialogue (pour ne pas changer), mais je remercie l'autrice de lui avoir rendu une dignité à la toute fin.


Le dernier mot
Un final grandiose, choquant, émouvant, à l'image de tout ce que j'ai ressenti depuis le début de la saga. J'ai adoré suivre Feyre et sa grande famille à travers cette terrible guerre, et j'ai hâte de lire le hors-série ainsi que la suite (avec Nesta).

Chroniques des tomes précédents

20.10.20

Winterwood


Winterwood : La forêt des âmes perdues
- Shea ERNSHAW -
Editions Rageot / 400 pages / 17€50
Parution le 21 octobre 2020

Ma note finale : 14/20


« Certains disent que les bois de Wicker Woods sont magiques. Hantés, mêmes.

Nora Walker, héritière d’une longue lignée de sorcière, sait à quoi s’en tenir : toutes les femmes de sa famille partagent un lien particulier avec la forêt. Et c’est ce lien qui met Oliver Huntsman sur sa route. Lorsque l’adolescente le retrouve, gelé, au milieu de ces arbres inquiétants, elle n’en croit pas ses yeux. Oliver, c’est le garçon du Camp de Redressement pour jeunes en difficulté qui a disparu en pleine tempête de neige voilà deux semaines. Il devrait être mort. Et pourtant, il est là, vivant. 

Que s'est-il passé durant cette nuit inquiétante ? Quel secret cache le jeune homme ? »


Je remercie NetGalley France ainsi que les éditions Rageot pour m'avoir permis de découvrir l'autrice et sa plume. N'ayant pas lu The Wicked Deep : La malédiction des Swan sisters, j'étais curieuse de connaître son univers avec son deuxième roman. J'ai passé un bon moment de lecture avec la jeune Nora, mais le roman comporte quelques défauts qui ont fait descendre mon enthousiasme.

Petit aparté : j'ai volontairement occulté la deuxième partie du résumé car à mon sens elle évoquait des événements avancés dans l'histoire qui peuvent gâcher la surprise, et je pense que c'est pour cela que j'ai deviné LA révélation finale du roman dès le début. C'est assez dommage pour le coup.

Ainsi, l'histoire se penche sur Nora, une sorcière qui n'a pas de don de la nuit, contrairement à toutes ses ancêtres. Sa mère n'étant pas branchée magie, et son père étant inconnu au bataillon, la jeune femme se sent vite seule, avec pour seule compagnie une forêt dangereuse et redoutable. Une nuit, elle va croiser Oliver, un jeune homme qui a disparu il y a quelques semaines lors d'une nuit de tempête ; et alors qu'il était censé ne pas avoir survécu il s'avère parfaitement vivant. Nora va essayer de percer les secrets d'Oliver, de la forêt de Winterwood, mais aussi comprendre ses sentiments naissants envers l'intriguant personnage.

Pour commencer ma chronique, je préfère parler du positif. Le gros point fort du roman est sans aucun doute l'ambiance. L'autrice a parfaitement maîtrisé les descriptions des environnements, les nombreuses pensées chaotiques de l'adolescente, les mystères qui s'accumulent sans réponses concrètes, ainsi que les visites nocturnes (presque mortelles) en pleine forêt. C'est très descriptif comme récit, mais j'ai adoré le côté sombre qui se dégage de chaque chapitre. C'est également sympathique de faire alterner les points de vue entre Nora et Oliver, afin de saisir la psychologie des deux protagonistes.
J'ai aussi aimé en savoir plus sur la famille Walker, leurs parcours, leur pouvoirs, leurs destins ; j'aurais voulu en lire plus sur elles car elles sont fascinantes !

Ce sont ces points qui font que j'ai malgré tout passé un bon moment de lecture, car malheureusement il y a des éléments qui ne m'ont pas séduite. Tout d'abord, comme je l'ai évoqué précédemment, le résumé était trop spoilant. De ce fait, dès le premier chapitre et la découverte d'Oliver, j'ai senti le coup venir, et chaque indice m'a conforté dans mon opinion. J'étais donc déçue quand la révélation a éclaté à la fin du roman, car il n'y avait pas de surprise. Aussi, j'étais frustrée par des dialogues entre Nora et d'autres personnages, car je me demandais sans cesse à quel moment Nora allait comprendre que quelque chose cloche.

L'autre point qui me dérange est l'épilogue. Je trouve cela trop facile, surtout après une telle montée en tension - qui objectivement est bien écrite et intéressante à suivre. Je n'ai pas non plus était emballée par la romance qui a pris une proportion importante dans la seconde moitié du roman, alors que la première partie s'en sortait bien sans.


En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture : ce roman colle parfaitement à la saison et à Halloween qui approche avec son ambiance sombre et mystérieuse (Wicker Woods donne réellement des frissons), mais il a des défauts qui m'ont fait passer à côté d'une partie de l'histoire. Si je me suis attachée à Nora avec ses valeurs et sa personnalité, ce n'est pas vraiment le cas des autres personnages, principaux et secondaires, et la fin ne m'a pas totalement convaincue, tout comme les révélations principales.

30.9.20

Final Fantasy XV : The Dawn of the Light


Final Fantasy XV : The Dawn of the Future
- Jun EISHIMA -
Editions Mana Books - 395 pages - 17€
2020

Ma note finale : 19/20

☆☆☆

« Lutter contre les dieux ou se soumettre au destin ? Voilà la question à laquelle seront confrontés les personnages de The Dawn of the Future.

Sauveur d’un nombre incalculable de vies menacées par le Mal de la planète, Ardyn était destiné à devenir le premier roi du Lucis, mais fut finalement rejeté et exilé.

Alors que l’empire du Niflheim vit son dernier jour, le commandant Aranea Highwind se voit confier la protection d’une jeune fille très spéciale.

L’Oracle Lunafreya est ressuscitée et découvre en sortant de son sommeil de mort que son corps a changé : elle possède à présent un nouveau pouvoir.

Après avoir contemplé l’éternité, Noctis est désormais prêt à affronter son destin en tant que Roi élu.

À travers ces histoires, une aube nouvelle se lève sur Éos. »

☆☆☆

Ce livre est composé de quatre nouvelles autour de l’univers du jeu vidéo Final Fantasy XV – qui est un de mes plus gros coup de cœur vidéoludique de ces dernières années. Sans rentrer dans les détails car l’histoire de la création du jeu est complexe, il faut juste garder en tête que tout n’a pas pu être fait, notamment au niveau des contenus additionnels – permettant d’ajouter des histoires supplémentaires, d’approfondir des personnages, d’éclaircir des événements passés sous silence, et de proposer une fin alternative. Faute d’avoir ce contenu jouable, ce roman est sorti, afin de contenter les fans. J’étais donc impatiente de mettre la main dessus, et il n’a pas fait long feu dès sa réception. J’ai passé un excellent moment de lecture !

Nous suivons donc les histoires de quatre personnages, à savoir Ardyn, Aranea, Lunafreya – appelée par son diminutif Luna -, ainsi que Noctis – le personnage principal du jeu. Au programme : destins cruels, tragédies familiales, menaces divines, nuit éternelle menaçante et vengeance millénaire. Chaque histoire a son personnage à suivre, sa propre temporalité et son importance pour le reste du récit. Le livre propose d’ailleurs au début un récapitulatif des événements du jeu, afin de rafraîchir la mémoire, et c’est un bon point !

Je ne peux pas être objective quand il s’agit de Final Fantasy XV. J’ai donc dévoré sans modération ce roman dès que je l’avais en main, et j’ai été comblée par son contenu. La traduction est d’ailleurs réussie : j’ai retrouvé les intonations de chaque personnage dans les dialogues, et voir certaines phrases du jeu copiées mot pour mot à des moments clés de l’intrigue, c’était sympathique. Bien que je connaissais déjà l’histoire d’Ardyn, la toute première du recueil, j’ai été surprise par le reste, bien que cela reste cohérent avec l’univers de base. On retrouve d'ailleurs les thématiques principales de cet opus, ce qui me plaît d'autant plus.

Je suis ravie de voir qu’Aranea et Luna sont plus approfondies que dans le jeu. Ce sont des deux personnages féminins qui ont tellement à apporter, de par leur caractère, leur rôle dans le destin de Noctis, leur force. J’ai donc adoré les suivre, surtout Luna qui doit apprendre à déconstruire ses croyances en tant qu’Oracle et accepter la terrible vérité autour de celui qui tire les ficelles depuis le début… Son évolution est marquante et bluffante.

La conclusion du roman est complètement différente de celle du jeu, mais sincèrement, j’aime les deux versions. L’une est plus amère et tragique, l’autre est épique et remplie d’espoir et d’amour. Mon seul regret est que, bien évidemment, je ne pourrais jamais vivre ces événements sur l’écran, et ce constat est terrible après ma lecture !


En conclusion j’ai passé un excellent moment, entourée de personnages qui m’ont marqué il y a presque deux ans maintenant. Pour les fans de la licence et de cet opus en particulier, je ne peux que le recommander pour terminer en beauté l’aventure de Noctis et sa bande, malgré la malchance autour du jeu. Merci Mana Books d’avoir traduit en français ce roman que j’attendais avec une grande impatience !

19.9.20

La Neuvième Maison


Alex Stern, tome 1 : La Neuvième Maison
Leigh BARDUGO
Editions de Saxus (Fantasy) - 525 pages - 19€90
2020

Ma note finale : 18/20

☆☆☆

« Alex " Galaxy " Stern a vécu une adolescence chaotique. Élevée à Los Angeles par une mère hippie, elle a abandonné l'école très jeune pour se retrouver dans un monde sombre, violent et sans avenir.

À 20 ans, elle est la seule survivante d'un horrible massacre inexpliqué, et c'est sur son lit d'hôpital qu'elle se voit offrir une seconde chance : rejoindre la prestigieuse université Yale en intégrant la maison Léthé. Cette entité, appelée La Neuvième Maison, surveille les huit sociétés secrètes de Yale ; ces dernières forment les futurs décideurs ainsi que les personnes influentes et pratiquent la magie sous différentes formes, bien souvent sinistres et dangereuses.

Alex a été choisie, car elle possède un pouvoir rare et mystérieux : elle peut voir les fantômes. Alors que son mentor a disparu, elle va devoir enquêter sur le meurtre d'une jeune fille. Ce qu'elle va découvrir va bien au-delà de l'horreur... »

☆☆☆

C’est probablement LA sortie de 2020 que j’attendais le plus : je n’ai beau avoir lu que la saga Six of Crows, mon amour pour la plume de Leigh Bardugo me donne envie de découvrir tous ses autres romans. Et pour le Pumpkin Autumn Challenge, celui-ci est juste parfait. J’en ressors conquise

On va suivre le parcours d’Alex Stern, jeune femme de 20 ans, pendant sa première année à l’université de Yale. Mais cette année scolaire est loin d’être ordinaire : en effet, elle a été choisie pour intégrer la Neuvième Maison, celle qui veillera sur les huit autres, afin que la magie et ses rituels restent secrets. Alex a un don plutôt rare : elle peut voir les fantômes aussi nettement que les humains, mais cela est devenue une malédiction pour elle. Alex sera accompagnée d’un tuteur, Darlington, et devra tout mettre en œuvre pour réussir sa nouvelle mission. Mais quand ce dernier disparaît mystérieusement et qu’un meurtre étrange arrive près de l’université, elle va devoir se débrouiller et rester en vie coûte que coûte.

Je tiens à préciser une petite chose avant de donner mon avis. Au début du roman il y a une page où se trouve des TW, et il est important de les prendre en compte avant de commencer à lire le roman. C’est violent, mature, et des sujets sensibles sont abordés/décrits avec précision. Ça reste destiné à un public adulte, donc c’est mieux d’être prévenu à l’avance, ce qui est un bon point de la part de la maison d’édition !

D’abord, je suis sous le charme de l’univers. Je m’y attendais de la part de l’autrice, elle arrive à me mettre dans le bain en peu de temps. C’est sombre, oppressant, mystérieux, avec des touches d’action et une toute petite goutte de romance. Le rythme de l’histoire est assez lent, et j’en conviens que pour toutes les raisons citées juste avant ce roman ne pourra pas plaire à tout le monde. Il faut aimer lire des descriptions de l’univers, des explications sur les sociétés secrètes, les multiples recherches d’Alex pour son enquête, ses réflexions, ses pistes. Perso, j’adore ça, c’est maîtrisé, et j’ai passé un excellent moment – ce pavé a d’ailleurs tenu deux jours entre mes mains.

La narration a également une petite particularité qui nécessite une grande concentration pendant la lecture : l’alternance des récits au passé et au présent. Le suspens a fonctionné chez moi, tout comme les révélations, et c’était une bonne idée de découvrir Alex et Darlington ainsi.

J’ai aimé suivre ce duo, aussi piquant que touchant. J’étais souvent frustrée, surprise ; j’ai même plusieurs fois rigolé devant leur répartie et le caractère cynique de Darlington – qui est mon personnage préféré du roman, et ce dès sa première apparition. Ils sont bien campés, crédibles, fascinants. L’évolution d’Alex est incroyable à voir – tout comme les liens qu’elle créé avec Pammie et North, et le destin de Darlington est… surprenant, pour ne rien spoiler !
Les personnages secondaires sont également réussis : que ce soit les amies d’Alex, la professeur Belbalm, le doyen Sandow, l’inspecteur Turner, et les suspects mêlés dans cette affaire : on les apprécie ou on les déteste, mais ils donnent du relief dans le quotidien de la jeune femme.

La tension qui monte crescendo à la fin de l’enquête est incroyable, et je ne suis déçue que d’une seule chose : la suite n’est toujours pas sortie, il va falloir rester sur ces dernières paroles ; c’est terrible – mais bien joué !


En conclusion c’est un petit coup de cœur pour le premier tome de cette saga. Leigh Bardugo a réussi son entrée dans la littérature adulte, avec ses propres codes et son style qui m’a déjà séduite par le passé. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde avec Alex et Darlington, tout comme j’ai adoré plonger dans cet univers détaillé et fouillé. Il me tarde de découvrir la suite lorsqu’elle sera publiée !

24.7.20

L'Héritage des rois passeurs


L'Héritage des rois passeurs - Manon FARGETTON
Editions Milady (Fantasy) - 473 pages - 8€20
2016

Ma note finale : 16/20

☆☆☆

« La dernière héritière d'une lignée royale doit fuir notre monde et retourner dans celui de ses ancêtres pour échapper aux hommes qui veulent l'éliminer. Là-bas, une princesse rebelle rentre chez elle pour prendre ce qui lui est dû : le trône d'Ombre. Voici l'histoire de deux femmes, de deux mondes imbriqués, de deux retours simultanés qui bouleverseront une fois de plus le destin tortueux du royaume d'Ombre. Coïncidence, ou rencontre orchestrée de longue date ? »

☆☆☆


C'est mon tout premier contact avec la plume et l’imagination de Manon Fargetton ; à la fin de cette lecture le bilan est positif, et ça ne sera certainement pas le dernier roman de l’autrice que je lirais, j'ai même déjà quelques titres dans ma wish-list !

L'une des grandes qualités de ce livre : l'univers. C'est riche, fascinant, bourré de détails qui donne de la profondeur au récit ; c’est vraiment chouette d’avoir une fantasy française d’aussi bonne qualité ! On parle de deux mondes connectés entre eux, Ombre et Rive ; de politique – la couronne d’Ombre change bientôt de tête - ; de féminisme ; de magie ; de vengeance ; de dieux exilés ; d’histoires de famille compliquées ; de voies à trouver. La guerre dans les territoires alentours est souvent évoquée, mais reste en arrière-plan face aux événements qui se déroule autour de Ravenn et Enora.

Les complots, les double jeu, les manipulations et les secrets sont nombreux, et j'ai adoré me plonger dedans. Ainsi, si vous aimez ce type de récit et si vous avez envie de plonger dans des intrigues complexes et prenantes : ce roman pourrait bien vous plaire !

J’avais pensé au tout début que l’histoire tournerait uniquement autour des deux jeunes femmes, à savoir Ravenn et Enora. La première est l’héritière controversée d’Ombre, la deuxième souhaite se venger de sa famille décimée devant ses yeux, à Rive (notre monde). Mais je me suis trompée, et ce n’est pas plus mal : des tas d’autres personnages gravitent autour d’elles, avec leur propre histoire, leur méfiance, leur conviction. J’ai adoré découvrir tous ces liens bouger, se croiser, s’en aller. J’ai d’ailleurs une grande préférence pour Ravenn, qui est juste incroyable et remplie d’audace. De plus, elle représente fièrement la communauté LGBT puisqu’elle est lesbienne. Un autre bon point pour ce roman qui défend la diversité.

J’apprécie également Hank, qui cache bien son jeu, ainsi que Charly, dont la naïveté et le sourire font réellement du bien, même dans les heures les plus sombres de l’histoire. Enoc’h est une bonne surprise, bien que j’ai mis du temps à m’attacher à ce personnage ; cela dit il apporte beaucoup de précision sur la magie, et ce sont des détails que j’aime particulièrement dans des romans fantasy. Je suis néanmoins moins enthousiaste pour Julian et Jana. Ils sont importants pour le déroulé du récit, mais je n’ai pas réussi à accrocher à leur évolution et leur caractère.

Finalement, le seul gros bémol à mes yeux reste Enora et son histoire de vengeance. Je n’ai pas été séduite par son destin du début à la fin, malgré les quelques bonnes idées. Découvrir les Passeurs, leur lignée et leur pouvoir m’a fait plaisir, mais à côté de tous les autres personnages je l’ai trouvé trop en retrait, trop bloquée par son passé et son but. Elle passe donc à côté de beaucoup de choses, et l’épilogue été peu convaincant à son sujet pour me faire changer d’avis sur elle.

La fin est douce amère et ça ne me dérange pas : tout le monde n’a pas son happy end, et je sais que c'est un détail qui ne plaira pas à tout le monde. Quelques personnages partent au devant de leur destin pour chercher leur place dans Ombre ; pour les autres les pertes sont lourdes, quelque soit le camp. Le changement est à l’horizon, avec une note d'espoir. Bien des mystères restent en suspens une fois le roman fermé : qu’est-ce qui se passe exactement du côté de Sav-Loar et des magiciennes protégées là-bas ? Est-ce qu’Ombre va enfin pouvoir vivre en paix, ou du moins dans de meilleures conditions avec ce nouveau propriétaire de la couronne ? Quel sera l’avenir de la plupart des protagonistes ? Je n’ai rien contre les fins ouvertes, et j'ignore encore si dans Les Illusions de Sav-Loar j'aurais mes réponses ; j’aime simplement me rendre compte de tous les possibles envisageables, c'est une liberté plutôt agréable.


En conclusion j’ai vraiment adoré ma lecture, voir les intrigues prendre leur temps pour se mettre en place et révéler à chaque chapitre des éléments sur l’univers de l’autrice, ainsi que les dialogues intelligemment écrits, parfois drôle, parfois touchant. Si j’ai adoré quelques personnages, certains n’ont pas réussi à me charmer et à m’emporter dans leur histoire personnelle, mais une chose est sûre : il y a eu un travail extraordinaire pour donner à chacun une aussi bonne consistance et une dose de crédibilité. Je compte bien lire le deuxième roman qui se passe dans le même univers, pour voir ce que l’autrice a encore sous le coude !

18.6.20

ACOTAR, tome 2


Un palais d’épines et de roses, tome 2 : Un palais de colère et de brume – Sarah J. MAAS
Éditions France Loisirs – 715 pages – 21€90
2018

Ma note finale : 19/20

☆☆☆

! ATTENTIONS AUX SPOILS DANS LE RÉSUMÉ ET MA CHRONIQUE !


« Après avoir survécu aux défis d’Amarantha, Feyre est devenue une Fae et a hérité de pouvoirs qui échappent à son contrôle.
Mais son cœur est resté celui d’une humaine, et elle ne peut effacer ce qu’elle a dû commettre pour sauver Tamlin et la Cour du Printemps…

Elle ne peut non plus oublier qu’elle a conclu un marché avec Rhysand, le redoutable Grand Seigneur de la Cour de la Nuit. Une semaine par mois, elle doit séjourner à ses côtés, dans son palais.
D’abord réticente, Feyre découvrira pourtant qu’il est loin d’être le Fae cruel et manipulateur qu’elle croyait connaître. Avec lui, elle va apprendre à dompter ses pouvoirs. Et douter de ce qu’elle ressent pour Tamlin…

Mais au-delà de la Cour de la Nuit, une menace se profile. Car les desseins du roi d’Hybern pourraient bien ébranler tout le royaume des immortels. »

☆☆☆

⌜ - 𝓐 tous ceux qui rêvent en contemplant les étoiles, Rhys, déclarai-je.
(..)
- Aux étoiles qui entendent les vœux et aux rêves exaucés, répondit-il. ⌟


J’avais déjà chroniqué le premier tome ici, si jamais vous ne l’avez pas encore lu. En résumé j’étais satisfaite de certains points mais la saga avait encore besoin de corriger certains défauts pour que je l’apprécie plus. Avec ce second tome je comprends mieux pourquoi tout le monde s’efforcer de me dire qu’il était largement meilleur que le précédent : le coup de cœur est présent.

L’histoire se complexifie et s’approfondit grâce à la venue de Feyre dans la Cour de la Nuit, plus précisément dans la magnifique cité secrète de Velaris. Le pacte qui lie la protagoniste avec Rhysand est toujours d’actualité, et ce dernier a décidé de l’embarquer lors de son mariage avec Tamlin, empêchant l’échange de vœux. Si la jeune femme n’est pas enthousiaste par sa nouvelle situation, elle va pourtant comprendre que sa vie à la Cour du Printemps n’avait rien d’un conte de fée. Elle n’est plus étouffée par Tamlin et sa jalousie, plus privée de liberté à cause d’un homme égoïste, et ses cauchemars s’atténuent. C’est donc dans ce cadre de vie offert par le mystérieux Rhysand, Grand Seigneur de la Nuit, que Feyre va se reconstruire, comprendre ses nouveaux pouvoirs, se faire de précieux amis, faire le point sur ses sentiments, et sauver Prythian de la menace imminente du roi d’Hybern.

On s’éloigne complètement de la réécriture du conte de La Belle et la Bête et des contraintes imposées par cette référence, et quand je vois le résultat final je ne peux qu’approuver les choix de l’autrice. Elle a repris les ingrédients que j’appréciais déjà dans son premier tome – l’ambiance sombre et mature, des personnages aux forts caractères, un univers fascinant mais encore bien flou -, et elle m’a transporté dans un nouveau Prythian qui m’a surprise, enchantée, terrifiée. Voir de multiples cours différentes, rencontrer plus de monde, connaître les menaces qui pèsent sur les deux mondes, découvrir la puissance et les traditions des Faes (que ce soit en général ou uniquement ceux de la Cour de la Nuit) ; j’ai été heureuse de toutes ces informations et de les découvrir sous les yeux de Feyre, cela donne énormément de consistance à la saga. Par ailleurs j’ai rapidement apprécié la nouvelle personne qu’elle était devenue, je l’ai trouvé plus raccord avec elle-même et épanouie. Je pourrais bien chipoter sur quelques longueurs, mais honnêtement les 700 pages se sont vite envolées, et je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.

Évidemment, rien de tout ceci n’aurait été possible si le deuxième personnage principal restait Tamlin – dont j’avais décrit mon dégoût dans ma précédente chronique -. Ici, il reste fidèle à son rôle, et même pire, ce qui le classe directement dans les personnages de fiction dont je ne peux plus blairer la présence. Son attitude envers Feyre est à vomir, et ses décisions pour la « sauver » et protéger son peuple sont impardonnables à mes yeux. Je regrette cependant la quasi absence de Lucien : il apparaît de temps en temps mais il a peu d’interaction et c’est dommage, car il mérite mieux que ça. Mais au vu de la révélation finale qui le concerne je me doute qu’il ne restera plus en arrière. Il me tarde de découvrir son histoire.

Vous l’avez donc bien compris, le personnage central dans ce second tome est Rhysand, un personnage étrange rencontré dans le premier opus, et dont les véritables intentions sont encore obscures. Il fait peur par la dangerosité de son pouvoir, personne ne connaît son royaume, et surtout il était du côté d’Amarantha, l’antagoniste qui a asservi la quasi-totalité de Prythian. Il ne part pas gagnant avec Feyre, mais pourtant au fur et à mesure des chapitres je m’y suis énormément attachée. Et j’ai surtout compris ses agissements. Je suis heureuse de voir Feyre se reconstruire avec lui, malgré ses taquineries, son humour décadent, sa réputation. A côté de Tamlin, il brille par sa loyauté envers son royaume, son sens du sacrifice, ses rêves de liberté et d’égalité. Jamais il n’enferme la protagoniste, jamais il ne dira un mot plus haut que l’autre, et il lui laissera toujours le choix à chaque situation. Je trouve d’ailleurs le message super important, et ça fait du bien de traiter sérieusement le sujet du consentement. 
Aussi, il m’a plus d’une fois touchée, tout comme il m’a plus d’une fois fait mourir de rire. Ses liens avec ses amis – sa famille – sont également touchants à découvrir. J’ai ma petite préférence pour Mor – ce n’est pas pour rien qu’elle est la cousine de Rhysand -, bien que Cassian, Azriel et Amren sont chacun attachant et fascinant à leur façon.

Je suis également surprise – dans le bon sens – à propos des deux sœurs de Feyre, Nesta et Elain. Elles vont avoir un rôle très précis dans ce tome, et j’ai adoré leur dévouement pour protéger le monde des humains et aider leur petite sœur. Un autre personnage important fait son entrée dans ce jeu de pouvoir et de complot : Ianthe, une Grande Prêtresse loin d’être ce qu'elle paraît, et que j’ai détesté dès la première apparition. J’ai vite flairé le coup car son évolution était prévisible, mais je ne dirais rien de plus à ce sujet, à vous de le découvrir si vous vous lancez dans la saga.

La fin est magistrale, tant par les révélations que par la nouvelle situation qu’elle instaure pour chacun des personnages principaux. Au programme : beaucoup de bouleversements, de mensonges, de jeux d’influence, et une guerre imminente. Sans compter un amour intemporel et indéfectible qui m’a marqué profondément et qui mérite une meilleure fin. J’ai vraiment hâte de me procurer le troisième tome de cette saga et d’en découvrir le dénouement !


En conclusion j’ai bien fait de pousser jusqu’au second tome pour savoir si la saga pouvait me convaincre : ce tome est largement au-dessus que le premier en tout point. Un univers approfondi, des personnages attachants et mieux construits, une ambiance magique à la fois sublime et terrifiante, un rythme plus maîtrisé. Je n’ai pas pu lâcher le livre avant d’en connaître les dernières mots, et je n’avais plus été aussi happée par une histoire depuis Le Faiseur de rêves. Je comprends les éloges à son sujet, et il me reste maintenant plus qu’à me plonger dans le dernier tome dès que je l’aurais sous la main !