29.10.19

[CHRONIQUE] Devil inside, tomes 2 & 3


Devil inside, tomes 2 & 3 – Satoshi ÔBE & Ryô OGAWA
Éditions Komikku – 185 pages (T2) / 190 pages (T3) – 7€99
2018 


" Deux ans se sont écoulés depuis la nuit d'horreur à la résidence Kurohoshi. Jun a disparu de la circulation et veille sur celle qu'il aime, Kanae.
Mais les forces de l'ordre n'ont pas abandonné la poursuite, leur prestige étant en jeu. Makoto Maejima, commissaire aux capacités exceptionnelles, prend la tête de l'investigation pour venger son mari tué par Jun.
Une traque sans merci s'engage entre le génie devenu monstre et l'inspecteur ivre de vengeance dans ce thriller cérébral diabolique ! "


J'avais chroniqué il y a tout juste un mois le premier tome du manga, je vous invite donc à la lire si vous le voulez. Je préviens aussi des possibles risques de spoils car c'est une suite - et fin - d'une série, même si je vais éviter de trop rentrer dans les détails. J'ai souhaité connaître le fin mot du récit par curiosité, et si j'ai eu un espoir d'amélioration je suis quand même passée à côté du manga.

Par rapport au premier tome il y a de l’amélioration et de bonnes idées pour l’histoire et les personnages. C’était moins brouillon, la violence était mieux gérée et servait l’intrigue, j’avais envie de voir jusqu’où Makoto réussira à se venger et si Jun parviendra à faire la lumière sur des événements du passé. Les scènes d’actions étaient également nombreuses et tendues, mais les dialogues n’avaient pas le même charme, le même cachet. Certains échanges ne menaient à rien et je n'ai pas compris leur intérêt pour l'histoire...

J’ai bien aimé en savoir plus sur les causes de l’affaire Kurohoshi, à travers un terrible flashback dans le tome 3. Pourquoi Akira a-t-il agit ainsi ? D’où vient le pouvoir dangereux de Jun ? Le rôle de Kanae dans cette sombre machination ? Et le père de Jun dans tout ça ? Comme dit précédemment il y a de chouettes idées pour développer l’histoire, la complexifier, la rendre glauque et dramatique ; j’ai donc sincèrement adoré ce pan de l’histoire.

Toutefois quelques défauts du premier tome étaient toujours présents, ce qui fait que je n’ai pas pu adhérer à cette saga. Ainsi le récit restait parfois trop rapide en passant du coq à l’âne, la temporalité était floue, la psychologie des protagonistes était étrange et peu logique pour les comprendre totalement et s’accrocher à eux. Par exemple il y avait des moments où je ne savais pas comment les enquêteurs trouvaient la trace de Jun ou de Kanae, ce qui rendait l’enquête trop facile à résoudre.

La fin était bien partie, mais était-ce nécessaire de surenchérir sur cette histoire de vengeance ? L’idée était purement réchauffée, ça manquait d’originalité et surtout, ça m’a laissé sur ma faim car il n’y a pas de suite. Pourtant, le fait que le happy end soit réservé à un seul personnage en particulier était un choix osé : j’apprécie au moins ce détail qui accentue tout le drame de cette affaire.

Jun, le principal antagoniste, n’était absolument pas attachant et pas très flippant. Il était froid et cruel, certes ; mais il ne dégageait AUCUNE émotion. Et son histoire d’amour avec Kanae ne m’a vraiment pas convaincue. Je ne parlerai pas de cette dernière qui était juste inutile au possible, et dont l’attachement à Jun m'a fait poser des questions sur sa santé mentale.
Tant que je parle de personnages féminins ratés, que dire de Yûki ? Elle suivait constamment Jun sous forme d’un fantôme tout aussi taré que sa version humaine. A part suggérer des idées atroces sur la façon de tuer ses victimes ou de contrer les inspecteurs, elle n’a servi à rien du tout. Son absence n'aurait rien changé aux événements. C’est dommage car il y avait du potentiel pour créer un bon duo de psychopathe, mais même les échanges entre eux étaient plats et ternes.
Les autres personnages secondaires étaient trop effacés ou peu présents pour avoir un réel avis dessus ; Makoto était finalement la seule personnage de tout le manga à me plaire, malgré quelques défauts de caractère et de jugement. Je n'ai pas été surprise par ce qu’elle devenait à la fin mais j'ai trouvé ce choix cohérent, et ça m'a convenu !

Les couvertures sont magnifiques, surtout celle du dernier tome, c'est un bon point que je tiens à soulever malgré tout. Je n’ai rien à redire non plus sur les dessins et la qualité des expressions plus ou moins torturées chez les personnages – j'ai bien senti l’inspiration du manga Death Note, mais comme c’était réussi je ne vais pas cracher dessus !


Je ressors finalement déçue par ce manga qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire : j’avais espéré une amélioration dans le second tome avec le personnage de Makoto et la nouvelle tournure des événements, mais comme tout reste en surface, que les personnages ne sont pas tous bien développés et que l’histoire est accélérée pour tenir sur trois tomes je reste mitigée sur le résultat. 
Cependant le manga peux plaire à ceux qui veulent une histoire rapide à lire avec de la violence psychologique et du drame, le tout dans la peau d'un antagoniste comme personnage principal.


27.10.19

[CHRONIQUE] Tunnels, tome 2 : Profondeurs


" L'aventure est loin d'être terminée pour le jeune archéologue Will Burrows. Alors qu'il est toujours à la recherche de son père, Will s'enfonce de plus en plus dans les profondeurs souterraines. Et comme si les choses n'étaient pas assez compliquées, il fait la découverte d'un complot des Styx qui pourrait avoir de terribles conséquences pour le monde d'en haut. Sa sœur n'en a décidément pas encore fini avec lui… "


J’avais bien aimé le premier tome (dont la chronique se trouve ici), surtout pour son univers original, oppressant et mystérieux. Malgré quelques défauts j’avais envie de lire la suite, surtout après une fin pareille, plutôt osée et brusque ! Je ressors un peu plus satisfaite du résultat, mais il y a des points que je n’ai pas vraiment appréciée une fois de plus…

On reprend là où le premier tome s’était arrêté : Will retrouve son ami Chester, et accompagné de son frère Cal ils vont plus loin sous Terre, dans les Profondeurs, un endroit encore plus dangereux et sombre que précédemment. Le reste de la famille Burrows n’est certainement pas à négliger : la mère va se reconstruire dans une maison de repos, le père poursuit ses recherches souterraines, et Rebecca a plus d’un mauvais tour dans son sac… Il faut ajouter à ce tableau Sarah, une jeune femme qui a toutes les raisons du monde de se venger de Will et de fuir les Styx, pourtant le doute règne dans son cœur face aux mensonges et au doute.

Je suis surprise par les tournures de certains événements : pour une saga jeunesse il y a des scènes dures, notamment des morts violentes chez les protagonistes, décrites sans détour. J’aime bien la noirceur qui se dégage du récit, et la maturité qui en découle dans les réflexions des personnages, c’est vraiment osé, et j’applaudis les auteurs d’avoir tenté le coup. Je suis d’ailleurs encore en train de douter du sort de certains, et rien que pour éclaircir ceci je vais me jeter sur le troisième tome !

Je déplore cependant le rythme du récit et le découpage des parties de ce tome. C’est trop inégal. J’avais envie de lire en diagonale des chapitres entiers tant l’histoire traînait en longueur, les personnages étant indécis ou les descriptions beaucoup trop longues. L’impression de faire du surplace était flagrante et un peu dérangeante, je trouve ça dommage car les scènes d’actions étaient top, parfois stressantes. Le danger pouvait surgir à n’importe quel moment, et cela rajoute une force supplémentaire à l’histoire. Je suis néanmoins contente d’en avoir appris plus sur le monde souterrain, là où il me manquait pas mal de matière et de repères dans le premier tome. On découvre enfin les Styx et leur hiérarchie, le Pore, les Profondeurs, les Coprolithes ; l’univers prend de l’ampleur et se complexifie. Pourtant il reste encore bien des mystères à résoudre, je suis curieuse de voir où Will et tous les autres vont m’emmener.

J’ai apprécié l’introduction d’un nouveau duo du côté de Will. Drake et Eliott sont attachants, j’étais méfiante au début mais ils ont fait leurs preuves. Ils ont dynamisés ce pan du récit qui me plaisait de moins en moins, à cause des multiples disputes entre Chester et Cal. Par ailleurs ce trio m’énervait régulièrement, j’ai vraiment eu du mal à m’attacher enfin à Cal – parce que j’ai abandonné dès le début pour Chester -. Will a bien mûri avec ces péripéties, j’ai juste un peu peur de son évolution par la suite, son état n’étant pas très stable.

Mes passages préférés resteront ceux avec les autres membres de la famille Burrows, ainsi que le parcours chaotique de Sarah. C’était plus intéressant, plus accrocheur, plus intense émotionnellement parlant, et les voir se croiser chacun leur tour à un moment particulier donne un résultat satisfaisant, j’ai enchaîné les surprises. Les derniers chapitres sont d’ailleurs parfaits, j’espère que la saga pourra encore m’offrir ce genre d’instants.


En conclusion ce deuxième tome est plutôt réussi et surpasse le premier tome, assez introductif ; s’il corrige certains défauts il en a malheureusement encore d’autres, mais rien d’insurmontable puisque j’ai dévoré la moitié du roman (soit 230-240 pages) en un jour seulement. Cette saga ne plaira pas à tout le monde, c’est une certitude, elle est bien trop atypique, mais pour le moment j’ai envie de poursuivre ma route auprès de Will et de connaître la suite des événements.

25.10.19

[CHRONIQUE] Divines : Eniale et Dewiela, tome 2


« Beautés divines !

Entre Eniale et Dewiela, la guerre est déclarée ! Rivales dans la chasse aux âmes ou aux nouvelles recrues, les deux amies semblent irréconciliables. Trouveront-elles un terrain d’entente ?! »


On continue dans la même lignée que le premier tome (que j’ai chroniqué ici) : de l’humour déjanté et léger, une démone et une ange teigneuses mais attachantes, des dessins sublimes, des histoires courtes sans aucun fil rouge. La recette fonctionne toujours avec moi !

Un voyage au Japon pour collecter des âmes – quitte à venir courroucer les dieux japonais -. Un prêtre qui sombre dans le côté obscur pour une histoire d’amour. Une vielle dame française dont les derniers jours sont comptés. Une boucle d’oreille perdue dans l’océan. Voilà le pitch principal du tome, et de tout de manière je n’en demande pas plus pour ce manga. J’ai passé un excellent moment, j’ai bien ri mais j’ai aussi été émue par le chapitre sur Dewiela et la personne âgée, je ne m’attendais pas à cette conclusion. J’ai par ailleurs bien aimé voir cette facette de la démone, ce qui me conforte dans le fait qu’elle est ma préférée du duo.

Bon, le chapitre sur la boucle d’oreille perdue n’est pas mon préféré, ça rend les deux protagonistes trop superficielles – à l’instar du chapitre sur le sauna dans le tome 1 -, mais c’est vite rattrapé avec les conséquences de leur recherche et les proportions que ça prend à la fin. Par contre je n’accroche pas au délire zombie à un moment, mais c’est déjà quelque chose que je n’aime pas à la base.

La relation entre Eniale et Dewiela va être souvent mise à rude épreuve : que ce soit à cause de leur boulot, de leur nature opposée, de leur caractère ou d’une tête en l’air ailée, les chamailleries et les règlements de compte sont assez présents. Mais c’est ce qui fait que j’aime ce duo qui fonctionne très bien.

Je suis contente d’avoir rencontré de nouveaux personnages, avec leur personnalité, leur défaut, leur histoire : Mark Burrought, un prêtre, reste mon petit préféré de ce tome, surtout que son récit est développé sur deux chapitres. La jeune miko du début m’a bien fait rire, elle en a vu de toutes les couleurs. Littéralement. Raziel était également intéressant, même s’il n’excelle pas le charisme et la prestance d’Azraël, que j’ai revu pour mon plus grand plaisir. Je regrette juste la quasi absence de Donovan, qui n’apparaît que sur deux pages au total. J’espère le revoir pour la suite (et fin !).

Que dire des dessins ? C’est Kamome Shirahama, tout simplement. C’est beau. C’est détaillé. C’est sexy quand il s’agit des deux protagonistes, sans pour autant être vulgaire. Les expressions du visage sont réussies. C’est vivant pendant les scènes d’actions, contemplatif dans les moments calmes. J’ai peut être même passé plus de temps à m’attarder sur les détails de ses planches que sur le texte !

En conclusion je suis triste que le tome 3 signe déjà la fin de ce titre… Pour le format adopté c’est pourtant mieux de ne pas prolonger l’histoire sur dix tomes, mais j’étais ravie de découvrir le quotidien d’Eniale et Dewiela, d’en savoir plus sur le Paradis et l’Enfer version Kamome Shirahama, surtout que j’ai encore une fois bien rigolé ici. Je me demande comment tout ceci va se conclure !

21.10.19

[CHRONIQUE] Le monde de Zhou Zhou, tomes 1 & 2


« La vie n’est pas facile pour Zhou Zhou. Sa mère est souvent absente, elle doit partager sa chambre avec ses cousines et elle est en échec scolaire. Mais quand elle rencontre le beau Yang Lin, elle sait que tout va changer... »

☆ 

C’est une série que je voulais absolument découvrir, car autant je trouvais les couvertures mignonnes, autant le résumé l’est nettement moins… J’ai passé un bon moment de lecture dans l’ensemble, mais je suis loin d’avoir eu un coup de cœur pour ces deux tomes.

J’ai suivi avec plaisir – et un peu de tristesse et d’indignation – le quotidien de Zhou Zhou, une jeune fille chinoise pleine d’imagination qui a pour seul meilleur ami Benz Benz. Pourtant tout n’est pas rose dans sa vie : sa mère est seule pour s’occuper d’elle, et faut d’argent elle ne peut continuer de vivre ainsi. Zhou Zhou déménage, quitte avec regret son ami et va devoir vivre chez sa grand-mère et ses deux cousines peu aimables ; pire, dans son nouvel établissement scolaire les difficultés d’apprentissage se succèdent, créant la honte et la moquerie dans sa famille… Même sa mère la délaisse à cause de son emploi trop prenant. Cela dit, un garçon du nom de Yang Lin va vite faire partie de la vie de Zhou Zhou, et les moments partagés avec lui seront une délivrance pour la petite fille.

Pour une BD jeunesse, les thématiques abordées peuvent être dures : la famille et ses tensions, la nécessité d’être le meilleur dans un cadre scolaire, l’amitié brisé par l’éloignement, la mélancolie, l’amour... Mais le mental de la protagoniste ainsi que son caractère permettent de mieux digérer les événements et les quelques dialogues percutants. Après, je ne suis pas sûre d’avoir tout compris : à de nombreuses reprises le réel est mélangé à l’imagination de la petite, ce qui donne des passages absurdes, barrés. J’ai moins ressenti ceci dans le second tome, mais le premier était assez brouillon dans la construction du récit.

J’ai par ailleurs découvert quelques petites choses sur le système scolaire chinois ainsi que sur leur société, et j’ai bien envie de me pencher plus en détail à ce sujet ; il y a de quoi se questionner sur leur vision de la réussite et de la perfection.

Le premier tome pose les bases : la situation de Zhou Zhou et sa mère, les bonnes et mauvaises rencontres qu’elle va faire, son quotidien à l’école. Je trouve malheureusement que tout est trop rapide et peu approfondi, surtout les liens entre les personnages principaux. Mis à part trois personnages, les autres ne m’inspire aucune empathie, parfois même je ressens du dégoût ou de l’indignation : une des deux cousines de Zhou Zhou, la grand-mère, la mère de Yang Lin, un gamin croisé à la papeterie… Bref, c’est trop décousu pour que j’adhère complètement à l’histoire.

Les deux garçons qui vont graviter autour de la petite fille sont finalement les seuls qui me donne envie de lire la suite ; en plus de Zhou Zhou. Elle est parfois bizarre, mais terriblement attachante, c’est injuste tout ce qu’elle peut subir gratuitement à cause de la société. Je la trouve rayonnante avec Yang Lin, qui est tout aussi sympathique et bienveillant qu’elle. Pour ce qui est de An Chen, il est plus discret, plus mystérieux, il m’intrigue et je me demande bien comment leur relation va évoluer.

Le bon point de cette série, ce sont les illustrations. Elles sont vraiment chouettes ! C’est très expressif, mélancolique, drôle et coloré, triste et sombre ; je suis passée par toutes les palettes d’émotions au fil des pages. Les personnages ont – presque - tous des têtes adorables, rondes, c’est agréable à regarder, es enfants sont très mignons !


En conclusion j'ai bien aimé cette lecture malgré les défauts, surtout au niveau de la vitesse du récit et du peu d'approfondissement des thématiques présentées. Pourtant je suis curieuse de savoir de quoi sera fait le quotidien de Zhou Zhou avec ses deux amis, alors je lirai certainement la suite dès que possible !

19.10.19

[NOW PLAYING] The Legend of Zelda : Oracle of Seasons & Ages

Bonjour !

Le dernier Now Playing consacré aux jeux vidéo commence à dater (juillet pour être exacte), et je reviens aujourd’hui vers vous afin de consacrer un article sur DEUX jeux rétro, issues d’une de mes licences préférées : The Legend of Zelda. Ayant fini depuis peu mes parties, il est temps de vous parler d’Oracle of Seasons et Oracle of Ages.


Oracle of Seasons
" Link se réveille, complètement perdu, à côté d’une troupe de troubadours bons vivants. Parmi eux se trouve Din, une danseuse plutôt douée. Malheureusement, un être abominable nommé Onox capture la jeune femme et révèle ainsi sa véritable identité : elle est l’Oracle des Saisons. Sans elle, le printemps, l’été, l’automne et l’hiver se mélangent, changent sans cesse. L’équilibre est fragile, la région d’Holodrum bouleversée par ces incidents. Link va devoir réunir les huit essences de la nature pour espérer vaincre Onox dans son château, sauver l’Oracle et poursuivre son voyage. "

Oracle of Ages
" Link va cette fois-ci devoir sauver Nayru, l'Oracle du Temps. Cette dernière, vivant dans la contrée de Labrynna, a été capturée par Veran, une sorcière qui souhaite utiliser ses pouvoirs sur le temps pour retourner dans le passé et y obtenir le pouvoir. Pour ce faire, elle oblige la Reine Ambi à construire une tour géante qui lui permettra d’amasser suffisamment de ténèbres. Le seul moyen pour Link d'affronter Veran dans son repaire est de réunir les huit essences du temps éparpillée dans la région. En parallèle, l’ami de Nayru, Ralph, va lui aussi tenter de sauver celle qu’il aime. "

►► Scénario

Alors, ce sont deux jeux sortis en 2001 sur GameBoy Color, il est important de les remettre dans leur contexte. Si vous n’aimez pas le retro gaming, je ne pense pas que mon article sera passionnant. Et certains points sont « pardonnables ». C’est le cas pour l’histoire de ces deux opus.
Les résumés que j’ai concocté précédemment raconte tout ce qui se passe dans les jeux, et c'est tout. Il ne faut donc pas s’attendre à des retournements de situation, des personnages complexes, etc. Pourtant, je remarque qu’il y a plus de travail fourni sur l’intrigue d’Ages que sur celui de Seasons. La raison est simple : à Holodrum Link est plus que seul avant de sauver Din à la fin du jeu ; à Labrynna il va croiser à plusieurs reprises Ralph, Nayru revient assez vite de notre côté, la reine Ambi va avoir son rôle à jouer. Même Veran est plus fascinante à suivre qu’Onox. Je ne spoile pas le petit plot twist d’Ages qui renforce mon attachement pour un personnage, c’était un vrai plus que j’ai apprécié ! Du coup, c’est presque dommage pour Seasons, il manque de compagnons de route humain et d’interactions marquantes…

Il faut compter entre 13 et 16 heures pour terminer la quête principale de chaque jeu, la difficulté est parfois bien présente – surtout pour certains boss - ; la durée se prolonge bien plus pour les adeptes du 100 % !

Je ne peux évidemment pas passez à côté du point central de ces jeux : leur lien. Grâce à des secrets (codes à rentrer dans un menu spécifique) vous pouvez débloquer des bonus d'un jeu à l'autre, revoir certains personnages, lire des dialogues inédits et même lier le scénario pour vivre une vraie aventure complète et aboutie. En prime la princesse Zelda débarque dans la région et les sœurs Twinrova ont pour objectif de ressusciter un Seigneur des ténèbres bien connu de la saga. Je trouve l'idée vraiment génial, même si aujourd'hui ce n'est plus si extraordinaire que ça !


►► Graphismes / Musiques

Ce sont des jeux GBC. Alors évidemment que je ne vais pas cracher sur les musiques qui peuvent vriller les oreilles de quelques personnes – ce que je peux comprendre - . Perso j’ai toujours adoré les vieux jeux, avec des pixels bien présents et colorés, des musiques en 8-bit ou 16-bit. J’avais Seasons quand j’étais gamine et je me souviens avoir passé des heures dessus, même si je n’avais fait la moitié de l’aventure. La nostalgie parle donc un petit peu, mais du haut de mes 24 ans le plaisir est toujours présent à l’idée de me replonger dans cet univers, et d’aller jusqu’au bout ! Je compte laisser quelques screenshots sur l’article, juste pour que vous voyez le résultat. Je trouve que ça a du charme, je n’en demande pas plus !

Pour ce qui est de l’OST j’ai pas mal de préférences (surtout qu’il y a des thèmes emblématiques à mes yeux, celui de Nayru en tête de liste), alors comme d’habitude je vous laisse une petite sélection de mes préférées. Et lorsque j’ai pu, j’ai ajouté un cover/remix de la musique en question, comme ça pas d’agression acoustique !

Nayru’s Song (cover)
Fairies Woods
Symmetry Village – Past -
Zora Village (orchestra remix)

Overworld
Horon Village (celtic arrangement)
Dancing Dragon Dungeon (orchestral arrangement)
Skull Pirates (remix)


►► Gameplay

Il n’y a pas un seul Zelda qui se rate sur ce point. Même si on est sur la GBC je trouve les jeux amusants, divertissants, prenants. Il faut le prendre en main, accepter de mourir plusieurs fois dans les donjons pour se retaper tout le chemin et tuer les boss, chercher un peu partout dans la région LE personnage qui va te donner l’objet nécessaire à la suite de la quête, farmer les rubis, faire d’innombrables allers-retours. Une fois ceci acquis, les jeux sont funs, avec une bonne difficulté (mais pas trop), quoiqu’un peu rapide à terminer malgré tout.

Je parlais juste avant du lien que les deux jeux partage, mais ce qui fait aussi le charme de cet opus ce sont leur différence. Les mécaniques sont les mêmes (rubis en guise de monnaie, quarts de cœur à collecter, anneaux à équiper...), quelques objets aussi (l’éternel duo épée/bouclier, des poches à graine, des bombes...), mais la comparaison s’arrête ici. Les aventures de Link ne sont pas redondantes dans cet opus. Les objets de l’inventaire ne sont pas présents d’un jeu à l’autre, de ce fait les énigmes à résoudre dans les donjons vont devoir nécessiter un autre angle de réflexion : un grappin est remplacé par des gants magnétiques, un lance-pierre par un lance-graine qui tire en diagonale, etc. L’éternel problème est que je me suis retrouvée à appuyer toutes les trente secondes sur START pour changer mon équipement, puisqu’il n’y a que deux boutons d’action… Il n’y a pas que du bon dans les anciens jeux !

Par ailleurs les donjons sont dans l’ensemble sympathiques mais clairement pas mémorables, en plus d'être ternes. Je garde en tête deux donjons précis qui font vite perdre les nerfs : quand il s’agit de multitudes d’étages à parcourir ou de boutons à appuyer pour faire monter/descendre des plates-formes / le niveau de l’eau je me perds très vite. Et ce peu importe le jeu, carte ou non !

Ce que j’ai toujours apprécié dans ces opus depuis que je suis petite, c’est le système d’anneaux à équiper. Ils sont nombreux et confèrent des avantages plus ou moins chouettes, encore faut-il tomber sur les bons… Si on en trouve dans des coffres ou dans des graines à planter on peut très bien obtenir un anneau qui réduit de moitié les dégâts physiques comme on peut se retrouver avec un anneau qui te transformes en Like-Like. L’utilité de ce dernier reste encore à prouver, surtout après avoir payé 20 rubis pour le faire examiner et découvrir son pouvoir… Les collecter restent fun cela dit, en plus de prendre pas mal de temps.

Dans Ages, Link manipule le temps avec une harpe et trois chants à apprendre tout au long de l’aventure, dans Seasons Link contrôle… les saisons, évidemment. Je ne fais pas l’affront de vous dire combien il y en a à maîtriser en tout, mais cette fois-ci c’est avec une baguette que le héros se balade. J’aime la particularité de chacun, et même si je garde un certain attachement à Seasons j’ai préféré m’amuser avec le temps. Je trouve que les conséquences sont plus marquantes qu’un simple bouleversement de saison. Mais dans la vraie vie de la réalité véritable, je me sens quand même concernée par le réchauffement climatique hein.
Cela dit, peu importe la version, c’était génial de passer mon temps à changer les époques / les saisons pour trouver comment avancer dans l’aventure, rencontrer des personnages exclusifs au temps / à la météo, résoudre des énigmes, trouver des coffres cachés.

En corrigeant mon article je viens de me taper un énorme fou rire à cause de la tête de l'ours - à droite -. Mea culpa.

En conclusion j’ai vraiment adoré me (re)plonger dans l’univers de ces deux opus sur GBC, et je suis fière de les avoir terminés après plusieurs années. Ils ont des qualités et des défauts, c’est certain, mais ce sont des Zelda que j’ai toujours apprécié pour leur gameplay, leur accessibilité et l’histoire. 

Ils ne coûtent quasiment rien sur l’eshop de la 3DS alors si jamais ça vous tente n’hésitez pas, ils n’ont pas si mal vieilli que ça !

17.10.19

[CHRONIQUE] Online - The comic, tome 1


« "Nightmare" : le jeu vidéo en ligne qui vous plonge dans l'horreur ! Perdez, et vous voilà privé de l'usage d'une partie de votre corps... jusqu'à la mort.

Mai Yashiro, 22 ans, est une employée ordinaire qui se voit contrainte de participer à ce jeu. A sa grande surprise, elle découvre dans son entreprise une section secrète dont les membres sont des gamers d'élite, qui tentent de conquérir le jeu. Soutenue par ces derniers, Mai tente elle aussi de percer les mystères d'un cauchemar qui n'a rien de virtuel... »


Le résumé de ce manga m’intriguait pas mal, mais je n’avais pas de grosses attentes en particulier. Cependant, en refermant ce tome, je ne sais vraiment pas quoi en penser et ça m’embête un peu. J’ai aimé ? Oui, ce n’était pas un moment désagréable. Mais il y a autant de bons points que de mauvais…

L’intrigue commence dès que Mai Yashiro, une employée lambda va recevoir une console portable chez elle. Rien d’extraordinaire, je ne dirais pas non à une console gratuite dès le matin, sauf que le monde dans lequel elle vit se dirige lentement vers une psychose. Pourquoi ? A cause d’un jeu du nom de « Nightmare ». Il peut causer des blessures physiques selon les parties perdues ou gagnées, mais surtout il peut conduire à la mort. Refusez de participer au jeu, et vous condamnez tous les êtres qui sont chers à vos yeux, ainsi que vous-même. Mai n’hésite pas et créée donc son avatar dans cet univers dangereux et complexe ; aussi, cette femme ne sera pas seule à tenter de percer à jour les secrets de ce terrible jeu… Le cauchemar ne fait que commencer.

Mêler les jeux vidéo à un scénario, ça me tente vraiment. Encore plus si les protagonistes peuvent se créer un avatar et évoluer dans un monde parallèle, avec un système d’évolution, de classes, de stratégie en combat... Je sais que depuis quelques années cette thématique est vue et revue, mais si je peux citer des tas de nom (Sword Art Online, Log Horizon, Ready Player One...) je n’ai pas lu grand-chose à ce sujet, voir même rien du tout ! Je ne suis donc pas déjà lassée dès le début.

Le premier chapitre commençait fort, j’ai bien aimé ce duel mental assez soudain où le gagnant est celui qui va réussir à anticiper les mouvements de l’adversaire, surtout quand l’adversaire en question est un démon ! Je ne me sentais pas trop dépasser par toutes les explications sur les règles du jeu, les objectifs quotidiens à atteindre pour s’en sortir et les risques liés à une défaite. Je partais positive, l’univers était riche et complexe, c’était maîtrisé. De plus, les dessins sont expressifs, les traits fins, j’aime beaucoup le style de Tsukasa Kyoka.

Mais, parce qu’il y a un mais : la protagoniste ne va pas être seule, et si je comprends très bien pourquoi il en effet impossible qu’elle s’en sorte d’elle-même, je ne suis pas convaincue par le choix de son binôme. Encore moins avec le caractère qu’il a. Asagi, un homme de son âge, va donc sans cesse coller et surprotéger Mai, avec des attentions (trop) gentilles, des conseils (beaucoup trop) nombreux, et le pire dans tout cela c’est qu’il est tout le temps gêner de l’aider et de lui parler donc il rougit, s’embrouille tout le temps. C’est un personnage que j’ai trouvé profondément agaçant, malgré ce qui semble le lier à la jeune femme. Mais c’est une intrigue qui, personnellement, ne m’intéresse pas dans cette histoire.

La deuxième partie du tome est celle que j’ai le moins apprécié, car le rythme est cassé par toutes les informations à connaître pour suivre l’entraînement de Mai dans une mission normale. C’est intéressant pour la suite, certes, mais je n’ai pas eu le temps de tout digérer que les ennuis sont vite tombés. Je reste pourtant agréablement surprise par l’audace de la fin, je ne m’attendais pas à ce qu’elle prenne aussi rapidement des risques inconsidérés. C’est d’ailleurs pour cela que j’apprécie bien Mai : elle ne fuit pas, n’est pas nunuche, tout en étant généreuse et courageuse. Sa relation avec son familier est adorable, cela apporte des petits moments de paix après tant d’action et de tension. J’espère que Mai restera dans cette direction, ne serait-ce que pour compenser son partenaire catastrophique !

Je ne peux encore rien dire sur les autres personnages aperçus brièvement ici, mais qui auront leur importance par la suite. Je suis cependant curieuse d’en découvrir plus sur le responsable de la branche « Anti-Nightmare », Shinji Sugiura, ainsi que sa grand-mère ! Rena, une collègue de Mai, me semble aussi essentielle à retenir, même si je n’apprécie pas spécialement son caractère.

Le jeu « Nightmare » est encore bien un mystère : qui en est à l’origine ? Quel est le véritable but de ce projet ? Qu’est-ce qu’il semble encore réserver aux joueurs ? Je compte bien lire la suite, du moins quelques tomes supplémentaires, histoire de voir si j’accroche mieux à l’histoire ou si je passe totalement à côté. Je suis donc mitigée, même si cela reste un bon tome d’introduction, quoiqu’un peu indigeste niveau informations.

12.10.19

[CHRONIQUE] Beastars, tome 6


« Haru a été enlevée pour servir de repas au chef du gang des Lions ! Alors que Legoshi s'apprête à voler à son secours, Louis refuse de s'impliquer... Qu'à cela ne tienne, le carnivore ira seul. Heureusement, Gohin est là pour lui prêter main-forte, et le loup arrive à temps pour sauver celle qu'il aime !

Les deux lycéens se retrouvent seuls dans la ville nocturne, avec juste assez d'argent pour une chambre d'hôtel. Dans ce moment d'intimité suffocante, Legoshi décide de révéler à la lapine ce qui pèse sur sa conscience depuis trop longtemps : lui aussi a déjà failli la dévorer... »


Comme d’habitude, et vous connaissez la chanson si vous suivrez mes chroniques régulièrement : je ne présente plus le coup de cœur que j’ai avec ce manga, et la mangaka tient l’exploit de toujours me surprendre avec la suite. J’ai donc dévoré à la vitesse de la lumière ce sixième tome, et j’attends de pied ferme le septième, car les choses vont définitivement bouger !

Ce tome n’est rien d’autre qu’un tome de transition, surtout après toute l’action que l’on a eu avec le sauvetage d’Haru : on reprend pile où l’on s’est arrêté, avec Legoshi qui va se livrer – avec peine – à la lapine. Ce duo complexe et victime de leurs instincts est une fois de plus au cœur de l’histoire, mais pas que, pour mon plus grand plaisir : Juno revient sur les devants et va de son côté tenter de conquérir son comparse loup. Les deux filles font d’ailleurs des étincelles entre elles à cause de leur caractère, ce qui m’a bien fait rire. Pour ce qui est de Louis, j’avais deviné ce qui allait lui arriver, et cette nouvelle voie me conforte dans l’idée que ce personnage sort du lot parmi les autres. Je suis donc curieuse de voir ce que mon petit chouchou va désormais accomplir ! Que dire de la toute fin, où la question de l’élection du prochain Beastar est mis sur le devant : le prochain tome promet déjà d’être intense.

La mangaka continue de livrer petit à petit des informations sur son univers, ce qui ne cesse de me plaire : quelle surprise d’apprendre cette vérité sur les chiens et les chats ! Cela ajoute une dimension plus cruelle mais réaliste sur leur société contrôlée de A à Z. La fête de la météorite est à son apogée, c’était vraiment un événement sympathique à suivre – et marquant pour la plupart des protagonistes -.
Par ailleurs, j’ai adoré le chapitre sur le début de l’amitié entre Jack et Legoshi, ils sont vraiment adorables malgré leur différence de caractère. J’ose espérer plus souvent ce type de chapitres, et pourquoi pas sur les autres partenaires de dortoir de Legoshi !

Chaque personnage a ici bien changé : Haru ne semble plus aussi certaine de son attirance pour Louis, puisque Legoshi la trouble ; ce dernier ne lâche pas l’affaire avec la lapine ; Juno avance ses pions pour gagner en popularité et toucher à son but ; Louis suit une voie plus sombre mais il garde son courage et ses aspirations. Tous ses personnages me fascine, mais à un point, vous n’imaginez pas !

En conclusion ce tome est à l’image de toute la série jusqu’à maintenant : une réussite sur le plan de l’univers, de la société et des critiques à son sujet, des personnages et leur construction complexe. Attendre la suite dans un peu plus d’un mois va être difficile, surtout vu ce qu’annonce les dernières pages en matière d’intrigue !

10.10.19

[CHRONIQUE] Bergères guerrières, tome 1 : La relève


« Voilà maintenant dix ans que les hommes du village sont partis, mobilisés de force pour la Grande Guerre. Dix ans qu'ils ont laissé femmes, enfants et anciens pour un conflit loin de chez eux... La jeune Molly est heureuse car elle peut enfin commencer l'entrainement pour tenter d'entrer dans l'ordre prestigieux des Bergères guerrières : un groupe de femmes choisies parmi les plus braves, pour protéger les troupeaux mais aussi le village ! Pour faire face aux nombreuses épreuves qui l'attendent, Molly pourra compter, en plus de son courage, sur Barbe Noire, son bouc de combat, mais également sur l'amitié de Liam, le petit paysan qui rêve aussi de devenir Bergère guerrière même si ce n'est réservé qu'aux filles... »


Une BD qui me faisait envie depuis des lustres, surtout depuis que je suis plus attentive aux réseaux sociaux et aux blogs littéraires. J’ai lu beaucoup de bien sur cette série, le résumé me tentait énormément, la place des femmes dans cet univers m’intriguait, et surtout, SURTOUT, j’avais flashé sur la couverture et le style d’Amélie Fléchais. C’est donc sans grand surprise que je ressors conquise de ce premier tome, qui me donne qu’une seule envie : lire la suite dès que possible !

Les hommes sont partis dans une guerre dont on ignore encore beaucoup de choses – ce qui rend d’ailleurs certains personnages tendus ou tristes - , laissant les femmes et quelques rares hommes derrière eux. Au fil des années, pour ne pas se laisser abattre, les femmes ont eu une place très forte dans cette société, notamment avec l’ordre des Bergères guerrières. Elles chassent, elles surveillent leur territoire, elles enquêtent, elles s’entraînent de génération en génération ; de vraies femmes courageuses, solidaires, fortes. Cet ordre fait rêver une jeune rouquine de dix ans, Molly : enjouée, curieuse, un brin vantarde et surtout très (trop) franche avec son entourage. Avec son ami Liam (secrètement envieux de faire aussi parti de cet ordre) et de son bouc Barbe-Noire elle va rentrer à son tour dans le clan, mais avant d’appartenir à l’élite il va falloir s’entraîner et faire ses preuves en groupe !

Rien que l’histoire mérite le détour : alors je suis d’accord que ce tome est assez lent, il y a peu d’action et surtout pas mal d’informations à connaître, l’aspect introductif peut donc rebuter. Je me suis laissée malgré tout porter par les pages et je ne me suis pas ennuyée une seconde, de plus il y a quelques explications que j’attends fermement dans le prochain tome, surtout à propos de cette guerre, de la bête introduite à la dernière page et de la mystérieuse fille que croise Molly dans une mission. Et avec une fin pareille je suis impatiente de me procurer la suite, surtout avec des illustrations aussi superbes !

Les personnages sont attachants et intéressants à suivre. Molly est une enfant adorable, qui commet des bourdes avec son caractère mais son enthousiasme est contagieux. J’ai hâte de voir son évolution, tout comme pour son ami Liam. Son obstination pour rejoindre les rangs des guerrières est vraiment touchant, et ce malgré les critiques de certains membres de sa famille. Je suis donc très contente de ce qu’il se passe dans ce tome pour lui, et j’espère qu’il va lui aussi évoluer positivement. Les doyennes guerrières sont tout bonnement classes, intimidantes, avec un fort caractère : je vais prendre plaisir à les voir souvent dans l’aventure du duo. Pour ce qui est des autres filles en formation, je n’ai pas spécialement de préférence mais elles ont chacune sa propre personnalité, ses peurs, ses forces et ses faiblesses. Le groupe a une bonne dynamique et j’ai hâte de voir leur potentiel !

9.10.19

[CHRONIQUE] La bibliothèque des cœurs cabossés


« Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.
Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. »


Mine de rien le Pumpkin Autumn Challenge prend un peu de retard, alors il était temps de me donner un coup de boost pour lire le troisième roman que j’ai sélectionné dans la catégorie Jack O’Lantern (automne douceur de vivre).

Je ne suis pas une adepte de romans contemporains et feel-good, alors j’ai simplement choisi ceux qui sont les plus lus sur Livraddict, ainsi suis-je tombée sur « La bibliothèque des cœurs cabossés », dont le résumé m’intéressait pas mal. Ce n’est pas faute d’avoir lu jusqu'au bout mais ça n’a tout simplement pas marché, malgré un sursaut d’espoir à un moment de l’histoire.

Nous allons suivre le chemin de Sara, jeune femme dont la vie n’est pas si trépidante que cela : sa librairie en Suède ferme ses portes, sa famille voit à peine sa présence, aucun amoureux en vu… Mais Sara se fiche de tout cela du moment qu’elle a un livre entre les mains. C’est sa raison de vivre. Alors qu’elle correspond avec une personne âgée située dans un petit endroit du nom de Broken Wheel, Amy, et qu’elles échangent régulièrement avec passion et bienveillance des lettres, cette dernière va l’inviter en vacances chez elle. Pas de chance : au moment où Sara arrive sur place elle apprend que son amie est décédée depuis quelques jours (je ne spoile rien, c'est dès les premières pages !). Commence pour la jeune femme sa nouvelle vie, avec des visages plus ou moins amicaux, de la solitude, des doutes, des sentiments mais aussi, et surtout, des livres à partager.

Je ne m’attendais pas à la lecture du siècle, mais quand même, quelle déception en fermant le livre !

Le début était lent, je ne savais pas où l’auteure voulait en venir avec Sara et son arrivée catastrophique à Broken Wheel. J’ai eu besoin d’une centaine de page pour me faire aux différents personnages croisés dans la ville, surtout qu’ils sont pour la plupart caricaturaux et insupportables – et donc pas très attachants -. Caroline, une femme âgée d’une quarantaine d’années, est certainement celle qui m’a franchement exaspéré. Entre ragots, importance du paraître, domination d’une ville et de sa moralité, lutte de pouvoir avec une autre habitante, jugement sur les romances homosexuelles dans la littérature : du début à la fin cette femme me sortait pas les yeux.

Mais à partir du moment où l’histoire a tourné autour du projet de la protagoniste – en rapport avec les livres – j’ai réussi à accrocher. Je trouvais l’évolution de l’endroit et des personnages intéressant, sympathique. J’ai senti la passion de la littérature et du partage de ce goût dans les paroles et les actes de Sara, et je me doute que cette passion est celle qui anime l’auteure. Par ailleurs, deux personnages sortaient du lot à mes yeux : Georges et Tom. Le premier a une histoire touchante avec sa fille Sophy ; pour ce qui est de Tom, je le trouve agréable, discret, drôle et charmant. Il n’est pas exceptionnel et loin d’être parfait mais c’est ce qui me plaît dans ce personnage.

Pourtant, lorsque je suis arrivée à la moitié du livre, il y a eu un enchaînement de colère, de soupir, de frustration : plus les chapitres s’écoulaient plus j’étais affligée par ce qu’il se passait. La fin étant le pompon. Les romances distillées ici et là sont ridicules et peu crédibles, il y en a une qui était définitivement de trop et qui n’apporte strictement rien à l’histoire (Caroline et Josh, pour les citer). Je n’ai pas toujours compris l’attitude de la plupart des personnages : un coup joyeux, un coup au bord de la rupture, (trop ?) souvent détachés de leur entourage, je trouve leur attachement à Sara trop rapide et/ou excessif. Je ne parlerai pas des nombreuses facilités scénaristiques pour arriver à cette conclusion trop « happy end » à mon goût. Sara m’aura bien énervé à cause de sa passivité, de son indécision ; pourtant elle sait être audacieuse et j’ai aimé cette facette. George est finalement le seul à n’avoir jamais baissé dans mon estime tout le long du récit – avec Amy, mais en même temps difficile de ne pas apprécier ce bout de femme dans ses lettres - .

Malgré tout, le roman est facile à lire, les pages se tournent toutes seules car la plume est fluide. J’aime beaucoup l’idée de suivre le quotidien de Sara avec en parallèle sa correspondance avec Amy, surtout qu les transitions chapitres / lettres sont bien faites et apportent un complément d’informations non négligeable, que ce soit sur Amy, Broken Wheel et ses habitants. Malheureusement je trouve que pas mal de passages ne sont pas indispensables, le livre aurait pu ainsi être moins conséquent, surtout pour bâcler ainsi la troisième partie…


Pour conclure, je suis passée à côté de ce titre, malgré un regain d’intérêt à un moment clé de l’histoire. Mais j’ai relevé trop de défauts pour vraiment apprécier ma lecture et la nouvelle vie de Sara. Décidément je ne suis pas faite pour le genre « contemporain » avec une touche de romance, alors j’attendrais un petit moment avant de tenter une nouvelle expérience.

8.10.19

[CHRONIQUE] Vivez votre vie en mieux !


« Si vous souhaitez améliorer votre vie, s’il y a des choses qui ne vous conviennent pas et que vous ne savez pas comment faire pour y remédier, alors lisez ce livre !
Avec sincérité, Margaux vous transmet tout le fruit de sa quête dans cet ouvrage, guidée par une idée forte : comment vivre sa meilleure vie. Agrémenté d’astuces, de témoignages, de check-lists, de focus et de citations soigneusement choisies pour réussir cette aventure, ce livre changera votre vie !

Vous découvrirez comment :
- Faire le point et analyser pour mieux avancer : écrivez la liste de ce que vous ne voulez pas, détaillez vos différents types de relations, apprenez à reconnaître celles qui sont toxiques, pratiquez l’égoïsme de survie, identifiez les moments malheureux et heureux les plus marquants pour vous…
- Trouver et garder la motivation pour s’épanouir : tous les outils et conseils à votre disposition pour mettre fin à la procrastination ! Débarrassez-vous de vos croyances négatives, découvrez le pouvoir de la deadline, évitez l’effet Zeigarnik, gardez le cap pendant les coups durs, fixez-vous des objectifs raisonnables…
- Fractionner et multiplier le temps pour en gagner : supprimez l’inutile, levez-vous plus tôt, trouvez des techniques d’organisation, simplifiez votre environnement…»

☆ 

Cela fait un peu plus d’un an que je suis la chaîne de cette youtubeuse (Les Astuces de Margaux) : je ne peux que vous recommander au passage d’aller voir ce qu’elle fait tant je la trouve inspirante. Il était donc logique que je me procure son ouvrage axé « développement personnel », surtout que ce sont mes vidéos préférées chez Margaux.

La thématique centrale me parle et m’intrigue au plus haut point : vivre sa meilleure vie ? Pourquoi pas après tout ? Je commence à me lancer progressivement dans le monde du développement personnel – ça a commencé avec la méthode KonMari il y a quelques mois, dont je laisse ici ma chronique sur la version illustrée de son œuvre –. Ce livre sera donc l’occasion pour moi de creuser un peu plus le sujet.

Margaux aborde une multitude de thème dans ce livre : les différentes relations amicales, la motivation, le rééquilibrage alimentaire, la confiance en soi, l’organisation, la détox digitale, cultiver un bon moral, trouver du temps, etc. Autant de pistes, de clés, de conseils bienveillants et motivants pour nous donner envie de se bouger, de saisir les opportunités, faire le tri et respirer un bon coup. En tout cas c’est l’effet que m’a donné le livre en le refermant ! Adieu la culpabilité et bonjour les nouvelles résolutions (oui, je suis la fille qui prend ses résolutions en septembre, mois de la rentrée, plutôt qu’en janvier).

L’auteure nous livre tout ce qu’elle a appris dans son parcours de vie et ses expériences, avec sa bonne humeur habituelle : à nous de choisir ce que l’on garde, ce que l’on arrange à notre sauce ou ce qui ne nous intéresse pas. Le découpage du livre étant clair et simple, il est facile de revenir sur un point en particulier. Petit plus intéressant : les interviews des femmes de sa famille, de son arrière grand-mère à elle. On voit les chemins parcourus à travers les décennies, la société ayant évolué depuis, mais j’ai senti que cette énergie positive devait se transmettre dans le sang tant je voyais Margaux dans leurs propos !

J’ai d’ailleurs pris le temps de faire le bilan qu’elle a élaboré en début de livre, puisqu’il va constituer la base de notre future « meilleure vie » : revenir sur son son passé et ses souvenirs marquants, mettre des mots sur ce qui va ou ne va pas, ce qu’on souhaite améliorer ou changer ; il ne faut pas faire cet exercice en cas de gros coup dur mais une fois fait – avec sincérité – je me suis sentie mieux et j’ai déjà des pistes à améliorer !

Seul (petit) bémol : certaines astuces ne sont pas une surprise pour moi car je suis ses vidéos régulièrement, mais pouvoir revenir dessus à tout instant est un bon point non négligeable. Et un gain de temps fou. Ça tombe bien car du temps, je dois apprendre à l’utiliser efficacement, j’en perd trop sur mon ordinateur * tousse *
En tout cas, je ne suis pas déçue de l’avoir entre mes mains, je pense qu’il va me suivre pendant de longues années dans ma bibliothèque !

5.10.19

[CHRONIQUE] Ranma 1/2, tome 3


Ranma 1/2, tome 3 - Rumiko TAKAHASHI
Editions Glénat (Shonen) - 347 pages - 10€75


" À l’issue de son duel avec Shampoo, Akané a complètement oublié Ranma ! Pour qu’Akané recouvre la mémoire, Ranma va devoir se procurer un shampooing spécial qui ne se vend qu’en Chine. Comment va-t-il faire pour retourner là-bas tout seul ? À moins que Shampoo ne détienne ce fameux mélange capillaire… "


Je poursuis tranquillement ma découverte de Ranma 1/2, avec le dernier tome présent dans ma PAL - j'avais acheté les trois premiers en occasion -. Je reste toujours enthousiaste sur le travail de la mangaka, son originalité, son humour, et je continuerai avec plaisir la suite ; pourtant je commence à me demander quelque chose : est-ce que la totalité du manga est construit avec le même schéma narratif ? J'espère être surprise avec la suite...

Une fois de plus cette réédition est vraiment chouette avec cette couverture colorée, les compléments sur les protagonistes et l'interview de la mangaka à propos de la construction de cette histoire. Shampoo est à l'honneur, en même temps elle a son importance dans ce tome car avec elle vient les ennuis et les épreuves pour Ranma et Akané !

Shampoo n'abandonnera pas le cœur de Ranma, même si Akané n'est pas loin derrière. Toutes les stratégies sont possibles : transformer Ranma en fille de manière permanente, empêcher Akané de retrouver sa mémoire - perdue dans le tome précédent -, embarquer sa grand-mère afin de mettre durement à l'épreuve le jeune homme... Même le ""fiancé"" de Shampoo s'y met ! Pour ne rien arranger, Kuno tente de trouver le point faible de Ranma, pour enfin conquérir Akané. Quiproquos, gags à la pelle, bastons : on a l'habitude depuis le début, mais la mangaka trouve le moyen de se renouveler sans trop de soucis, j'ai encore pas mal ri pendant cette lecture !

Le duo principal, à savoir Akané et Ranma, continue leur relation mouvementée en s'insultant copieusement à la moindre occasion, ce qui donne des passages que j'ai vraiment apprécié par leur dynamisme - et leur méchanceté gratuite -. J'aime cette alchimie entre eux, et je reste satisfaite du fait qu'ils ne sont pas encore amoureux l'un de l'autre, même si de rares émotions/attitudes peuvent nous amener à penser le contraire. Quoi qu'il se passe je lirai jusqu'au bout le manga pour savoir comment ces deux-là vont terminer !

D'un côté Shampoo souhaite épouser Ranma, de l'autre Ryoga tente de ravir l'élue de son cœur Akané. Quand ce petit monde se rencontre, avec leur motivation, leur force et leur objectif ça donne un résultat explosif à base de combats, d'épreuves de force et de nouvelles techniques martiales à perfectionner. Ranma va plus d'une fois galérer, ce qui donne plus de saveur à l'intrigue et la rend légèrement meilleure que le tome précédent.
La grand-mère de Shampoo est une vraie perle. Et une vraie plaie ! Cette famille me plaît de plus en plus, c'est l'un des bons points que je retiens de ce tome. Je n'oublierai pas non d'évoquer l'immense barre de rire avec les chapitres consacrés à la faiblesse de Ranma : je ne m'attendais pas à cette phobie, et l'ironie du sort ne sera pas tendre avec lui !

Impossible de ne pas acheter la suite bientôt, je veux connaître le dénouement du combat entre Ryoga et Ranma, un duel assez surprenant et intense. Je reviens cependant à ce que j'ai dit plus tôt dans cette chronique : si j'aime l'histoire pour le moment et que je souhaite en connaître le dénouement, je reste un peu craintive sur la suite car j'aimerai un peu autre chose, je sens que la routine s'installe cet ce serait bien dommage de se reposer là-dessus, surtout que je trouve qu'il y a du potentiel dans ce titre !


" - Il n'y a rien qui puisse guérir la phobie de Ranma ?
- J'ai tout essayé, Kasumi. Je l'ai recouvert de sardines séchées avant de le balancer au milieu de chats affamés... Puis de thon à l'huile... Puis de filets de maquereau... Je me suis saigné aux quatre veine.
- Lui aussi, visiblement... "

4.10.19

[CHRONIQUE] Dark Grimoire, tomes 1 à 4


Dark Grimoire, tomes 1 à 4 – Haru SAKURANA
Éditions Kana (Dark) – 192 pages (T1 & T3) / 169 pages (T2) / 224 pages (T4) – 7€45 le tome
2018 – Se procurer le tome 1 / 2 / 3 / 4 sur Gibert


Résumé du tome 1

« Atli est élève dans une école de sorcellerie. Il tombe un jour sur un mystérieux grimoire renfermant des sorts de « magie interdite ». Lors d’une sortie scolaire, son ami-ennemi Leon est tué sous ses yeux par une mystérieuse créature ! Atli parvient à le ressusciter à l’aide de ses nouvelles connaissances. Mais quel terrible destin attend Atli et Leon, qui partage désormais un secret inavouable… ? Et qui a mis dans les mains d’Atli un tel grimoire aux pouvoirs aussi extraordinaires que dangereux ? »


J’ai découvert purement par hasard cette courte série en achetant les tomes dans une bouquinerie : le résumé m’intriguait et j’étais en adoration devant les couvertures. Je ne regrette absolument pas d’avoir tenté le coup car j’ai adoré suivre Atli et Leon dans cette aventure dramatique, magique, dangereuse et un peu drôle ; c’est d’ailleurs bien dommage que le titre soit aussi peu connu !

On va suivre deux étudiants dans une école pour garçon de magie, à savoir Atli Gold et Leonhard Schoenburg (alias Leon), lorsqu’ils vont devoir un jour passer un examen ensemble. Seulement, ils ne peuvent pas se supporter pour des raisons personnelles, et alors qu’un étrange et dangereux monstre pointe son nez devant eux un drame va se produire : Leon va se faire tuer devant Atli (je ne spoile pas le manga puisque cela se produit dès le premier chapitre !). Atli n’a qu’une solution : ressusciter son camarade avec l’aide d’un grimoire de magie interdite, ce qui va lui causer bien des problèmes, l’usage de cette magie étant sévèrement réprimandée. Ils vont maintenant détenir un secret qui sera difficile à cacher, surtout qu’un étudiant semble bien curieux à leur sujet et qu’un professeur aura aussi des suspicions…

Si je peux en effet déplorer que quatre tomes, c’est trop court pour l’univers de la mangaka, ce sera le seul gros point négatif que je vais noter ici. J’ai adoré le monde dans lequel vit Atli : ses dangers, ses problèmes avec la magie, la guerre, la politique, la rébellion, les différents protagonistes qui vont graviter autour du duo… Le récit est bien construit, on va à l’essentiel, je ne me suis pas ennuyée et surtout j’ai dévoré les quatre tomes en peu de temps.

L’ambiance est à la fois sombre, tragique mais aussi drôle : je ne pensais pas autant rire à certains passages ! La mangaka a su maîtriser la narration car jusqu’au bout nous ne savons pas qui est responsable de quoi, ses motivations, ce qui le pousse à changer d’avis au dernier moment. Je me suis faite avoir à plusieurs reprises, mais il m’a suffit de comprendre que dans cet univers, tous les personnages – sans exception – sont gris. Les nuances de « gentil » et « méchant », « blanc » et « noir » sont à bannir. Cela rend la plupart des personnages complexes et attachants en dépit des événements. La fin aura d’ailleurs failli me faire lâcher une larme, preuve que j’étais à fond dans le manga.

Le duo principal, à savoir Atli et Leon, fonctionne à la perfection, j’ai apprécié les suivre et les voir évoluer malgré les hauts et les bas. Ils se parlent mal, se frappent ouvertement quand quelque chose ne va pas, mais au fur et à mesure ils apprennent à se faire confiance et à se reposer l’un sur l’autre. Le secret qu’ils partagent va leur permettre d’assumer leur responsabilité, prendre conscience du monde qui les entoure, tout en mettant en lumière un événement tragique survenu il y a quinze ans et qui semble lié au grimoire, source de leur problème. J’ai une nette préférence pour Leon, qui va devoir faire avec sa nouvelle situation. Cependant Atli a su me plaire au fil des pages, notamment avec les fragments de son passé et son envie d’émancipation. C’est un vrai coup de cœur pour ces deux-là.

Les autres personnages s’en sortent également bien, chacun ayant leur personnalité et leur rôle à jouer. Keith, le professeur d’éthique, m’a surprise par les révélations autour de lui et son passé ; j’ai adoré sa relation mystérieuse avec Atli et Leon. Ruri est peut être celui que j’ai le moins apprécié, disons que cet étudiant surdoué à une fâcheuse manie de mettre son nez dans les affaires des autres pour le simple plaisir d’enquêter, je ne l’ai pas trouvé plus attachant que cela. Indigo, un agent de la police de la sorcellerie, a également ravie mon petit cœur par son attitude et son professionnalisme, je reste cependant un peu mitigée sur la conclusion hâtive de son enquête dans le tome 3… Claude est très peu apparu au final, ce qui est dommage car il m’a beaucoup rappelé un personnage d’un de mes mangas préférés, Elliot (Pandora Hearts), et il y avait du potentiel avec lui. Bien d’autres têtes sont surprenantes, comme je le disais plus tôt tout le monde est en nuance de « gris » ! Je reste cependant dubitative sur le personnage central du tome 4, dont je ne dévoile volontairement pas l’identité, j’ai trouvé son comportement agaçant, et finalement il n’aura pas servi à grand-chose.

Je suis sous le charme des dessins de la mangaka. Les visages sont expressifs, fins ; le trait est détaillé ; la quasi totalité des personnages masculins sont beaux (ce qui est presque drôle au bout d’un moment mais ça ne me dérange pas outre-mesure) ; la magie est originale et impressionnante à voir dans certaines scènes.

En conclusion cette série est une jolie découverte que je compte bien relire de temps en temps. Je ne suis pas déçue par le hasard ! L’univers est fascinant, les personnages sont bien construits et complexes, les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit pour laisser planer le mystère jusqu’au bout, et la mangaka mélange très bien le tragique avec son humour. Je suivrai ses prochains titres à l’occasion !


« Je ne sais pas pourquoi je t'ai ressuscité, ce jour-là, mais je peux affirmer une chose : je ne regrette pas de l'avoir fait. Et si tu veux vivre je suis prêt à te suivre jusqu'en enfer ! »

1.10.19

[CHRONIQUE] Beastars, tome 5


Beastars, tome 5 – Paru ITAGAKI
Éditions Ki-oon (Seinen) – 191 pages – 6€90


Attention aux spoils dans le résumé !

« Bill est tombé sur une information sensible : Louis, le cerf que toute l'école admire, est en fait le rescapé d'un abominable trafic de "proies vivantes'. Mais quand le tigre tente d'utiliser ce tuyau à son avantage, il se retrouve avec un pistolet braqué sur le crâne... L'ancienne victime n'a aucune intention de reprendre le rôle, et les carnivores qui se mettront en travers de son chemin en feront les frais !
De son côté, Legoshi est toujours aux prises avec ses émotions. Incapable de s'éloigner de Haru, il finit par lui déclarer ses sentiments, seulement elle ne veut rien entendre ! Les deux lycéens ignorent encore que des fauves tapis dans l'ombre attendent justement la fin de leur conversation pour s'emparer de la petite lapine... »


J'ai trouvé une petite baisse de régime dans ce tome, qui m'a donc un peu moins plu que les précédents ; cela dit il reste tout aussi intéressant et addictif, avec beaucoup d'action, de surprise, de retrouvaille et encore une fois une fin qui donne qu'une seule envie : se précipiter sur la suite !

Haru est dans un sacré pétrin et je me doutais que ce tome serait entièrement consacré à son sauvetage. Je suis loin d'être déçue par Legoshi, qui n'a peur de rien et prend tous les risques pour sauver celle qu'il aime ; tandis que Louis se heurte à des adultes égoïstes et se retrouve impuissant face à la détermination du grand loup gris. J'étais dégoûtée pour lui... La scène entre ces deux personnages est d'ailleurs d'une telle violence et d'une telle puissance qu'elle fait clairement partie de ma scène préférée du tome. Ils vont continuer d'évoluer malgré tout : Legoshi en assumant son statut de carni et Louis en assumant son passé. Je crains d'ailleurs un peu ce qui va se passer pour ce dernier, sa situation ne me rassure pas vraiment...

Je suis contente de recroiser Gohin, le docteur panda croisé précédemment dans l'histoire, il me fait bien rire car il n'a pas sa langue dans sa poche, mais c'est sans doute le seul adulte "bienveillant" du coin, en n'hésitant pas une seule seconde à aider Legoshi dans sa folle tentative de sauvetage. Par contre Juno est pas mal absente ici, ce que je trouve un peu dommage car il y avait une possibilité de la faire réagir plus que ça aux événement en cours. J'espère la revoir un peu plus par la suite !

De son côté Haru m'a fait beaucoup de peine et j'étais en colère - et également terrifiée - envers ses agresseurs et ce qu'ils lui font subir [TW VIOLENCE] : harcèlement moral, obligation de se dénuder, viol [FIN TW VIOLENCE]. Elle perd plus d'une fois son courage et son humanité, et le testament qu'elle rédige dans son esprit m'a mis les larmes aux yeux. Je comprends désormais bien mieux ce personnage donc la personnalité est complexe, elle est loin d'une fille "facile" et une simple "allumeuse". Voir que Legoshi a finalement une place dans son cœur lui rend de l'espoir, et je trouve leur relation unique vraiment bien construite et fascinante à découvrir. Je suis curieuse de connaître sa réaction quand elle va apprendre le terrible fardeau que porte Legoshi depuis un bout de temps.

Je suis ravie que la mangaka parvienne une fois de plus à élargir son univers : on découvre tout ce qui est malsain et corrompu chez les adultes, le Gang des Lions, les trafics d'animaux... C'est à nouveau un tome sombre, oppressant et cruel qui est livré ici. Certaines scènes sont très dures, j'avoue que je n'ai pas été sereine à chaque page. Les personnages continuent d'évoluer à leur manière, bien que j'ai trouvé plus d'amertume dans la narration et les pensées des protagonistes. Je pense que le sixième tome sera sous le signe des bouleversements majeurs, et l'idée ne me déplaît pas !


" Oui, après 18 années de vie insignifiante, une lapine insignifiante disparaît. Je n'ai pas pu avouer mes sentiments à la personne que j'aime, je ne sais même pas pourquoi je suis née, ou ce que vaut ma vie. Je ne pars qu'avec des regrets ! "