Mawaru Penguin Drum, tome 1 - Kunihiko IKUHARA & Kei TAKAHASHI
Editions Akata (Young Novel) - 273 pages - 14€99
2018
→ Ma note finale : 10/20 ←
☆☆☆
" Quand Himawari, jeune orpheline, décède à cause d'une tumeur au cerveau, ses deux frères sont abattus... jusqu'à ce qu'elle ressuscite, grâce à un étrange chapeau-manchot ! Comme possédée, leur sœur leur ordonne alors de partir à la recherche d'un mystérieux artefact, le Penguin-Drum, sans quoi elle risque de mourir à nouveau.
Désormais accompagnés de manchots de compagnie qu'ils sont les seuls à voir, les deux adolescents vont mener une quête étrange et burlesque qui pourrait bien leur faire découvrir de sombres secrets. Car ce qu'ils ne savent pas encore, c'est que d'autres personnes sont à la recherche de cet énigmatique objet... "
☆☆☆
J'avais gagné ce tome lors d'un concours sur Twitter il y a déjà plus d'un an, il était plus que temps de le sortir de ma PAL ! J'étais assez curieuse à son sujet - surtout avec un résumé aussi triste et barge -, mais je ressors extrêmement déçue et un tantinet agacée par cette lecture, qui ne me donnera pas envie de poursuivre cette trilogie. La chronique va donc être un peu longue, mais j'ai besoin de m'exprimer dessus !
On rentre vite dans le vif de l'histoire, à savoir le décès de Himari, la sœur des deux protagonistes, Shôba et Kanba, après un long et difficile combat contre sa maladie. C'était lors d'une sortie dans un aquarium, afin de lui redonner le moral, mais le destin semble ne pas vouloir être clément avec cette famille - ils sont déjà orphelins depuis un moment. Pourtant, grâce à la magie d'un mystérieux chapeau en forme de manchot, Himari va revivre, mais sous une condition : retrouver un artefact légendaire, le Penguin Drum. Les deux frères vont devoir rapidement enquêter à travers Tokyo pour mettre la main dessus, surtout qu'ils ne sont pas les seuls dans le coup...
Le résumé semble déjanté, et c'est ce qu'il me plaisait bien. Pourtant, je suis très loin d'avoir été convaincue par l'histoire et les personnages. Il y a même peu de choses qui m'ont plu, c'est pour dire. Je pourrais quand même souligner que Himari est plaisante à suivre, j'aime son optimisme, sa fraîcheur d'esprit malgré sa maladie et son passé plutôt triste. Le dernier chapitre consacrée à son passé aura été un bon moment !
Je vais devoir parler des choses qui fâchent à présent. Dans un premier temps je vais parler de la narration et du style du traducteur : c'est trop haché, il y a des sauts dans le temps/l'espace et des changements de points de vue à tout va et je me suis souvent perdue dans ma lecture. L'histoire ne perd pas un seul instant, et je trouve cela dommage car je n'ai pas le temps de m'imprégner de l'atmosphère, d'apprécier les personnages et leur relation.
Ensuite, l'enjeu principal est ultra répétitif - si je n'ai pas lu une bonne dizaine de fois "Il faut retrouver le Penguin Drum", je n'en suis pas loin. Ce qui est assez contradictoire, c'est que si l'histoire va vite, il ne se passe pas grand-chose d'important, vu la faiblesse des indications sur la forme de cet objet. Qu'est-ce que le Penguin Drum finalement ? A quoi sert-il ? Si c'est bien l'objet auquel je pense, je ne vois rien d'exceptionnel, et surtout je ne comprends toujours pas à quoi il va servir, et encore moins où l'intrigue des prochains tomes se tourne.
Mais le drame reste les personnages. J'ai utilisé un nombre incroyable de post-it afin de marquer les passages dérangeants, malsains, les remarques sexistes d'un des deux frères. Kanba, l'un des frères en question, est amoureux de sa sœur - au point de l'embrasser pendant son sommeil !? -, et ce dès le premier chapitre. Et lorsqu'il se met à penser ce genre de choses : "Tout est petit, pâle et fragile. C'est le cas pour pratiquement toutes les filles (...)", en plus de collectionner les conquêtes féminines sans se soucier de la façon de les plaquer, impossible d'aimer ce personnage. Le deuxième frère, Shôma, sauve un peu les meubles, mais il reste trop spectateur des événements. Cela annonce donc la couleur, et j'ai eu raison d'avoir de plus en plus peur.
Ringo, une adolescente à l'apparence banale, est en réalité LA plus flippante du lot. Elle est amoureuse d'un professeur du lycée de Shôma et Kanba, mais elle le stalke car son "destin" est d'être en couple avec lui. En plus d'être ultra possessive, elle est jalouse : bonjour les jugements de valeur sur la compagne du professeur, l'installation d'un lit en-dessous de son appartement pour "dormir" et "vivre" avec lui, sans parler de son projet qui la ronge de jour en jour : celui de faire un enfant avec lui. Je n'ai jamais rien lu d'aussi malsain. Je vois bien la tentative de justifier ses actes et son comportement à cause de sa famille et de sa manipulation par un étrange personnage dont on ne sait rien, mais en plus d'être maladroit je trouve ça terrible de la traiter ainsi pour faire avancer l'histoire. La cerise sur le gâteau, c'est que cet arc scénaristique occupe la majeure partie du tome, impossible de faire l'impasse dessus.
En conclusion je ressors déçue et agacée par cette lecture, qui m'aura rendu mal à l'aise la plupart du temps. J'étais même soulagée d'avoir fini ma lecture, et il est certain que je ne poursuivrai pas cette saga. L'histoire est trop déjantée et dérangeante, tout comme je n'ai pas apprécié les personnages principaux et leur traitement, à l'exception de Himari.
La vache... Ils sont supers glauques les personnages ! Je ne suis absolument pas tentée.
RépondreSupprimerOui, ils sont très glauques, à l'exception d'une... Je peux comprendre, il y a des light novels plus intéressants à lire ;D
SupprimerDésolée pour ta déception livresque >< Le résumé est vraiment étrange et je ne pense pas que je l'essayerai><
RépondreSupprimerÇa arrive, au moins je suis contente de l'avoir gagné et non pas acheté o/
SupprimerJe comprends ! :)
Il me tentait bien vu l'aspect loufoque et en te regardant le lire, je me suis dit que c'était une idée pourrie et que je lirais volontiers Fruits Basket =)
RépondreSupprimerNe compare pas ce qui n'est pas comparable o/
SupprimerFruits Basket c'est le BIEN.
Ah ben, voilà, je me sens moins seule ! On est deux à avoir eu une mauvaise expérience ce mois-ci ! Y a pas à dire, ça fait du bien d'exorciser toute cette frustration à l'écrit - et ça amène de futurs possibles lecteurs à méditer un peu plus.
RépondreSupprimerNavrée que tu aies passé un sale moment ... j'espère que tes lectures suivantes ont été meilleures !
Effectivement, ça fait du bien de tout écrire, surtout après avoir lu pendant quelques heures des sujets pareils...
SupprimerEn ce moment je suis plongée dans les mangas offerts gratuitement par les maisons d'éditions pour cette période de confinement, il y a du bon et du moins bon, mais dans l'ensemble ça m'éclate et j'ai quelques coups de cœur ❤ J’espère que tu lis de meilleures choses aussi de ton côté !