Le Procès - Franz Kafka
(Der Prozeß, traduit par Bernard Lortholary)
Editions Flammarion (GF) - 305 pages - 4€40
2011
-- Résumé --
Un jour, deux hommes viennent chez Joseph K. et lui annoncent qu’il est arrêté. Pourquoi ? Quel est son crime ? Une question à laquelle personne ne veut répondre ou ne peut répondre. Arrêté mais libre de circuler, de travailler et de vivre, K. ne comprend pas ce qui lui arrive. Quelle sera l’issue de ce procès hors norme ?
-- Mon avis --
Autant être honnête dès le début : ma lecture n'a pas été un franc succès, surtout que c'est la première fois que je découvre la plume de Kafka. Le fait que l'histoire ne soit pas complète, que je sois passée à côté des personnages et que je n'adhère pas à l'humour et aux réflexions de l'auteur ne m'aide pas à apprécier ce roman dans sa globalité.
Je n'ai rien à redire sur le style d'écriture de Kafka (et du traducteur surtout) : c'est parfaitement fluide, les pages se tournent rapidement - surtout que l'histoire est courte - ; seules certaines phrases sont un peu alambiquées et il y a la présence de quelques paragraphes assez lourds dans la narrations à propos de la justice et des traitements des affaires - choses qui ne me passionne pas du tout -. J'ai majoritairement lu ces passages en biais car je voulais plutôt avoir le fin mot de l'affaire. C'est une déception puisque je trouve le final trop abrupt, beaucoup de choses restent en plan, et on ne sait toujours pas pourquoi K. a été arrêté - je sais que c'était le but de l'auteur mais je m'attendais à autre chose -.
Au total le roman comporte dix chapitres, on y voit clairement le début et la fin, mais ce qui se passe au milieu n'est pas du tout équilibré et pertinent à mon sens : si j'ai sincèrement adoré le chapitre où K. rencontre l'industriel et le peintre - il y avait de la tension, des interrogations majeures pour K., de la complexité à travers ces deux personnages -, je me suis souvent ennuyée avec l'avocat, Block, son oncle, Léni, et bien d'autres personnages. Leurs relations avec le protagoniste étaient étranges : il y a de la méfiance, puis rapidement de la complicité et de l'affection, et sans que je réussisse à comprendre pourquoi un élément va produire de la pitié, du dégoût, de la jalousie, de la haine. Je n'ai donc eu aucune empathie envers K., dont le comportement m'échappait la plupart du temps, et ce n'est pas la fin qui va m'aider à changer d'avis sur lui.
Les thèmes abordés par l'auteur sont effectivement intéressants au premier regard : la justice et ses lois contradictoires, l'administration et sa complexité, les notions de culpabilité et d'innocence, le regard des autres, l'existence humaine et son sens, etc. Malheureusement ce n'est pas avec K. que je réfléchirai à ses notions, et encore moins avec ce livre. Il y a trop d'absurdités, de contradictions ; je n'ai pas été du tout sensible à ce style mais cela ne veut pas dire que ce sera le cas pour tout le monde.
"- Tu vois, Willem, il avoue qu'il ne connaît pas la loi et, en même temps, il prétend qu'il est innocent.
- Tu as tout à fait raison, mais c'est un homme qui ne veut rien comprendre. "
En conclusion mes premiers pas dans l'univers de Kafka ne sont pas des plus plaisants, je suis même légèrement déçue, en grande partie à cause de l'ambiance absurde omniprésente et de personnages peu/pas attachants. Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce livre, mais il est fort possible que je n'ai pas commencé par le bon roman pour découvrir l'auteur, alors je ne compte pas m'arrêter à cette expérience !
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