Fruits Basket, c'est mon manga doudou. Chaque été je me dois de le relire, uniquement pour les souvenirs qu'il me rappelle, pour les messages qu'il délivre, pour la motivation et la joie que j'en retire à chaque fois que je ferme un tome. C'est un peu comme un rituel. Un rituel qui dure depuis 9 ans désormais. Car oui, j'ai grandi avec Fruits Basket. Chaque année je comprends mieux certains personnages, certains choix, certains messages; alors qu'au début c'était flou, incompréhensible. La réédition de ce manga est une excellente nouvelle, et c'est de bonne humeur que je vais vous parler du tome 7, sorti récemment en ce mois de juillet.
Rien à redire sur la couverture, c'est toujours aussi beau, aussi épuré, et on retrouve deux personnages que j'aime beaucoup : Ritsu (le singe) et Isuzu (le cheval). Bien que Ritsu ne soit pas un des douze du zodiaque chinois que l'on voit le plus dans la série, Isuzu est en plein centre du tome.
Une grande partie du tome est donc consacré à Isuzu : son passé difficile et compliqué avec ses parents, sa mère qui l'abandonne, sa rencontre avec Haru, les sentiments qu'elle développe peu à peu à son encontre, le moment fatidique où Akito s'aperçoit de cette relation et son grave accident... Elle n'a pas été épargnée, et ce personnage est à mes yeux l'un des meilleurs que Natsuki Takaya a construit dans ce manga. Elle s'enferme dans un rôle, celui de la femme forte et solitaire qui tente de détruire à n'importe quel prix la malédiction, quitte à dépasser les limites de sa santé, alors qu'au fond elle est seule et à peur de vivre ainsi. Ce qui la rend encore plus intéressante à suivre c'est le lien qu'elle va tisser avec Tohru : d'abord réticente à l'idée de la mêler aux histoires des Soma (car refusant de voir de bonnes et gentilles personnes souffrir), elle va se livrer petit à petit à elle, car tout dans son attitude lui rappelle Haru. C'est un personnage complexe que j'ai appris à aimer avec le temps, et dont je comprends désormais le raisonnement.
D'autres personnages sont également développés dans ce tome. Tout d'abord Yuki, dont la confrontation avec sa mère lors de son rendez-vous parents/professeur ne le laissera pas indifférent et va le pousser à s'affirmer dans ses choix. De plus, il va apprendre à supporter son rôle de président de l'association des élèves tout en découvrant ses collègues, notamment Kakeru qui l'insupporte au plus haut point. J'adore ce duo car ils sont très complémentaires; c'est ce dernier qui rend le personnage de Yuki plus abordable et intéressant à suivre dans sa psychologie. Machi est également étrange dans ses agissements, ce qui va attirer l'attention de Yuki sur cette dernière et promettre de belles choses pour la suite... Et enfin il y a Momiji, dont le père va lui demander d'arrêter les cours de violon car il risque de croiser sa petite sœur Momo. Je suis tellement fan de Momiji, il a souffert dans sa vie personnelle mais il n'a jamais céder au pessimisme ou à la rancœur, bien au contraire, et les passages où il se confie sont les plus beaux car ses messages sont chargés d'espoir.
On avance un tout petit peu du côté de Kureno, même s'il ne semble pas vouloir revoir Arisa pour une raison encore inconnue, ce qui plonge Tohru dans le désespoir... On la voit d'ailleurs très peu avec Kyo, sauf lors du voyage scolaire, leur relation n'a donc pas tellement évolué. Mais tout le tome n'est pas aussi sombre et triste! Il y a toujours la pointe d'humour propre à la mangaka et qui me fait toujours rire aux larmes, ce qui donne des situations décalées avec des quiproquos, des surnoms ridicules (pauvre Yuki, il prend très cher dans ce tome quand j'y repense...), des personnages extravagants dont les réactions sont à leur image (n'est-ce pas Ayame?), des dialogues déplacées; et on découvre à la fin le fil rouge du prochain tome : la représentation d'une pièce de théâtre sur Cendrillon par la classe de Tohru, et vu la distribution des rôles rien ne va se passer comme prévu, fou rire garanti!
Comme c'est une relecture je sais ce qui se passe d'avance, et je sais que le rythme va désormais s'accélérer afin d'offrir un final émouvant qui ravage mon cœur à chaque fois. La poésie et l'humour de Natsuki Takaya forme une magnifique alchimie, ce tome le prouve de A à Z, je ne m'en lasse et m'en lasserai probablement jamais.
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